(clarke) • why ?

Date du RP / Repère Chronologique : Février 2145 - Cinq mois avant l'acte criminel de Karliah.

Mess with me, I'll let Karma do its job. Mess with my Family, I become Karma. Nothing stops Karma.

Assise contre un mur d'un couloir, mes jambes contre moi. Je pleurais à chaudes larmes en restant silencieuse. Cachant mon visage contre mes genoux. Une altercation était encore arrivée à l'heure de prendre notre ration quotidienne. Une bande d'enfants s'étaient moqués de moi et un adulte à préféré fuir plutôt que d'être devant moi à la queue. Lyaros est intervenu bien sûre. Quand à moi, je suis partie en courant sans manger. La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je me suis laissée porter par mes pieds, me perdant dans un couloir qui était souvent vide. Je suis en colère, triste et enchaînée à cette vie. Se réveiller, travailler, regarder la terre, dormir. Je ne veux pas de ça. J'entoure mes jambes de mes bras. Il parait que les yeux sont le miroir de l'âme. Est-ce pour cela que toi, tu te moque de moi ? Est-ce pour cela que tu me fuis ? Parce que tu penses que ce qui se reflète de mon regard est ce qui est au plus profond de moi ? Crois-tu qu'un monstre vit en moi pour ne pas pouvoir rester devant moi dans une banale queue ? Vous ne cessez d'avoir peur de moi ou d'être dégouté ! Croyez-vous que je ne le suis pas suffisamment ? Chaque reflets me rappelle que je suis différente ! Je ne peux plus encaisser. Lyaros ne pourra jamais comprendre, il est mon frère, pas mon ami. Est-ce que ma vie compte ne se résumer qu'à cela ?

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Chasse aux cadeaux:

Why ?Les yeux sont les portes de l'âme.

C'était injuste. Clarke venait de voir Karliah quitter les lieux, et elle en connaissait parfaitement la raison. Les autres se moquaient encore, car ils n'avaient rien de mieux à faire. C'était simple de se moquer de quelqu'un sur un attribut physique, ou sur ses origines. C'était simple et lâche, car il ne suffisait que de quelques mots pour blesser quelqu'un. Clarke n'aimait pas ces jeux-là. Elle avait peu d'amis et quelques connaissances sympathiques. Etant issue de la station Alpha, Clarke avait souvent droit à des moqueries en provenance de la jalousie des autres sur le statut de sa famille. Ses deux parents faisant partie du Conseil, ils avaient quelques privilèges sur l'Arche. Mais Clarke ne les avait jamais demandés. D'ailleurs, elle n'en avait pas besoin. Elle était née dans cette famille, et ne pouvait changer cela. Alors, pourquoi les autres le lui reprochaient-ils ?

Et encore, elle n'était pas comme Karliah. La jeune fille avait de quoi attiser la stupeur par un simple regard. Clarke ne le lui avait jamais dit, mais elle aimait beaucoup ces yeux-là. Elle avait eu l'occasion d'examiner Karliah pendant que sa mère était occupée avec d'autres patients. Elle ne pouvait pas grand chose pour elle, malheureusement, mais il fallait toujours vérifier que la différence de Karliah ne soit pas un danger pour celle-ci. Mieux valait garder un oeil là-dessus.
Clarke traversa les couloirs. Karliah s'était enfui il y a peu, Clarke avait encore le temps de la retrouver. Et elle le fit. Si elle ne pouvait rien faire de conséquent médicalement parlant, elle pouvait au moins l'aider moralement à supporter les autres. Clarke voulait croire que les différences étaient importantes. Si tout le monde était pareil, ils n'auraient jamais survécus aussi longtemps sur l'Arche.
- Karliah ? appela-t-elle doucement. C'est Clarke.
Elle s'approcha lentement et s'assit aux côtés de la petite brunette. Elles étaient encore jeunes toutes les deux. Elles avaient toute la vie devant elle. Et pourtant, Karliah pleurait la sienne. Clarke repoussa les genoux de celle-ci avec délicatesse pour les ôter de son visage.
- Hey, la rappela-t-elle, tu n'as pas à les écouter, ce ne sont que des abrutis. Moi, je trouve tes yeux magnifiques.
Elle lui sourit. Qui pouvait oser penser que Karliah était monstrueuse ? Elle était très loin de l'être. En fait, en l'observant de plus près, Clarke lui trouvait même un visage angélique.

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Chaque jours, j'ai peur de sortir de la petite salle qui nous sert de résidence. La peur m'envahie comme la lave bouillonne à l'intérieur d'un volcan endormi. La peur se transforme petit à petit en haine. Au début, plus petite, j'avais juste peur de sortir. La peur partait ensuit. Puis elle était remplacée par l'agacement et la tristesse. Mais aujourd'hui, la haine s'emparait de moi. C'était tous les jours comme ça dans la salle commune. J'ai quatorze ans, je n'ai rien pour me défouler et le vase risque de déborder d'un jour à l'autre. Une douce voix me fait sortir de mes obscures pensées. Une voix qui sonne mélodieusement contre mes tympans. Ce qui change des moqueries qui me les irritent. Je ne lève pas le regard. Trop honteuse. Clarke a souvent été avec sa mère, le docteur Griffin lorsque je devais faire ma visite de contrôle. Toutes les deux semaines à vrai dire. Je ne peux pas dire que je la connait parfaitement puisque j'essais d'éviter le plus possible les gens. Mais c'est la seule personne enclin à devenir mon amie. Bien sûre il y a Jon aussi. Mais c'est différent. Il me voit comme une mutante de l'espace... Doucement, elle retire mes jambes dévoilant un visage baissé, baigné de larmes dont une frange en dégradée cache un peu les yeux.

« Pourquoi ils font ça ? Je ne leur ai jamais rien fait. » Je renifle puis relève le regard qui redevient doucement à sa couleur initiale grâce à la lumière basse du couloir dans lequel je suis venue me perdre vers Clarke. « Tu dis ça parce que tu les voies souvent... »

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Why ?Les yeux sont les portes de l'âme.

Clarke comprenait parfaitement Karliah. Quand tous les autres s'en prenaient à vous, vous aviez l'impression d'être mauvais, de ne pas être comme eux, un mauvais différent qui vous rongeait et vous forçait à vous demander pourquoi. Pourquoi suis-je différente ? Clarke savait que, dans son cas, c'était à cause de ses origines. Elle venait de la station Alpha et côtoyait fréquemment le chancelier, tandis que le fils de celui-ci était son meilleur ami. Mais Karliah, elle, ne pouvait se détacher un seul instant de cette différence, puisqu'elle la portait dans son regard. Et si seulement il ne s'agissait que des autres, de leurs moqueries frappantes, ce serait plus simple pour la jeune brune aux yeux particuliers. Non, il fallait que ses yeux prennent cette teinte et lui deviennent douloureux. Clarke avait déjà demandé à sa mère s'il y avait quelque chose qu'elles puissent faire pour améliorer la condition de Karliah, mais malheureusement ça leur était impossible.

- Ils trouvent drôle de se moquer des autres, mais ils ne sont pas mieux. Un jour, ils réaliseront que leur comportement était stupide. En attendant, ignore-les. Tu n'as pas besoin d'eux pour avancer Karliah. Et si tu as besoin de quelque chose, même de compagnie... je suis là.
Clarke avait appris à ignorer les moqueries des autres, et traînait beaucoup avec Wells qui était dans la même situation qu'elle. Karliah pouvait, si elle le voulait, s'ajouter à leur petit groupe. Clarke serait plus qu'heureuse de passer du temps avec elle. Ensemble, ils pouvaient s'en sortir face à la méchanceté des autres. Ensemble, ils étaient plus forts.
Clarke la regardait dans les yeux tandis qu'ils revenaient peu à peu à la normale. Sur ce coup-là, Karliah avait tort.
- Ce n'est pas car j'ai l'habitude de les voir que je les aime bien, mais plutôt car ils sont uniques. Tu es différente des autres, et tu peux être spéciale en acceptant ta différence peu importe ce que les autres en disent.
Car Karliah se blessait elle-même en prenant à coeur les commentaires des idiots. En leur montrant que ça ne lui faisait plus rien, ils n'auraient plus aucun pouvoir sur elle. Et elle pourrait être qui elle voulait sans se soucier de ses yeux ou des autres.

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Je me frotte les yeux afin d'y retirer les larmes alors que mon attention se porte sur la voix de Clarke. J'aimerais être comme Clarke. Ses longs cheveux blonds lui donnent un air angélique tandis que ses grands yeux bleus soulignent son visage poupin. Elle est grande, plus que moi en tout cas - ce qui n'est pas difficile en soi - et elle est belle. Je la trouve très intelligente et elle doit être un puis de connaissance. Clarke est parfaite à mes yeux. Pas le genre de miss parfaite qui se prend pour quelqu'un de plus haut que les autres. Non. Plutôt le genre de fille parfaite et gentille. Le genre de fille qui ne pense pas qu'à elle. Je l'admet, je l'admire. Je redresse mon regard vers elle. Mes yeux brillent et mon visage s'illumine à sa phrase. Elle me proposait de devenir son amie ?

« C'est vrai ? » Demandais-je avec un sourire plein d'espoir. « Mais je veux pas être un fardeau pour toi ou pour le fils de Jaha... » Je ne connaissais pas ce garçon personnellement. Je savais juste qu'il était souvent avec Clarke et qu'il était le fils du Chancelier. Mon sourire s'agrandit lorsqu'elle dit qu'elle apprécie mes yeux parce qu'ils sont uniques. « Et... C'est bien d'être unique ? »

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Why ?Les yeux sont les portes de l'âme.

Comment Karliah pouvait-elle se dévaloriser autant ? Même Clarke avait plus de fierté sur sa propre vie... et pourtant, Clarke était une personne constamment incertaine. Elle se posait des milliers questions et n'était jamais vraiment sûre d'elle. Elle avait besoin d'apprendre à se faire confiance si elle voulait devenir un jour un médecin, voire mieux, plus précis encore : un chirurgien. A ce moment-là, elle ne devrait pas douter, elle n'en aurait pas le droit. Tenir une vie entre ses mains était une tâche terriblement délicate, mais l'Arche avait besoin de personnel médical, Clarke le savait mieux que quiconque : elle voyait toujours sa mère débordée. L'équipe de médecins était trop petite pour s'occuper des centaines d'habitants venant de toutes les stations. Et évidemment, avec les restrictions concernant le dosage de médicaments, soigner tout ce monde en devenait encore plus difficile... d'ailleurs, Clarke savait ce qu'elle voulait faire, mais qu'en était-il de Karliah ? La jeune femme avait-elle déjà des idées sur son futur ? Clarke le lui demanderait. Elle était trop curieuse pour éviter de poser cette question.

- Tu ne nous déranges pas Karliah, bien au contraire, je suis sûre que Wells apprécierait passer du temps avec toi aussi.
Wells avait pour habitude de passer tout son temps avec Clarke, mais c'était seulement car personne d'autre n'avait envie de traîner régulièrement avec eux. Le duo était loin d'être un groupe fermé.
Unique. Le mot frappa Clarke qui en oublia sa réflexion sur son amitié avec Wells. La question de Karliah était intéressante, Clarke y avait déjà beaucoup réfléchi, elle qui réfléchissait à tout et n'importe quoi.
- Tout le monde est plus ou moins unique tu sais, il n'y a pas deux être humains pareils. Parfois, on se ressemble sur le physique ou la personnalité, mais on ne peut pas être identique. Ta particularité à toi est la seule sur l'Arche, mais ce n'est pas ce qui te rend unique. Avant tout, c'est qui tu es en tant que personne. Si tu étais méchante envers ceux qui se moquaient de toi, alors tu leur ressemblerais sur le plan moral. Mais tu vaux mieux qu'eux. Tu n'essaies pas de gâcher la vie des autres, et ça ne te rend pas seulement différente d'eux, mais aussi géniale, termina Clarke avec un sourire complice.
Karliah était le genre de personnes avec qui Clarke aimait discuter. Des personnes ouvertes d'esprit, sympathiques, et chaleureuses. Karliah avait simplement besoin de comprendre qu'elle en faisait partie.

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J'écoutais Clarke attentivement. Finissant d'essuyer mes joues humides avec mes manches. Je la regarde parler de sa voix douce qui a le don de calmer mon angoisse. Le sourire aux lèvres, je posais ma tête contre son épaule fermant un instant les yeux. Je ne serais plus seule. Je devais me montrer courageuse. Je pose mon regard sur le hublot en regardant cette planète bleue. Ce que je souhaitais se trouvait là. Devant nous. Flottant dans ce fond noir parsemé de points brillants. Je savais que cela était impossible. Mais c'était ce que je voulais au plus profond de moi. Je voulais poser un pied sur cette terre. Découvrir de nouveaux parfums, de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations. Voir ces animaux que mes livres illustraient. Je voulais être libre. C'est triste, mais je ne trouvais nullement ma place sur l'Arche. Tous les métiers proposés ne m'intéressaient pas. Peut-être être responsable des archives de la Terre mais il fallait être quelqu'un de confiance pour cela. Je n'avais pas confiance en les adultes et eux n'avaient sûrement pas confiance en moi. Je reste silencieuse un moment. Je savoure ce sentiment de ne plus être seule. C'était une bouffée d'oxygène comme on en ressent rarement.

« Toi aussi tu es géniale, Clarke. » Déclarais-je en souriant. Peu importe ce que pouvait dire certains. Qu'ils étaient les favoris, les chouchous et bien d'autres qualifications de jaloux. Je n'ai jamais vu Clarke ou bien Wells se vanter de leurs privilèges. Bien sûre que cela attisait la jalousie. J'aurai pu l'être aussi. Mais je ne l'étais pas. Parce que je savais que même avec des privilèges, je ne me sentirais jamais chez moi ici. « Je suis vraiment contente que tu sois là. »

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Un large sourire étira ses lèvres à la réponse de Karliah. Elle ressentit le besoin de protéger la jeune femme des moqueries qui la touchaient encore. Avec le temps, Karliah apprendra à ne plus y faire attention, aussi difficile que cette tâche puisse paraître. Clarke était habituée à recevoir des remarques et se contentait d'effectuer ses devoirs à chaque fois. Elle n'allait pas échouer ses études et planter son avenir car certains la trouvait trop coincée ou privilégiée. Ce n'était pas une option. Et aujourd'hui, elle avait un nouveau but. Elle s'assurerait, quoi qu'il arrive, que Karliah allait bien. Clarke voulait protéger tout le monde, mais aujourd'hui, elle voulait protéger Karliah. A elles deux, elles pourraient apprendre à vivre pour elles et non pour ce que les autres voyaient d'elles. C'était une chose qu'on n'apprenait pas à l'école, il fallait se l'enseigner à soi-même. La dure école de la vie.

Clarke resserra doucement son étreinte aux réponse de sa nouvelle amie. Elle la relâcha pour se redresser et la regarder dans les yeux.
- On s'en sortira. Qui sait ce que l'avenir nous réserve...
Elle s'assit à côté de Karliah, contre le mur, le hublot leur offrant la vue sur l'extérieur. Clarke s'imagina à cet endroit même dans vingt ans. Elle serait médecin, comme prévu, sera mariée, comme prévu, aurait un enfant, comme prévu. Son avenir était déjà tout tracé. Elle raconterait à son enfant les histoires qu'on lui avait racontées, et elles seraient passées dans la famille jusqu'à ce qu'un descendant de la famille Griffin foule le sol de la Terre. C'était ainsi que l'avenir se présentait devant elle. Elle y croyait encore.
- C'est magnifique, souffla-t-elle, et elle laissa sa tête tomber doucement pour se poser sur l'épaule de Karliah. Elle voulait juste profiter un peu du calme et de la vue avec quelqu'un qu'elle appréciait. Tu vois, réfléchit-elle à voix haute, la prochaine fois que tu te sentiras déboussolée, regarde la Terre. Elle ne change jamais. Elle sera toujours là, à tourner dans son orbite sans se soucier de nous. En fin de compte, on devrait faire comme elle, tu ne crois pas ?
Un sourire heureux posé sur ses lèvres, elle laissa la planète bleue briller dans ses yeux. Elle aimait sa vie comme elle était, elle ne la changerait pour rien au monde.

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Je doutais que dans vingt ans, ma place soit là. Avec un mari, sûrement un enfant pour faire perpétuer la vie de l'Arche et donc la race humaine comme savait si bien le dire Jaha. Non, je me doutais quelque part qu'il y aurait quelque chose qui ferait que je sois éjectée ou bien mise en prison. Je ne supporterai pas plus ma vie que maintenant. J'avais déjà perdu mon père adoptif et ma mère biologique. Si je devais perdre ma mère adoptive, cela me rendrait au plus mal. Non, je ne me vois pas du tout ici dans vingt ans avec un gosse. Je pense plutôt que mon corps retournerait à la Terre une fois éjectée. C'est triste de penser ainsi, mais je ne vois aucun avenir. Rien.

« J'aimerais tant pouvoir y aller... » Déclarais-je en observant la Terre. Cette planète qui avait été un chez nous et qui redeviendrait un jour un chez nous. Cette grande planète ronde et bleue m'appelait même dans mes plus beaux rêves. « Pouvoir y découvrir tout ce que j'ai pu lire... »

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Clarke considéra la réponse de Karliah avec attention. Les sourcils froncés, elle se vit un instant sur Terre, foulant l'herbe d'un vert éclatant sous le ciel bleu éclairé par un vif rayon de soleil. Toutes ces descriptions qu'elle avait pu lire... ces histoires qu'on lui avait raconté en cours... oui, Clarke en rêvait, comme beaucoup sur l'Arche, mais n'était-ce pas s'aveugler que d'espérer voir le sol un jour ? La Terre n'était pas viable, pas encore, ils devaient attendre avant de pouvoir s'y rendre, et la jeune fille savait que ce n'était pas pour sa génération. Son enfant ou son petit-enfant verra certainement la Terre de près, et cela suffisait à Clarke. Elle avait une vie ici, des objectifs, elle avait ses parents, ses amis... cela lui suffisait. Elle n'avait pas besoin de plus. D'autant plus qu'aujourd'hui, une nouvelle amie s'était ajoutée à son entourage.

- Moi aussi, se surprit-elle à répondre. Ce n'était pas parce qu'elle savait que ses chances de fouler le sol un jour étaient moindres qu'elle n'avait pas envie de le faire. Elle restait réaliste, du moins, car les rêves impossibles finissaient toujours par nous blesser.
Elle laissa son regard vagabonder sur la silhouette de la planète bleue. C'était magnifique, et ce moment paisible lui faisait le plus grand bien. Par réflexe, elle serra doucement la main de Karliah.
- Je suis contente que tu sois mon amie, déclara-t-elle, et en tournant la tête vers elle : souviens-toi qu'en cas de moindre souci, tu peux venir me voir. Je ne suis pas très compliquée à trouver, rit-elle.
Karliah était de ces rares personnes avec qui Clarke avait accroché immédiatement. Et ces personnes-là, Clarke ne les laissait pas partir. Elle les gardait près d'elle et les protégeait, car son coeur avait toujours tenu à accueillir les autres.

INFORMATIONS En savoir +

» This isn't the Ark, down here - Clarke
» Songes Pt.2 w/Clarke
» (clarke) • way of peace.
» "On the Ground, there is no Law." Clarke
» It's so nice to see you again ✗ Clarke

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