Plan - Josh [-18]

Clarke quitta le dortoir pour une petite promenade de santé. C'est ce qu'elle laissa savoir. Elle était plus surveillée depuis sa tentative d'évasion mais le Président Wallace avait assuré vouloir lui laisser le bénéfice du doute pour instaurer la confiance entre eux. Confiance que, évidemment, Clarke ne voyait pas s'immisçer entre elle et le président du Mont. Ni avec les habitants d'ailleurs. Elle vérifiait discrètement chaque couloir avant d'y pénétrer pour éviter de croiser trop de monde. Elle ne voulait pas attirer trop de regards sur elle alors qu'elle continuait de chercher une sortie plus accessible. Sa première tentative avait été un échec cuisant. Clarke finit le tour du niveau 5 et en vint à la même conclusion que la veille : il n'y avait rien de plus à cet étage. Il lui fallait fouiller les autres étages, à commencer par celui dans lequel elle s'était réveillée : le niveau 3, l'infirmerie. Clarke retourna au dortoir et pensa à se blesser avec un crayon avant de s'apercevoir que son lit superposé avait un coin de métal qui dépassait. Elle arracha le pansement qu'elle avait au poignet et laissa apparaître la coupure suturée obtenue après avoir éclaté le verre du hublot de sa chambre de quarantaine. Elle colla ce poignet au métal et appuya fortement dessus, laissant défiler le métal sur ses sutures qui se brisèrent. Les mâchoires serrées de douleur, Clarke ouvrit l'intégralité de sa blessure et, aussitôt fait, parti pour l'infirmerie, tenant son poignet sanguinolent dans sa main saine.

Elle arrive rapidement à l'infirmerie, et se fit dévisager par deux grands yeux ronds d'une vieille femme qui la soigna rapidement avant de la mettre au lit jusqu'au lendemain pour garder un oeil sur la blessure. Clarke passait certainement pour une idiote qui ne savait pas s'occuper d'elle-même, mais au moins elle pouvait visiter le coin. Elle fit semblant de dormir jusqu'à être certaine que plus aucun membre du personnel était présent dans la pièce et se leva. Elle décrivit d'abord la pièce du regard, cherchant une trappe ou une porte discrète, puis sortit. Il y avait bien d'autres coins à voir à l'intérieur et autour de l'infirmerie, mais Clarke ne l'aperçut pas tout de suite. Elle avait vu autre chose qui la stupéfia pour une seconde avant qu'elle ne reprenne contenance.
- Josh, salua-t-elle, surprise de tomber sur lui.
Deux jours. Deux jours qu'elle l'avait laissé en plan après lui avoir volé son badge. Clarke n'avait plus qu'à espérer que l'homme ne soit pas trop rancunier.

Il ne répondit pas et passa son chemin. Clarke poussa presque un soupir de soulagement, mais Joshua l'entendrait. Et puis, elle était encore loin d'être sortie d'affaire... voire même d'être sortie tout court. Cette pensée lui fit l'effet d'un petit électrochoc. Deux jours qu'elle arpentait seule les couloirs et pas une seule sortie. Elle allait avoir besoin d'aide pour sortir, et il s'avérait que le sergent Remington était la personne parfaite pour cette mission. Qu'il le veuille ou non, il serait bien obligé de l'aider. Clarke l'avait décidé, et les idées ne lui sortaient pas aisément de la tête - chose qui lui venait de ses deux parents bornés. Elle décida très rapidement d'un plan d'action qui avait autant de chance de réussir que d'échouer. Cela se terminerait certainement mal pour elle... mais Clarke avait l'habitude. Elle n'avait rien d'autre à faire pour le moment que de tenter ce coup-là, alors elle décida de se lancer.

Elle s'était déjà attiré la méfiance des montagnards qui n'étaient pas prêts à la laisser partir, elle ou aucun autre délinquant. Alors, ça ne pouvait pas être pire, non ? Clarke rejoignit le couloir adjacent, la silhouette de Joshua s'y enfonçant calmement. Elle leva la tête pour vérifier qu'aucune caméra ne filmait la scène et s'élança. Elle allait tenter de frapper l'arrière du genoux du sergent pour le déstabiliser, attraper l'arme à feu que le sergent maintenait à sa ceinture, et l'attraper par le cou pour le prendre en ôtage. Combien de chances que Clarke réussisse ? Elle-même ne le savait pas, mais il fallait au moins qu'elle tente le coup. Peu importait le dénouement de cette scène, la situation de Clarke aurait toujours évolué. Même si c'était en mal. Même si Clarke pourrait passer de prisonnière du Mont à ultra prisonnière du Mont. C'était déjà ça. Non ?

Elle avait échoué. Mais sa détermination était plus forte que jamais. Elle ne renonçait pas à son plan de sortir d'ici. Le problème, c'est que son plan de sortir d'ici n'avait aucun moyen de sortir d'ici. Tant qu'elle n'en avait pas trouvé un, elle serait incapable de s'échapper. Elle était impuissante, et ses forces s'épuiseraient vite si elles ne les géraient pas correctement. Le sergent venait de la feinter en lui envoyant un violent coup au visage. La pommette de Clarke en avait pris un sacré choc et la jeune femme avait titubé en arrière sur quelques pas. La chance n'aurait pas été de son côté si l'arme que Joshua avait pointé sur elle n'avait pas été déchargée. Il allait me taser... pensa Clarke en se redressant. Elle pouvait bien concevoir qu'elle l'avait cherché... mais tout de même, cette situation la mettaint en rogne. Elle était prisonnière de cet endroit confiné et c'était elle la psychopathe ? Il se foutait d'elle, avec son taser à la main ! Clarke ne s'était peut-être pas montrée très sympathique envers Joshua - encore un trait qu'elle tenait de sa mère - mais rien de tout ça ne se serait produit si les Montagnards ne l'avaient pas enlevée en premier lieu.

Elle reprit son souffle, n'offrant même pas au sergent un regard noir. C'était inutile. Elle ne le haïssait pas. Joshua n'était pas le problème ici. En-dehors de cet endroit, Clarke aurait vu le sergent d'une toute autre façon. Mais ici, il faisait partie des gens qui la maintenaient prisonnière. Et cela faisait de Joshua son ennemi, à moins que ce dernier n'accepte de l'aider.
- Josh, le surnomma-t-elle, ce n'était pas personnel, elle se redressa jusqu'à être bien droite face à lui. Elle avait encore un peu de dignité quelque part. Ton peuple retient les miens prisonniers, et c'est moi la psychopathe ? Vous nous avez peut-être sauvés durant la bataille, mais les natifs vont revenir attaquer mon peuple. Mes amis sont certainement en train de risquer leurs vies pour nous retrouver. Je dois partir. Vous ne pouvez pas nous garder ici éternellement.
Il fallait qu'elle lui fasse comprendre son point de vue.
- Mon peuple est plus important que tout. Il m'est déjà arrivé de faire des choses que je ne voulais pas faire, pour lui. Je suis désolée Josh, mais aujourd'hui en fait partie. Je n'arrêterai pas tant que je ne serai pas dehors. Je ne peux pas rester là dans tes bras pendant que mes amis se font massacrer à l'extérieur.
Elle n'avait plus rien à ajouter. S'il ne comprenait pas cela, Clarke aurait la preuve que le monstre ne se trouvait pas en elle, mais en cette montagne, peut-être même au sein de Joshua. Car Clarke était certaine que le sergent agirait de même si c'était son peuple qui était en danger.

Joshua la croyait. Clarke avait du mal à le croire. Il comprenait son point de vue et était prêt à l'aider. Peut-être qu'il y avait du bien en lui après tout... au moins une personne sur les trois cents habitants de cette montagne était prêt à la soutenir. Le soulagement envahit la poitrine de Clarke. Une chose bien lui arrivait, pour une fois. Après les mille drames qui s'étaient enchaînés depuis son arrivée sur Terre, Clarke voyait peut-être le bout du tunnel. Peut-être. Il était mal de s'emballer trop vite. Clarke savait cela mieux que personne. Elle considéra la réponse du sergent. Il avait raison, une fois partie, elle ne pourra plus revenir. Mais elle ne comptait pas revenir, alors le problème ne se posait pas. Elle devait quitter cet endroit et espérer libérer ses amis au plus vite, mais pour le moment ils n'avaient pas l'air de vouloir la suivre. Ils préféraient se gaver de gâteau au chocolat et dormir au chaud sous les couvertures. C'était compréhensible, mais aussi idiot de penser qu'ils étaient en sécurité ici. Cet endroit était louche, Clarke le sentait, et elle en aurait bientôt la preuve.

Il promit de l'aider, et elle l'en remercia. Elle sentait de la sincérité et de la crainte dans les paroles de Joshua. Elle ne le pensait pas hypocrite, quand bien même elle ne le connaissait pas encore exactement, et n'avait pas le temps de douter. Elle avait été trahie de nombreuses fois, tombant dans le piège à chaque fois, et aujourd'hui elle risquait une nouvelle trahison. Si elle avait le temps de mieux connaître Joshua, elle le ferait, mais ça n'était pas le cas. Plus elle passait de temps ici, plus ses amis la cherchaient dehors, plus son peuple était en danger à cause du conflit avec les natifs. Elle devait les retrouver rapidement.
Elle jaugea la main dans la sienne.
- Comment comptes-tu t'y prendre pour me faire sortir ? demanda-t-elle aussitôt.
Elle ne retira pas sa main, comme si cette drôle de poignée de mains était un gage de confiance entre eux. Une promesse muette.

Clarke avait son plan. Elle allait bientôt sortir, si Josh disait la vérité. En revanche, elle bloqua sur quelques mots. Joshua avait déjà libéré deux natives, dont Anya. La deuxième, Ankara, Clarke ne la connaissait pas, du moins pas de nom, mais cela lui disait rien qui vaille. Si elle s'échappait avec deux natives, elle avait intérêt à construire son propre petit plan. Car une fois sortie, elle se retrouverait seule avec elles. Il était hors de question qu'elle devienne otage des natifs après avoir été leur otage puis otage du Mont. Cela faisait beaucoup trop d'enlèvements à son goût. Pour l'instant, Clarke devait faire confiance à Joshua pour sortir d'ici. Ensuite, elle trouverait un moyen de retrouver les siens. Avant d'être enlevée par les natifs, elle avait été sur le chemin du nouveau camp. Elle retrouverait ce chemin et le suivrait jusqu'à enfin se retrouver avec les siens. Ses amis, Bellamy, Finn... mais aussi sa mère, qui lui avait à peine adressé la parole lorsqu'elles s'étaient croisées à l'entrée de la navette. Beaucoup de problèmes à régler. Pour y parvenir, il fallait déjà qu'elle s'échappe et survive à sa promenade avec les deux natives, dont la cheffe de guerre qui n'était même pas la véritable cheffe. La commandante. Un flot de colère et de déception envahit Clarke qui ne réagit pas lorsque le sergent l'entraîna dans une petite pièce - un placard ? Les lèvres aiguisées de l'homme se posèrent sur ses lèvres et Clarke ne le repoussa pas, enivrée par le sentiment de libération qui l'envahit. La trahison quitta sa poitrine et Clarke se sentit plus légère.

Son pantalon glissa de ses hanches et avant qu'elle ne puisse s'en rendre compte Joshua tomba à genoux devant elle. Elle n'eut pas le temps de réagir. Elle n'avait ni la force ni l'intérêt de le repousser. Ils avaient une relation ouverte, sans contrainte, et n'étaient même pas parvenus à se trahir aujourd'hui. Malgré son comportement mesquin envers lui, il allait quand même l'aider. Clarke pensa un instant à rester ici plus longtemps. Les choses seraient plus simples. Avec Joshua, elle n'aurait jamais le coeur brisé, puisque la vie au Mont était simplette et qu'ils pourraient même passer leurs dimanches blottis dans le canapé à regarder des films. Ici, Clarke retrouverait un semblant de sa vie sur l'Arche. Mais c'était impossible. Elle devait sortir. Malgré le plaisir et la légèreté de sa relation avec Joshua, elle ne pouvait pas rester. Et surtout, elle avait d'autres conflits personnels à régler. Elle était incertaine de ses sentiments pour Finn, elle était tourmentée par la femme des bois... il n'était pas étonnant qu'elle apprécie aujourd'hui le sergent. Il était loin d'être un casse-tête. Et tandis qu'il venait de lui offrir du plaisir, elle se laissa glisser contre le mur, la respiration haletante.
- Tu m'as toi-même dit que je partirai demain, Josh... souffla-t-elle. Tu sais très bien que ça n'ira jamais plus loin entre nous. Je ne peux pas rester, tu ne peux pas sortir. Et puis... j'ai des choses à régler à l'extérieur, avec certaines personnes.
Elle baissa le regard, incapable de le regarder dans les yeux tandis qu'elle remettait son pantalon en place. Jusqu'ici, il avait été sympathique, alors qu'il la connaissait à peine. Et elle, elle n'avait fait que le trahir.
- Tu es quelqu'un de bien. Si tu savais tout ce que j'avais fait à l'extérieur, tu ne te serais jamais approché de moi.
Elle prit quelques secondes à trouver le courage nécessaire pour relever le regard et croiser les yeux clairs de Joshua. Même si l'avenir était incertain, Clarke n'oublierait l'homme de la montagne. Elle lui devait au moins une place dans ses souvenirs.

Leur histoire serait courte, et sans prise de tête. Après tout, c'était ce que Clarke souhaitait, de la simplicité. Il lui affirma qu'il croyait en elle, et Clarke trouva qu'il était un peu tôt pour le dire. Elle avait bien trop échoué pour avoir l'honneur de porter le titre de leader de son peuple et, maintenant que l'Exodus était arrivé sur Terre, elle devait laisser cette tâche au Conseil. Elle espérait simplement que les conseillers ne prendraient pas de mauvaise décision. Après tout, ils venaient d'arriver, ils ignoraient encore beaucoup de choses sur la Terre, alors que eux, les Cent, avaient déjà bien des conseils à donner. Et voilà, l'anxiété revenait. Clarke ne devait pas penser à tout ce qui pouvait mal tourner à l'extérieur, elle devait attendre de sortir, d'aller voir par elle-même. Aucun mot ne pourrait la rassurer là-dessus, Clarke était rationnelle, elle croyait ce qu'elle voyait, et pour l'instant, tout ce qu'elle voyait, c'était ce vieux placard à balais dans lequel elle se trouvait en compagnie de Joshua. Le sergent qui, d'ailleurs, appréciait beaucoup ces moments en sa compagnie. Un peu trop, même, puisqu'il tenta une nouvelle approche différente. Approche qui n'avait rien à voir avec le plaisir. Clarke le repoussa gentiment avant qu'il n'aille plus loin. Elle le savait nouveau dans ces jeux-là, elle-même n'étant pas très ancienne non plus, et aurait dû se douter qu'il allait vouloir explorer.

- Josh... ça ne se fait pas comme ça, ou alors, pas avec moi. Elle ôta calmement les mains de Josh de ses cuisses et remonta ses bas complètement. L'évasion est une affaire d'heures. Tu m'as dit que je me retrouverai avec deux natives. Je ne rentrerai jamais vivante sans aucun moyen de défense. Il me faut réfléchir à un plan.
Elle réajusta ses vêtements. Passer du temps avec Joshua ne lui déplaisait pas, mais elle avait ses limites. Josh n'était que son second partenaire, sa deuxième fois, et elle se voyait très mal aller plus loin elle-même. Elle n'était pas la partenaire idéale pour lui, d'autant plus qu'ils ne se connaissaient pas encore tout à fait. Elle se passa la langue sur ses lèvres, soupçon de nervosité et de réflexion, puis décida finalement de clarifier les choses :
- Je t'apprécie Josh, c'est vrai, mais quand j'ai spécifié que ça n'irait pas plus loin entre nous, cela comptait aussi pour l'intimité. Je n'ai pas réfléchi la première fois, je n'imaginais pas que tu pourrais en vouloir plus. Mais quand nous nous séparerons... elle soupira, essayant d'expliquer les choses clairement. Elle avait quand même moins de mal avec la diplomatie... il y a plein de jolies filles ici, je l'ai bien remarqué moi-même, et comme je le disais, tu es quelqu'un de bien, tu trouveras quelqu'un pour toi. Juste... ne saute pas les étapes avec elles, elles risqueraient de le prendre mal.
Mais elle ne le prenait pas mal, loin de là. Elle savait que c'était de sa faute si Joshua en voulait plus d'elle. Elle l'avait coincé dans ses filets sans savoir qu'elle aurait un tel effet sur lui. En fin de compte, elle s'était comporté comme Finn. Elle avait séduit Joshua et allait désormais le laisser. Finn... leur relation était au point mort, et même si elle appréciait beaucoup le jeune homme Clarke doutait pouvoir reprendre un jour une relation amoureuse avec lui. Tout lui sembla d'un coup beaucoup trop compliqué, et Clarke ressentit le besoin de se lever pour quitter le placard et prendre une longue bouffée d'air dans le couloir.
Une fois son calme intérieur retrouvé, Clarke se fixa à nouveau sur ses objectifs. Elle se tourna vers Josh et, tout à fait neutre, demanda :
- Où pourrais-je obtenir une arme pour l'évasion ?
Concentrée, calculatrice, Clarke était enfin redevenue elle-même. L'estomac noué à nouveau, elle allait devoir faire face à toutes les éventualités. Que Joshua en devienne une ou non.

Clarke fut soulagée d'entendre que Josh avait déjà des sentiments pour quelqu'un. Elle ne voulait pas un autre coeur brisé à l'annonce du fait qu'elle ne partageait pas ses sentiments. Elle était déjà perdue au sujet de Finn, il ne lui fallait pas encore un autre garçon sur le dos ! Garçon... si seulement il ne s'agissait que de garçons... la nuit, Clarke était hantée par des yeux verts qu'elle essayait à tout prix d'effacer. Elle pensait que son aventure avec Josh aurait pu tout lui faire oublier, arracher sa rancoeur pour alléger sa poitrine, mais rien n'y faisait. Clarke voulait encore croire qu'elle pouvait recommencer à zéro avec Finn. Mais Clarke avait encore le goût des lèvres de la femme des bois. Lèvres sur lesquelles restaient encore l'arôme de la boue dans laquelle cette même femme l'avait laissée traîner.

Clarke n'avait jamais été aussi troublée qu'aujourd'hui sur Terre, son coeur partagé entre amour et haine pour un homme du ciel et une femme de la Terre. Et aujourd'hui, Josh. Elle ne lui portait aucun amour, mais il l'aidait malgré tout, et elle trouva son comportement un peu injuste, puisqu'elle faisait ce qui lui avait tant fait mal auparavant. Quand elle s'était offerte à Finn avec espoir tandis qu'il avait en réalité quelqu'un d'autre dans son coeur.

- Merci, lui adressa-t-elle, une boule dans la gorge. Il leur fallait se séparer, chacun ayant des choses à faire, à préparer pour la nuit prochaine. Elle lui dirait certainement pourquoi elle avait agi ainsi avec lui. Mais cela devait attendre. Elle avait besoin de temps pour trouver une explication, et pour cela elle devait d'abord pouvoir s'expliquer les derniers événements à elle-même. Elle avait quelques heures pour réfléchir et préparer son évasion avant de retrouver Joshua dans la bibliothèque. Bientôt, peut-être, retrouverait-elle les siens.