"The ground, that's the dream." - Clarke Griffin

Je suis née dans l'espace. Je n'ai jamais senti le soleil sur mon visage, ni respiré l'air naturel. Ni sauté dans l'eau. Aucun de nous n'a pu vivre ça.
« J'ai eu la chance de naître dans une bonne famille. Des parents aimants. Une bonne place dans notre société. Mes parents étaient amis avec le Chancelier actuel, Thelonius Jaha. Son fils, Wells, était mon meilleur ami. Mais tout ça est terminé. Mon père est mort. Wells n'est plus rien pour moi. Et je suis une délinquante. »
Clarke lâcha sa craie. Elle contempla la gigantesque forêt qu'elle venait de dessiner, lieu qu'elle n'avait jamais vu de ses propres yeux. Lieu qu'elle rêvait de voir. Elle voulait sentir les mille odeurs que ce lieu riche en matières offrait probablement. Elle voulait contempler l'océan de vert qui s'offrirait à ses yeux.
« Je ne vois pas l'intérêt de raconter mon enfance. J'ai eu une enfance heureuse, c'est tout ce que vous devez savoir. Ce que je veux dire, ce que je dois dire, n'est autre que l'événement qui m'a conduite ici. Mais avant cela, je dois vous parler de l'Arche. Le vaisseau dans lequel j'ai grandi. Celui qui nous a protégé pendant plusieurs décennies. L'Arche meurt. Savoir cela m'a emmenée en prison. »
Elle s'imaginait expliquer son histoire, sans vraiment savoir quoi dire. Son enfance était une bulle de souvenirs réconfortants qu'elle n'avait plus le cœur de visiter. C'était trop douloureux. Elle essayait d'oublier. Alors elle pensait à la Terre. Ce qu'elle ferait si elle y était. Si elle pouvait y vivre. Ce qu'elle raconterait sur la façon dont elle y avait atterri.
« J'ai longtemps rêvé mon voyage jusqu'ici. Je me suis trompée. Mon voyage n'a rien eu d'utopique. Mais je ne regrette pas mon arrivée sur Terre. Déjà car je ne peux regretter ce que je n'ai pas choisi, et ensuite car tout ce que je vois autour de moi vaut le coup de se battre pour le contempler encore longtemps. »
Si elle avait su qu'elle serait confrontée à un danger aussi immense, peut-être aurait-elle résisté, peut-être aurait-elle tout fait pour rester sur l'Arche.
« Pour rien au monde je retournerais dans l'espace. Le sol est peut-être dur et impitoyable, mais il n'est un enfer que si nous le laissons. Nous pouvons survivre. Nous survivrons. Nous sommes les Cent, et ceci est notre seconde chance. Celle de faire les choses bien. De trouver notre place. Et peut-être un jour : d'être heureux. »
L'espoir était ce qui la faisait continuer. Elle ne pouvait pas abandonner. C'était impossible. Car il ne lui avait fallu que quelques jours pour réaliser son premier souhait : découvrir le sol. La forêt verte qu'elle avait dessiné là-haut. Et elle prit le temps de s'y poser un instant avant de partir pour sa première quête : récupérer les vivres sur le Mont Weather. Pour survivre. Dans l'espoir qu'un jour, ils n'auront plus à se battre pour rester en vie.

Je suis née dans l'espace. J'ai grandi dans l'espace. Et je te contemplais par le hublot, de loin, de là-haut. Je cherchais à te comprendre. Je rêvais de te rejoindre.
« J'ai l'impression de m'être réveillée. Mais je ne sais pas ce qu'était le rêve : l'espace ou la Terre ? Je ne sais pas ce qui est réel. Les deux semblent à la fois merveilleux et réalistes. Je ne sais pas quoi en penser. Alors je ne leur dit rien. Je n'ai pas le temps de douter. Il faut d'abord faire en sorte que tout le monde aille bien. Qu'on soit tous en sécurité. »
Elle s'était endormie dans les bras de sa mère, et lorsque ses yeux s'étaient ouverts, elle avait su qu'elle allait changer d'univers.
Il n'y avait pas de bien ou de mal. Cela signifierait être confiant ou apeuré.
Le cerveau de Clarke avait fonctionné plus vite que son cœur dont les battements affolés semblaient avoir résonné dans tout le vaisseau.
« Tout a cessé soudainement. Quand le vaisseau s'est arrêté de bouger. Et pendant un instant, j'ai pensé à toi. J'ai espéré que tu aies eu la même chance que moi. J'aurais pu mourir à l'ouverture de la porte, mais l'espoir avait pour une fois eu raison. Et alors que la porte ouverte était signe de survie, j'ai pensé à ta porte ouverte à toi. Celle que l'espoir rejette. Et j'ai su que le paysage qui s'offrait à moi n'était pas un rêve. Parce que si c’en avait été un, tu aurais été là. »
Un moment de répit. Court. Après, elle se lèverait, et ferait ce qu'elle devait faire : survivre. Mais elle devait s'accorder un instant. Car les courbatures répandues dans la totalité de son corps n'étaient rien face au crochet qui tirait son cœur depuis l'Arche.
Agenouillée dans la terre, enveloppée par l'odeur nouvelle des feuilles et des arbres, elle tenait l'objet au creux de ses mains. Elle l'avait décroché de son poignet juste un instant, pour pouvoir s'accrocher à quelque chose de matériel. Quelque chose qui n'avait pas changé et qui ne changerait jamais.
« J'espère ne pas te décevoir. Tu es le seul à qui je puisse parler de tout ça. Le seul à qui je ne crains pas de faire part de mes doutes. J'aimerais que tu puisses m'entendre. J'aimerais que tu sois là avec moi. Juste toi et moi. Pas les autres. Pas même Maman, parce que j'aimerais pouvoir te parler à toi seul comme on le faisait avant. »
Ses genoux s'enfoncèrent un peu plus dans la terre, sa main droite se crispant sur l'objet alors que son autre main traçait de ses doigts les courbes de la montre.
« Je vais pouvoir découvrir si ce que tu me disais sur la Terre est vrai. Je te dirai tout. Je ne crois pas que tu m'entendras. Je n'ai pas cette vision des choses. Et de toute façon, ton corps repose dans le silence absolu. Si seulement tu étais tombé sur Terre toi aussi, je pourrais te retrouver !
Je pourrais peut-être t'enterrer, te donner une place ici aussi, comme ils le faisaient avant. »
Elle secoua la tête. Elle était ridicule. Elle s'éloignait de ses priorités. Il y avait plus important à faire. Survivre.
Elle se leva. Elle devait se préoccuper des vivants. Toutes ces personnes qu'elle connaissait à peine, pour la plupart. Celui qui n'était plus rien pour elle. Et ceux qu'elle commençait à connaître.
Ils avaient un long chemin à parcourir. Pour survivre. Dans l'espoir qu'un jour, ils n'auront plus à se battre pour rester en vie.

Je suis née dans l'espace. Je n'y mourrai pas.
« J'aimerais arrêter de ressentir quoi que ce soit pour pouvoir me concentrer. »
Non. Elle ne leur dirait pas ça.
« On devrait être assez nombreux pour ramener les vivres. »
La carte était grande, mais ce n'était qu'une infime portion du monde qui l'entourait.
« On ne sait pas ce qu'on découvrira, mais il faut quand même aller chercher les vivres qu'ils ont envoyé pour nous. »
Elle prenait les devants, puisque la grande majorité de leur groupe préférait se rouler dans l'herbe plutôt que de penser à leurs conditions de vie. Si ils arrivaient à survivre.
C'était comme un signal rouge clignotant dans son esprit, avec un bip aigu continu. Faire quelque chose. Bouger. Pour ne pas se figer. Ne pas risquer une mort inutile.
« On ferait mieux d'y aller. On a de la route à faire. »
Ton autoritaire. Pour ne pas penser à ce qu'elle avait laissé là-haut. Oublier ce qu'elle avait perdu et risquait encore de perdre.
Ils avaient un long chemin à parcourir. Pour survivre. Dans l'espoir qu'un jour, ils n'auront plus à se battre pour rester en vie.

Clarke est bornée. On pourrait même dire qu'elle l'est un peu trop. Mais si cela peut permettre de décrocher des moyens de survie, alors ce n'est pas une si mauvaise chose, non ?
Cela contraste avec sa sensibilité. Elle ressent facilement les choses, qu'elles la concernent ou non. C'est pour cette raison que ses émotions se mettent souvent en travers de sa route lorsqu'elle doit prendre des décisions.
En revanche, elle est intelligente. Studieuse sur l'Arche, elle met en avant ses connaissances au profit de ses camarades et devient très rapidement la personne à qui aller demander conseil. S'il y a bien un domaine qui la rend plus que nécessaire au sein du groupe, c'est la médecine. Fille de la première chirurgienne de l'Arche, Clarke a assez de connaissances pour gérer la plupart des situations délicates. Elle n'est pas encore tout à fait au point, mais son habilité peut sauver bien des vies.
Pour parler de son physique, Clarke a les cheveux si clairs qu'ils ressortent dans l'obscurité de la nuit. Ses yeux bleus s'accordent avec ses cheveux et sa couleur de peau pâle. Elle a un grain de beauté au-dessus de la lèvre supérieure, à gauche.
Elle garde une attitude assez anxieuse, ses mains souvent crispées sur ses lanières de sac à dos. Pourtant, elle a la capacité de réagir rapidement dans les situations dangereuses.

PSEUDO : J'en ai pas, appelez-moi comme vous voulez.
AGE : Je dois bien admettre que, au contraire de ce que dit mon profil, je n'ai pas 53 ans.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Le partenariat avec Behind Closed Doors.
AVEZ-VOUS LU LA CHARTE ? C'est une question difficile. Je ne sais pas trop, cela dépend. Le seul personnage que je n'apprécie vraiment pas est Jaha. :')