Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Relique w/ Costia Lun 5 Juin - 16:39
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)
Polis, 2149
J'emprunte les escaliers de l'immense tour de Polis. Le soleil vient de se coucher, les ténèbres enveloppent désormais notre monde. Ce fut une longue journée, avec beaucoup de devoirs et de problèmes à régler. Comme chaque jour. Et parfois, j'aurais aimé que tu puisses être encore là. A m'attendre après ces rudes jours, dans la chambre, comme tu le faisais autrefois. Je sais que je ne t'accordais pas tout le temps qu'une femme comme toi méritait. Mais tu l'acceptais, tu comprenais, qu'aimer la Commandante n'aurait pas été une chose facile. Néanmoins, tu restais. Et chaque soir, en allant me coucher, je te retrouvais. Je retrouvais ta chaleur réconfortante, ton souffle chaud, ta présence qui m'englobait dans une bulle de bonheur. Le bonheur des fins de journées où enfin nous pouvions nous retrouver. Je me souviens pourtant de cette terrible soirée où malheureusement, tu n'avais pas été là, à notre rendez-vous nocturne. Cette nuit fut gravée dans ma mémoire. Et pourtant, Dieu sait que j'aimerais oublier. Je m'arrête dans les escaliers. Je jette un oeil à l'extérieur, par la fenêtre et mon regard se balade sur les rues en contrebas, éclairées par les torches qui viennent d'être allumées. Il se stoppe pourtant sur la rue principale, celle où se trouve le marché. La rue normalement la plus prisée, mais là, sous la lumière de la lune, elle était déserte. Je fermai alors les yeux, un vent de mélancolie soufflant à mon oreille, m'amenant doucement une vieille relique que je prends moi-même comme un trésor. Comme tous les souvenirs qui me restent de toi.
Polis, 2143
Le verdict était tombé il y a plusieurs jours désormais. Le Conclave remporté, chaque village Trikru alluma un feu et y jetèrent de la poudre afin d'en créer une fumée rouge. Les Commandants des années passées avaient choisi leur successeur. Lexa kom Trikru. Le jour de mon ascension passé, le présent de mes prédécesseurs reçus, j'allais pouvoir entamer un nouveau règne plein de promesses, de devoirs et de grandes responsabilités. J'étais pourtant si jeune. A peine 16 ans, j'étais l'une des plus jeunes commandantes qu'ait connu le clan. Certains peinaient à croire à mon règne, pourtant, la flamme ne se trompe jamais. Plusieurs jours passèrent. Et en tant que nouvelle Commandante, je me devais d'apprendre à connaître mon peuple ainsi que de me faire connaître moi-même. Il n'était donc pas rare qu'accompagnée de quelques gardes, je sortais dans les rues. Ces rues que j'avais si bien appris à connaître étant enfant natblida, elles n'avaient plus du tout le même sens depuis le Conclave. Elles pouvaient s'avérer dangereuses, et mon peuple ne me voyait plus en tant que jeune sang de nuit, mais comme leur chef. Et c'était à ce moment-là que tout changeait. C'était une douce journée, c'était la fin du mois de février. C'était la fin de l'hiver, l'air était encore frais, mais le soleil donnait déjà la chance aux arbres du territoire de bourgeonner à nouveau. Deux gardes me suivant de près, je faisais un tour dans le marché, observant les stands des vendeurs, ce qu'ils y proposaient, j'échangeais parfois quelques paroles avec eux. M'arrêtant à l'un d'eux, je scrutai avec attention ce qu'il vendait. Honoré que je m'intéresse autant à son stand, le marchand n'hésita pas une seconde à me conseiller. Il proposait différentes pierres précieuses venues de tous les coins du territoire et pas seulement Trikru. Elles étaient toutes plus scintillantes les unes que les autres et de couleurs très variées. Il m'apprit par la suite que chacune de ces pierres, portées autour du cou, pouvait guérir de certains maux. Alors que je l'écoutais attentivement, on me bouscula de manière inattendue et instantanément je me retournai. Malek et Sunev décochèrent leurs armes, les pointant sur la jeune femme qui avait failli me renverser, lui ordonnant de s'excuser pour ce qu'elle venait de commettre, lui expliquant qu'il s'agissait bien de Heda qu'elle venait d'importuner et que ce n'était donc pas quelqu'un de moindre importance. Costia, c'est à cet instant que mes yeux se sont portés sur toi pour la première fois.
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
" Excuse toi avant que je t'embroche pour avoir osé bousculé Heda. "
Ou quelque chose comme ça... C'était une phrase de ce genre là qui avait marqué le commencement de cette histoire. Une ombre venait de bousculer celle qui avait été désignée pour être la Commandante, l'Heda respectée de tous. Ce n'avait évidemment pas été voulu, il s'agissait d'une simple maladresse, un croche-patte involontaire, qui l'avait fait trébucher sur la mauvaise personne. Tous avaient entendus, tous s'étaient retournés vers la scène qui se produisait. C'était l'événement sur le marché : une inconnue venait de défier Heda. Il fallait bien qu'elle soit une guerrière de premier ordre pour oser pareille acte. Pourtant, impossible de la décrire, un long manteau gris dotée d'un capuchon la recouvrait, ne permettant pas de discerner qui pouvait être cette inconsciente. Cela faisait pourtant un moment que cette ombre errait dans les rues de Polis, ville qu'elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de visité. Personne ne l'avait remarqué jusqu'à lors, elle se faisait discrète. Certainement que sans cette maladresse personne ne l'aurait jamais remarqué et elle aurait passé sa route, sans jamais rencontrer la jeune Heda. L'imprévisible c'était pourtant produit, et la voilà qui se découvrait face à la commandante. On aperçu alors une jeune femme qui n'avait pas la vingtaine, à peine sortie de l'adolescence. D'elle se dégageait une certaine élégance naturelle, ainsi qu'une étrange sérénité, mais rien de guerrier. Malgré les armes qui la menaçait, elle semblait n'éprouver aucune peur. Elle s'abaissa doucement pour présenter ses excuses.
" Pardonnez-moi de vous avoir importuné, Heda. "
Elle se remit droite sans pouvoir s'empêcher de fixer la commandante dans les yeux, trouvant qu'une certaine force s'en dégageait. C'était la première fois qu'elle rencontrait celle qui était souvent le sujet de discussions des autres natifs depuis plusieurs mois. Cela faisait un moment qu'elle se demandait à quoi elle pouvait bien ressembler. Elle qui, si jeune, avait gagné le conclave alors que personne ne s'y attendait. Il sembla à la jeune femme comprendre pourquoi maintenant. Ce n'était pas que de la force qui se dégageait d'elle, il y avait aussi toute la sagesse des commandants. Elle n'avait pas été que choisie, on sentait qu'on pouvait lui faire confiance, que c'était mérité. Elle avait du charisme. Lorsque les armes reprirent leurs fourreaux, la jeune femme au manteau gris s'autorisa un sourire à l'Heda. La rencontre était fortuite, mais elle n'était pas déplaisante.
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Le sourire qu’elle portait à la commandante s’élargit doucement. Non, elle n’avait pas eu peur et n’était pas intimidé. Ou peut-être que si, mais elle n’en laissait rien paraître. Personne ne savait qui était cette inconnue et s’ils avaient su, ils n’en auraient certainement pas été plus avancés. C’était son caractère qui était comme ça, depuis toujours. Elle avait été cette petite fille qui courait pieds nus, se laissant s’enfoncer dans la boue à chacun de ses pas, sa peau pâle relevant encore plus le contraste des tâches qu’elle se faisait. Elle avait aimé la terre, le contact frais qu’elle procurait ainsi que cette impression de liberté, cette légèreté que ses pieds nus lui rendait. Elle faisait partie d’un tout entre sa terre natale, sa famille, et le reste du monde. Encore aujourd’hui, elle était cette petite fille. Et ce jour, c’était la première fois que cette petite fille visitait Polis. Elle n’était plus pieds nus et sans aucune trace de boue sur sa peau, pourtant, elle gardait cette sensation complète d’appartenir à ce monde qui, étrangement, semblait de plus en plus tourner autour de la nouvelle Heda.
" Non, vous ne vous trompez pas. "
La commandante pouvait se poser des questions sur l’origine de celle qui l’avait maladroitement bousculée, mais celle-ci ne semblait pas être prête à en dévoiler sur elle. Elle n'était qu'une ombre, touriste de quelques jours et rien chez elle ne permettait de définir à quel clan elle pouvait appartenir. Ses habits étaient simples, sans être de mauvaise facture, sa cape grise en cachait une grande partie et aucun écusson n’était visible. Elle n’avait ni tatouage, ni spécificité apparente, on pouvait alors supposer ce qu’elle n’était pas, mais il était difficile de définir ce qu’elle était, outre qu’une jeune femme aux cheveux châtains. Sa façon d'être ne révélait d'elle rien de plus que sa sérénité, comme si elle savait qu'il ne pouvait rien lui arriver. Peut-être n'était-ce que de l'inconscience, mais cela ne lui avait pas porté préjudice jusqu'à maintenant. L'Heda même avait accepté ses excuses.
“ Mon clan n’a que peu d’importance. J’erre simplement. “
Peut-être était-elle née sous le clan de la bonne étoile. Mais une chose était presque sûre, elle ne venait pas de celui des arbres.
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Mar 13 Juin - 23:28
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)Tu m'étonnais Costia. Tu l'as toujours fait, tu as toujours su évoquer en moi l'émerveillement, qu'il s'agisse de tes réactions, de tes actes, ton caractère. Dès le début, tu as su attirer en moi une curiosité que je ne me connaissais pas. Tu me donnais envie d'en apprendre plus à ton sujet, je voulais te connaître, savoir les secrets que tu cachais. Car tout le monde avait des secrets, moi la première, et je devais plus que jamais les garder pour moi. Personne ne devrait jamais les connaître, je ne devrais jamais les confier. Seule mon âme en aura connaissance. Et à cet instant, je ne le savais pas, mais la tienne également. Et je n'avais même plus besoin de t'en faire part car à la fin, tu me connaissais si bien que tu les découvrais par toi-même. Tout nouveau commandant aurait dû trouver ce comportement totalement puérile et irrespectueux. Pourtant, ce n'était pas mon cas, c'était bien tout le contraire. Oser provoquer ainsi Heda et lui répondre d'un sourire radieux, c'était chose peu courante. Je n'étais pas aux commandes depuis longtemps certes, mais je savais déjà bien comment les gens réagissaient en ma présence. Déjà parce que j'avais appris à agir comme eux, avant d'être moi-même Heda et de devenir celle à qui on devait le respect. Mais je n'étais pas prétentieuse et je ne voulais pas qu'on me prenne comme quelqu'un que je n'étais pas. Je ne voulais pas que cette inconnue se fasse une fausse idée de moi. "Mon clan n’a que peu d’importance. J’erre simplement." Sa voix était douce, mélodieuse, tout en harmonie avec le reste du visage qu'elle osait dévoiler derrière sa cape. Je déduisis de part ses paroles qu'elle était donc une voyageuse. Comme toute personne, elle avait des racines, un clan natal, mais elle ne voulait pas me le dévoiler et je comprenais. Je ne connaissais rien d'elle. Je construisais en moi des déductions, des a priori, mais ce n'était là que des idées préconçues. Elle m'intriguait, et je ne voulais pas de ces préjugés pour elle. Je voulais la réalité.
Jetant un regard derrière moi, je fixai tour à tour Malek et Sunev qui attendaient derrière moi, droits, prêts à répondre aux ordres. De simples mots, je leur demandai: -Laissez-nous. Je continue la route seule. -Heda, nous ne pouvons pas... Je n'hésitai pas à couper le guerrier Malek d'un geste de la main, lui indiquant qu'il ne fallait pas chercher à me convaincre, mon idée était déjà toute dessinée dans ma tête. Je ne voulais pas m'encombre de deux gardes qui écoutaient toutes mes conversations. Je savais qu'ils pouvaient être de confiance, mais être constamment accompagnée avait le don de m'exaspérer. J'aimais prendre l'air seule, sans me soucier de la présence d'autrui, juste moi-même, tranquille, paisible. Je avais qu'ils voulaient bien faire, qu'ils voulaient me protéger. Mais je n'étais pas la commandante pour rien. J'avais vaincu le Conclave. Je savais me défendre. Les deux soldats s'échangèrent un regard quelque peu confus, avant de faire demi-tour et de s'éloigner. Ils allaient payer le prix de la colère de Titus de m'avoir laissée seule, et je savais qu'il aurait son mot à dire à mon retour. Mais Titus était bien trop protecteur selon moi et si je l'écoutais à chaque fois, je ne vivrais plus. Me tournant à nouveau vers la voyageuse, je lui déclarai simplement: -Eh bien, connaissez-vous la capitale ? Je peux vous faire visiter, si vous le souhaitez.
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Cette altercation aurait pu être tout ce qu’il y avait de plus anodin, mais quelque chose retenait les deux femmes ; chacune éprouvait une étrange curiosité vis à vis de l’autre. C’était indéniable. Toutes deux semblaient porter un voile sur sa véritable personne, que cela soit pour des raisons inconnues ou pour se conformer à son nouveau titre, aucune ne savait à qui elle avait vraiment affaire. Elle était en face de Heda, la grande gagnante du Conclave, celle qui avait été choisie par la Flame et dont on espérait la destinée grandiose. Une Commandante pour un peuple prêt à mourir pour elle, mais qui se cachait cette jeune femme à peine sortie de l’adolescence ? Il y avait toujours l’Histoire qu’on nous racontait, faites d’aventures interminables, de batailles épiques et de héros vaillants, pourtant ces gens là étaient des personnes comme les autres. Et ce jour-là, l’étrangère observait devant elle une fille d’à peu près son âge, se demandant si cette force de caractère qu’elle percevait était dû à son entraînement de natblida ou si elle était innée. Elle fut surprise lorsque la Commandante renvoya ses gardes parce qu’il était rare de voir un chef seul, encore plus que de le voir discuter avec une inconnue sans se méfier. Car même si la prudence était de mise et la suspicion considérée comme mère prévenante, il n’y avait dans cette rencontre aucune méfiance. Cette encapuchonnée aurait pu être une assassin, guerrière envoyer pour mettre un terme à la vie de Heda pour n’importe quelles raisons, il y en avait milles plausibles qui mettrait en avant tous les dangers qui pouvaient être. Et pourtant, rien de tout ça ne ressortait de ce moment. Au contraire, une aura douce semblait les envelopper, laissant derrière les principes habituels que l’on appliquait au quotidien. Sans pour autant se relâcher complètement, la jeune étrangère profitait de cette atmosphère saine.
“ Volontiers. C’est la toute première fois que je viens ici, je serais ravie de découvrir cette ville. “
Polis était une grande ville, certainement la plus grande que les natifs pouvaient connaître. Beaucoup de gens revenaient impressionnés par la tour qui veillait sur elle et en parlait énormément. Mais peu étaient ceux qui avait la chance de visiter la ville accompagné par une compagnie si intéressante. Nul doute que cette histoire là ne serait pas racontés parmi les récits héroïques habituels, mais elle resterait graver dans ses souvenirs.
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Dim 18 Juin - 3:00
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)Il n'y avait pas que les gardes que je venais de renvoyer qui étaient surpris. Toi et moi, nous étions comme dans une petite bulle. J'avais été si longtemps, enfermée seule dans la mienne, je n'avais jamais laissé personne y entrer. Toi, tu y étais venue de manière un peu brusque certes, mais tu avais réussi à t'incruster sans la faire éclater. Au contraire, nos deux bulles ne formaient qu'une. Le monde autour de nous n'existait plus et pourtant, il nous observait. Les gens trouvèrent fou que je prenne le risque de renvoyer les gardes. Beaucoup avaient entendu mes paroles et me jetaient des regards discrets pour certains, indiscrets pour d'autres. Beaucoup d'entre eux auraient aimé être à ta place Costia. La commandante était d'habitude inatteignable, les seuls moments qu'elle s'accordait réellement avec des gens de son peuple étaient quand elle avait des demandes spéciales qui demandaient de rencontrer la personne. Et là, Costia était arrivée, amenant avec elle son lot de bouleversements. Dès le premier regard, j'avais senti que cette femme allait croiser mon destin plus d'une fois... Avant de s'y mêler pour toujours. -Volontiers. C’est la toute première fois que je viens ici, je serais ravie de découvrir cette ville. J'appréciais qu'elle accepte. Je lui répondis d'un simple sourire satisfait. Le vendeur de pierres précieuses avait assisté à toute la rencontre et je sentais son regard lourd posé sur nous. Pourtant, je n'en fis rien. J'avais trouvé plus belles occupations que son banc. Je m'étais donné la mission de faire visiter Polis à cette voyageuse dont je ne connaissais pas même le prénom. Elle connaissait le mien, c'en était certain, car tout le monde parlait de moi en ce moment. Je venais d'être nommée Heda et le peuple n'hésitait pas à critiquer mes moindres faits et gestes, qu'ils soient bons ou mauvais. Je savais que la plupart des gens étaient de mon côté, mais il y avait toujours une part de la population qui était contre moi et qui avaient dans le but de m'atteindre. Je devais rester sur mes gardes. Mais je n'avais pas peur de rester seule sans garde. Je n'étais pas Heda pour rien, j'avais tout de même gagné le Conclave. J'avais le combat et la mort dans le sang, je n'avais pas peur de les affronter. J'invitai la jeune femme à me suivre d'un geste de la main. Nous étions dans la rue marchande, l'avenue la plus populaire et la plus vivante de la ville. C'était là où se déroulait tous les échanges, trocs et autres ventes diverses. On trouvait de tout, chaque marchand cherchant à se spécialiser dans un domaine. On trouvait des épices Sankru, du mouton Boudalan ou Trishana, du sel et du poisson Floukru, également des éleveurs Ingranrona qui cherchaient à faire affaire. Toute personne pouvait y trouver son bonheur. -C'est avec plaisir que je vais vous faire découvrir les secrets de Polis. Dites-moi, depuis quand êtes-vous en terres Trikru ?
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Heda se révélait être quelqu'un de courtois, une commandante qui n'avait pas tant à cœur le combat et les guerres. C'était quelque chose de rassurant pour celle qui l'accompagnait, elle, qui n'avait jamais eu l'impression d'être en terre quelque chose. Elle avait toujours eu du mal avec ces notions de territoires et de frontières, elle ne voulait pas avoir à s'imposer de limite dans son voyage, ni même dans sa vie. Elle avait bien grandit quelque part et s'y sentait reconnue, adoptée, mais même si l'ailleurs lui était moins familier, il lui était tout autant attrayant. Elle était de celles qui allait simplement là où leurs intérêts les éveillent.
" Je ne saurai dire... Quelques jours sans doute. Il me semble ne pas être passée loin de TonDc avant d'arriver ici. "
Trikru n'était pas son territoire, mais elle ne s'y sentait pas plus étrangère que ça. Le clan des arbres était assez connu, il y avait une forte inimitié entre lui et Azgeda, le clan des glaces, mais ce clan là ne s'entendait avec personne. Autant elle était une vagabonde, autant elle n'avait absolument aucune envie d'aller se geler chez ces gens. Le peuple des arbres avait le mérite d'imposer un certain respect à ses yeux, sans être cruel, ce qui le rendait comme destination bien plus enviable. Peut-être certains pouvaient considérer qu'elle n'avait rien à y faire pour autant et ils n'auraient pas forcément tords, mais la jeune pèlerine se laissait guider sans s'en soucier. Et leurs capitale, Polis, tout le monde la connaissait, elle était au centre de tellement d'histoire qu'on racontait... Sa tour était un peu magique, si imposante qu'elle en devenait intimidante. Le fait qu'il s'y trouve l'autel et les reliques de la Pramheda jouait aussi beaucoup sur l'appréciation des gens. Le marché lui, regorgeait de plein de merveilles venant d'un peu partout. C'est ce qu'elle regardait à la base avant de bousculer la commandante. Elle avait pu voir pas mal de choses pendant son voyage, mais ici était concentré ce que chaque endroit avait de meilleur, c'était impressionnant. Elle laissait ses yeux défiler sur les étalages, émerveillée par tout ça. Pour les habitants de cette ville, le marché était toujours le même, mais pour les autres, c'était unique. La plupart des autres marchés qu'elle avait vu était plus petit, et un peu moins variés.
" C'est fou tout ce qui se trouve dans un endroit aussi restreint... "
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Feuille de Personnage Station/Nation: Station Arrow Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Main d'oeuvre locale
Sujet: Re: Relique w/ Costia Ven 7 Juil - 23:46
RELIQUE
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Qui était-elle ? Une jeune femme, presque la vingtaine, certainement à peine plus âgée qu'Heda. Elle avait les cheveux longs, châtains, lissent et détachés. Ils tombaient sur des épaules menues, car sous sa cape se cachait un corps fin, presque fragile. Elle n'était pas une guerrière et tout autour d'elle se dégageait une douceur infinie, même si c'était certainement dans ses yeux marrons qu'elle rayonnait le plus. Cette douceur était pourtant accompagnée d'une certaine force, pas celle des combats mais celle de la conviction. Oui, elle pourrait certainement s'avérer têtue, peut-être cachait-elle un mauvais caractère, mais la seule chose qui était sûre c'est qu'elle n'avait pas l'air de se laisser marcher sur les pieds. Elle était jeune et il lui semblait avoir le monde à découvrir. Toutes les routes menaient à de nouvelles rencontres, agréable ou non, elle apprenait de tout. Heda avait-elle seulement pu faire la même chose ? Les responsabilités que lui donnaient son sang noir devaient avoir bridé ses déplacements, en même temps que lui avoir donner l'importance d'un joyau. Son sort n'était pas très enviable à ses yeux, elle, elle se sentait libre. Peut-être avait-elle elle même fuit ses responsabilités, peut-être n'était-ce qu'un voyage initiatique. La chose était qu'elle se trouvait là, et qu'elle adorait ça. Elle débordait d'énergie, on pouvait le remarquer à sa façon d'errer entre les différents marchands. Ce n'était pas une errance molle, lente, au contraire, son pas était décidé et son visage illuminé. Elle avait cette force et énergie tranquille qui coulait dans tous son être. Beaucoup aurait été si impressionnés d'être accompagnés par l'Heda qu'ils en auraient tuent leurs personnalités, s'effaçant au maximum pour laisser resplendir celle qui était la reine de Polis. Mais elle, elle semblait ne pas s'en préoccuper. Elle agissait comme elle aurait agit normalement, menant quasiment leur promenade, semblant n'être au marché qu'avec n'importe quelle amie. Pourtant, elle éprouvait un grand respect pour celle qui l'accompagnait et, lorsqu'elle lui posa une question, elle lui répondit dans un sourire non dissimulé. Honorée que la Commandante s'intéresse à son nom.
" Je m'appelle Costia. "
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Elle était émerveillé par cette ville d'abondance et de mélange, comme si tout se trouvait là, la capitale formant un mini-monde à elle toute seule. Chaque fruit, viande, tissus, etc... Tout provenait d'un endroit de cette Terre, et tout ceux qui en avait ramené semblait vivre en harmonie ici. Cela paraissait fabuleux. La notion de citoyen du monde n'arrivait pourtant pas dans l'esprit de Costia. Il n'était ni question de citoyenneté ou même d'humanité pour elle. A ses yeux, le monde était un tout formé autant par elle que par son cheval, cet arbre un peu plus loin ou ses graviers qui grinçaient sous ses bottines. C'est bien cela qui faisait la beauté du monde et prouvait l'importance de chaque chose. Elle n'avait pas qu'été élevé dans cette philosophie, c'est quelque chose qu'elle avait toujours ressenti au fond d'elle même. Une harmonie profonde avec le monde. Elle savait que tout ce qui lui arrivait devait arriver. Elle n'avait pas peur, car la peur n'avait pas lieu d'être dans ces cas-là. Il suffisait de laisser se dérouler les événements, la vie se formait d'elle-même. Ainsi, cette rencontre fortuite ne l'était pas tellement à ses yeux. L'intérêt qu'elle portait à Heda et inversement était, à cet instant, purement naturel et de par ce fait, inévitable. La jeune femme ne se posait pas plus de question que ça sur le pourquoi des événements, mais restait tout autant curieuse du "comment". Cette curiosité se reportait sur la Commandante, dont le nom, malgré qu'il soit connu d'à peu près tous, lui faisait défaut à l'instant. Cela ne faisait que démontrer une chose que Costia savait depuis longtemps : malgré tout ce qu'on raconte sur la nouvelle Commandante, peu de gens peuvent se flatter de la connaître réellement. Avant, elle était une Natblida parmi quelques autres, aujourd'hui, elle était Heda. Celle qui frôla le bras de Costia, lui laissant un frisson de surprise, était une inconnue. Cela n'empêchait évidemment pas la jeune étrangère de la suivre. De par ses pas légers et décidés, cela se voyait que sa guide avait vécu des années dans ces ruelles. Il lui semblait suivre une brise d'été, calme et douce, loin de la guerrière qu'on aurait pu imaginer.
" Excusez-moi, Heda, mais je me demandais... Vous aviez bien un nom avant de devenir Commandante ? "
Jusqu'alors, Costia évitait les questions directes. C'était le respect pour celle qui avait été choisie par les esprits qui l'a retenait, mais peu à peu, elle se sentait plus libre dans ses paroles... Elles arrivèrent quelques pas plus tard devant un bâtiment étrange, gardé par deux hommes armés. Il ne fallait pas être très intelligent pour deviner qu'il s'agissait d'un endroit important, mais Costia ne s'attendait pas à se retrouver face à ce lieu sacré. Lorsqu'elle l'appris ses yeux changèrent d'expression, reflétant aussitôt un grand respect pour l'autel du Fleimkepa. Comme quasiment tous les natifs, elle portait beaucoup d'attention à ce culte. Très respectueusement, elle s'abaissa légèrement devant le bâtiment puis devant la nouvelle Heda.
" C'est un honneur de pouvoir apercevoir ce lieu. Merci. "
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Jeu 24 Aoû - 22:44
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)-Lexa, lui avais-je dis. Je n'avais jamais été si honorée que quelqu'un me demande mon réel prénom. Tout simplement parce que cela n'arrivait jamais. Pour tout le monde, j'étais connue sous le pseudonyme de Heda, et la plupart connaissaient mon prénom de par ma réputation. Costia était comme sortie d'un autre monde. Elle n'avait cure de mon prénom, savait-elle que j'étais toute jeune couronnée ? Je me le demandais. Cette jeune femme semblait vivre au gré du vent, se laissant porter agréablement où la brise la portait. Une senteur de liberté émanait d'elle, m'incitant à vouloir m'évader moi aussi. Elle menait sa vie comme bon lui semblait, sans s'occuper des autres, juste d'elle-même. Elle vivait sereine au sein de ces terres hostiles, y semant derrière elle un sentier de paix. Mais comme le disait si bien Costia, ma vie de Commandante n'avait réellement commencé qu'à mes seize ans. Avant cela, j'étais Lexa, tout simplement. Une natblida orpheline depuis ses huit ans, recueillie par une cheffe de guerre avec qui elle apprit les rudiments de la vie, du combat. Hormis mon sang, rien ne me sortait de l'ordinaire. J'étais une petite fille comme les autres, au destin tout tracé, celui de devenir une véritable guerrière. Aujourd'hui, j'étais bien plus. J'étais celle que tout le monde connaissait et reconnaissait. Celle que tout le monde honorait et respectait. De la petite fille adolescente je passai à la Commandante de son peuple. Un immense bond qui aurait dû m'effrayer, alors que ce n'était pas le cas. Car je sentais, au fond de moi, que j'avais été choisie pour cela.
Alors que j'eusse expliqué à Costia le monument qu'elle avait en face d'elle, je me permis de lui lancer un regard discret, l'observant sans un bruit. Ses yeux écarquillés fixaient l'antre de Titus, visiblement honorée que je l'amène découvrir de telles choses au sein de la ville. Chaque personne, chose ou objet qui rencontraient son regard semblaient comblée d'un renouveau, d'une redécouverte, comme lorsqu'un bambin découvre le monde qui l'entoure. Or, ce n'était pas le cas de Costia, et c'était cela qui me plaisait. Elle se réjouissait, vivait de l'instant présent. Elle faisait de chacun de ces moments des perles, de souvenirs à ne jamais oublier, des leçons de vie importantes pour devenir plus grande encore, tout en gardant toute sa modestie et sa simplicité. Flattée, elle adressa un signe de grand respect envers l'antre du fleimkepa et moi-même, me remerciant pour l'avoir emmenée en ce lieu sacré. Le graal aurait été d'y entrer, hélas seuls les élus pouvaient y pénétrer. Moi-même je devais posséder un conseil de Titus pour y entrer. Toute personne non destinée à ce lieu risquait le malheur, risquait de recevoir la malédiction de tous les anciens commandants.
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Lexa. Ce nom résonnait dans les oreilles de la jeune femme. Non, il ne s'agissait pas là d'un nom qui lui était inconnu, mais ce n'était pas étonnant au vu de la personne qui le portait. Cela restait pourtant un nom, son nom, et Costia avait de plus en plus envie de connaître non pas Heda, mais Lexa. Le fait que celle-ci lui ai proposé de la balader dans Polis, allant même jusqu'à lui présenter le bâtiment le plus sacré de la ville, mettait en confiance l'étrangère - qui se sentait de moins en moins comme tel. Costia se sentait ainsi plus qu'honorée ; elle se sentait presque chez elle. Si pour certain l'attrait de la religion et des traditions pouvaient paraître pompeux, sans tomber dans l'irrespect, pour la jeune femme c'était très important. Elle y avait foi de tout son cœur et se posait même beaucoup de question sur le sujet. Lexa entendait-elle dans sa tête les voix de ses prédécesseurs ? Commentaient-ils tout ce qu'elle faisait, chaque choix, décision ? Était-il en train de lui parler actuellement ? Ou est-ce que tu cela tenait plus de l'instinct, d'un ressentit amplifié qui guidait ses pas sur le bon chemin ? Costia était perdue dans ses questionnements lorsqu'elle fût interpellée par une femme mystérieuse, portant des vieux haillons et d'une vieillesse antique. Costia jeta un coup d’œil vers celle qu'elle préférait nommée Lexa, cette dernière semblait reconnaître la vieille. Il faut dire que même la jeune voyageuse avant eu l'occasion de rencontrer ce genre de personnage durant son voyage. Des marginaux, souvent qualifiés "d'étranges" ou de "bizarres". Ils vivent à côté du système et passent souvent pour des fous, clamant des bizarreries qui ressemblaient bien plus à des inepties. La plupart des gens les évitaient, certains les pensaient en connexion avec un ailleurs. Costia hésitait. Elle était certaine que certains d'entre eux n'avaient que purement perdu la raison, mais elle se demandait si perdre la raison n'était pas une conséquence d'une prise entre deux mondes. Aussi bien que Costia vivait et ressentait celui-ci, peut-être que certains en distinguaient d'autres. Elle n'éprouvait donc aucun ressentiment envers ceux âmes perdues, mais plutôt une large compassion, et une pointe de curiosité non dissimulée. Si bien, que lorsque la vieille femme commença à baragouiner dans une langue inconnue à la jeune femme ce qui ressemblait fortement à un avertissement, Costia ne put s'empêcher de répondre par des questions :
" Que ? Qu'est-ce ? Que voulez vous me d- "
Mais la femme pris à peine le temps de lui jeter un regard terrifiant avant de s'en aller au loin, sans attendre. Laissant Costia, perdue. Sa compagne de promenade pris pourtant la peine de la rassurer, mais ce n'était pas de la peur qui animait la jeune femme. Il s'agissait d'un mal bien pire et beaucoup plus tenace : La curiosité.
Mais quel est cet étrange langage utilisé ? Le connaissez vous ? Il nous faut découvrir d'où cela vient ! Et si elle avait vu quelque chose ?
Emballée par cette drôle d'histoire, elle tournait en rond en réfléchissant à voix haute, sans vraiment écouter les réponses qu'on pourrait lui donner. Mais au bout de quelques dizaines de secondes, d'un coup, elle s'arrêta. Le regard éclairé par une bougie intérieur, elle semblait avoir une grande idée ; elle s'empressa de s'engouffrer dans les ruelles.
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Jeu 31 Aoû - 12:01
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)Je gardais mon regard posé sur la vieille femme qui s'éloignait lentement, comme si rien ne s'était passé. Comme si ses paroles ne signifiaient rien, comme si elles n'étaient pas à prendre en compte. Pourtant, j'avais vu le regard qu'elle avait porté à Costia. Foudroyant, comme si elle avait lu l'avenir. Je ne savais que penser. Cette vieille femme, je la connaissais depuis longtemps, et désormais sa réputation la précédait. Il n'était pas rare qu'elle arrive vers quelqu'un qui lui était totalement inconnu et qu'elle profane des phrases de ce genre, dans une langue que personne ne comprenait. Personne n'arrivait à définir ce qu'elle avait dit et de ce fait, cette apparition étrange demeurait dans le mystère. La curiosité de mon invitée sembla attirée envers cette personnage âgée qui nous tournait le dos et marchait difficilement à l'aide de sa canne. D'honoré, son regard devint curieux et elle tenta de questionner la profanatrice qui, comme à son habitude, poursuivait son chemin comme s'il ne s'était rien passé. Costia me posa plusieurs questions, se mettant à tourner en rond, la mine non pas inquiète, mais en pleine réflexion. Je découvrais une nouvelle part de la jeune voyageuse, la curiosité. C'était probablement normal après une telle rencontre. Moi, j'y étais habituée et je n'y prenais même plus gare. -Il arrive régulièrement à cette femme de profaner des mots dans cette langue. Personne ne la comprend jamais. Certains disent qu'elle voit le futur. Mais je ne crois pas à ces choses-là. Je croyais en beaucoup de choses, mais pas en la prédilection. Selon moi, on ne pouvait prédire ce qui n'était pas encore arrivé. Mais cette vieille femme avait ses fidèles et certains la croyaient sur parole. Ce n'était pas mon cas. Et je me demandai un instant si Costia avait réellement écouté ma réponse. Elle tournait comme une hélice. Je me demandais ce qui pouvait autant la tracasser. Avait-elle réellement pris cet avertissement contre elle ? Puis elle s'arrêta, redressant la tête. Je lus dans son regard, une étincelle nouvelle, une idée jaillissant de son esprit. Je m'attendais à ce qu'elle me l'explique de vive voix, mais au lieu de cela... Elle se mit à courir. Je mis un instant à réaliser ce qu'il se déroulait sous mes yeux. Je clignai des paupières, fixant l'endroit où Costia se trouvait une seconde plus tôt. Mais elle était réellement partie.
Alors je la suivis. M'élançant à travers les ruelles, gardant ma capuche sur mon visage, je me lançai à sa poursuite. Je me revis des années plutôt. Enfant, dans les rues de Polis, à passer notre temps libre aux côtés des autres natblidas, qui étaient devenus comme une famille au fil des années. Une famille qu'il m'avait fallu assassiner. Je me revoyais courir et rire aux côtés de Luna, la seule encore en vie à ce jour. Et alors que mon souvenir de Luna était si claire, il se transforma, lentement. Je grandis, et ce n'était plus mon amie que je poursuivais, mais Costia, cette parfaite inconnue qui éveillait en moi tant de mystères et de questionnements.
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Elle ne marchait pas; elle courait, personne ne savait où. En quelques fractions de seconde, Costia semblait être devenue encore plus étrange que la vieille femme qui les avait abordées plutôt. Son pas était aussi décidé qu'hésitant, montrant à la fois la sûreté de son idée mais aussi sa connaissance bancale des rues qu'elle arpentait. Après-tout, elle était à peine en train de découvrir cette ville et déjà, elle souhaitait se rendre à différents points en usant au plus de raccourci - malheureusement la plupart se trouvait être plus long que le chemin qu'elle aurait pu prendre de base, mais impossible pour elle de s'en rendre compte à ce moment là. Et, lorsqu'on sait que sa connaissance du territoire laissé à désirer, qu'il faut pourtant s'empresser, on se doit de courir. Ce que la jeune femme faisait d'ailleurs très bien, on pouvait voir à sa vive démarche que cela n'était pas la première fois qu'elle s'attelait à la tâche et qu'elle y mettait un certain talent, si bien, qu'il n'était pas aisé de la suivre - même si cela restait toujours largement possible. " - Là ! " s’esclaffa-t'elle en se dirigeant vers l'un des stands tenu par un homme d'âge moyen, portant une large cicatrice sur tout le haut du front et la regardait quelque peu incrédule. " Vous l'avez encore ? Ce drôle de truc là, avec ces machins ! " Elle s'exprimait autant avec sa voix qu'avec ses mains et le reste de son corps, démontrant l'emballement dans lequel elle se trouvait. Pourtant, elle n'était en rien violente, même si sa quiétude semblait ébranlé, restait en elle cette douceur. Elle pouvait hausser le ton sans que cela ne vexe personne, tout le monde ressentant juste sa fougue sans la subir. Cette force qui l'avait conduite ici, c'était celle d'une idée, qu'elle avait eu en se souvenant de ces marchandises. Elle était passé devant un peu plus tôt, et avait remarqué du coin de l’œil quelque chose qui prenait d'un coup ton son sens. Mais pour l'instant elle cherchait parmi les vieilleries abîmées présentes partout sur le présentoir. On pouvait vraiment se demander à quoi certaines choses traînant là avait pu servir, certaines semblaient si vieille qu'elle ne provenait certainement pas des clans en eux-mêmes, mais plutôt de ces vieux bâtiments abandonner, datant d'avant Pramfaya. " Voilà ! C'est cela ! " La jeune femme attrapa un vieux carré souple détaché en des dizaines de feuillets et, au vu de ce qui servait de reliure, il en manquait une très grande partie. Costia se pencha alors sur cette vieillerie empestant les archives et tâché de toute part, commençant à essayer de déchiffrer. " Pla.. Plaute. Mmmm. Amanti... argento filio au-auxiliarier.. Sub inperio vivens volt senaxex ux..xorio. " Elle se retourna alors vers Lexa, s'inquiétant enfin de savoir si celle-ci l'avait bien suivit avant de reprendre : " Vous ne trouvez pas que cela ressemble à cet étrange langage de tout à l'heure ? "
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Ven 15 Sep - 14:59
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)Alors que je filais derrière Costia, le temps semblait se ralentir. Nos pas se faisaient plus longs, plus légers, l'air qui nous fouettait le visage devenait plus doux, plus agréable. Comme un souffle chaud qui nous caressait. Je ne savais pas où nous allions, je ne regardais pas le chemin que nous empruntions. Je me contentais de la poursuivre, comme si ma vie en dépendait. J'avais un peu cette impression en cet instant-là d'ailleurs. Je n'avais aucune idée de tout ce que le futur avait à nous offrir, de tous ces merveilleux moments que nous allions passer ensemble, de tout ce bonheur que nous allions semer dans notre dos, faisant pousser une traîner de fleurs d'espérance. Elle n'était pas sûre. Elle connaissait à peine ces rues. Mais elle se laissait porter. Sa démarche laissait penser qu'elle était un oiseau en train de prendre son envol. Nos vêtements, amples, battaient l'air et nous donnaient l'impression d'avoir des ailes. Une impression de liberté, de légèreté et d'insouciance presque puérile. Mais il faisait si bon, s'en aller ainsi. Prendre son envol et se couper du monde. Apprécier l'instant présent, tout simplement.
Bientôt, nous nous retrouvâmes à nouveau dans le marché. Visiblement, c'était là que Costia avait voulu nous emmener. Je ne savais toujours pas ce qu'elle voulait faire, ni dans quel but. Elle était simplement partie sans une seule explication et je m'étais contentée de la suivre. Son regard perçant fouilla tout le marché, à la recherche de cette chose, que moi j'ignorais encore. Elle sembla enfin repérer le stand recherché et s'y précipita. Je découvris l'homme, il portait une drôle de cicatrice sur le visage, mais ce n'était pas lui qui m'intéressait. C'était le visage de Costia, son regard si occupé à fouiller tous les bibelots que vendait le mystérieux homme. Elle questionna le vendeur, mais sa recherche était si vague et si floue qu'il ne put l'aider. Lorsqu'elle trouva l'objet recherché, son regard et son visage s'illuminèrent. Elle le saisit entre ses mains et je découvris avec elle qu'il s'agissait d'un livre, un très vieux livre. Si ça se trouve, il datait même d'avant Pramfaya. Elle commença à tourner les pages avec précaution. Le papier avait si vieilli qu'il avait jauni et était très friable. Le moindre choc pourrait le briser et perdre de ce fait des informations inestimables. Costia semblait l'avoir compris et le feuilletait avec grande douceur. Je me demandais si elle savait lire, et j'eus bien rapidement ma réponse. Je compris alors que Costia n'était pas n'importe qui. Et de là où elle venait, elle était quelqu'un d'important. Elle déchiffra difficilement les mots inscrits, les prononçant à voix haute un par un, ses lèvres recherchant la prononciation correct de ces mots nouveaux. Et enfin, elle s'intéressa à nouveau à moi. Elle me demanda si ce qu'elle venait de dire ne ressemblait pas aux paroles de la vieille femme. -Les mots ne sont pas les mêmes, mais les sons ont l'air semblables. Passant mon doigt sur les pages abîmées, j'essayais moi aussi de lire ces mots dont je n'arrivais pas à comprendre le sens. Peut-être que cette vieille femme trouvait ces incantations dans ce livre ? Peut-être l'avait-il perdu et qu'il s'était retrouvé ici, sur un banc du marché ? Me penchant vers Costia et donc me rapprochant d'elle, je cherchais à comprendre le sens de ces mots. Je poussai doucement une des mains de la voyageuse afin de découvrir la couverture du livre. Elle était faite de cuire et il y était inscrit un mot Latine. On m'avait déjà parlé de cette langue. Elle datait de plusieurs siècles désormais. Et même avant Pramfaya, elle n'était déjà plus pratiquée. Il s'agit du latin. C'est une langue du passé, bien différente de la notre. Elle n'est plus utilisée depuis des lustres. Je me demande bien ce que cette vieille femme a voulu nous dire...
Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable mais l'imprévisible.
Face au questionnement de la jeune femme, la commandante réagit avec un certain intérêt et une curiosité qui n'était pas pour déplaire à Costia. Ceux qui était capable de s'interroger sans cesse étaient les personnes les plus intéressantes qui soit car elles démontraient une sagesse que peu atteignaient. Ainsi, la voir se pencher sur le livre, poussant délicatement la main gênante pour s'aviser sur la nature de celui-ci, provoqua un sourire appréciatif non-dissimulé chez l'étrangère. Aucune des deux ne parvenaient à comprendre le sens des mots inscrit sous leurs yeux, mais il n'y avait nul doute que ceux-ci étaient semblables à ceux qui les avait mis en garde un peu plus tôt. Lexa semblait cependant en savoir plus à propos de cette langue énigmatique, visiblement abandonnée depuis bien des années. Costia, elle, n'en avait jamais entendu parler et c'était d'ailleurs pour cette raison que cet étrange bouquin avait attiré son attention un peu plus tôt, lorsqu'elle se baladait seule - tout ce qui la dépassait la fascinait. " Comme c'est étrange... et excitant ! J'ai bien envie d'en apprendre plus sur cette langue maintenant. " A peine cette idée lui traversa l'esprit que déjà elle avait négocier le prix de cette relique du passé au marchand, la rangeant précieusement dans son sac après avoir pris soin de l'enrouler dans un tissu protecteur. Il était dorénavant question d'apprendre tout ce qu'elle pourrait sur ce langage étrange et ce même si elle ne serait jamais en mesure de déchiffrer ce que la vieille dame leur avait dit. Cette rencontre fortuite avait animé en elle le désir d'en savoir plus et c'était bien là le moteur principal qui guidait Costia. Elle se retourna alors vers celle qui, après la drôle de dame, semblait en savoir le plus sur le sujet : Heda. Nul doute qu'un commandant se devait d'être cultivé, tout comme chaque natif faisant partie d'une certaine élite. La jeune vagabonde avait beau essayer de dissimulé sa propre appartenance à une caste plus élevé que la moyenne, elle savait que simplement montré le fait qu'elle sache lire était déjà un indice plus qu'anodin. Pourtant sa recherche de connaissance était plus forte et si elle ne criait pas sur les toits d'où elle venait, ce n'était simplement que par pur facilité de déplacement. Personne n'embête une vague étrangère lambda - mais cela faisait un moment qu'elle avait perdu cette étiquette. A ce moment, elle était devenue l'étrange étrangère qui se balade avec Heda, alors autant profiter de cette nouvelle étiquette pour soutirer tout ce qu'elle pouvait. " Du.. Latin, est-ce bien cela ? Dîtes moi, d'où tenez-vous ces connaissances là ? Je serais ravie d'en apprendre plus ! " Dans ces yeux on pouvait lire une excitation enfantine, comme si elle se lançait dans un nouveau jeu.
Lexa
PEUPLE DES ARBRES
Commandante des Natifs
INFORMATIONS
Age : 27 Nb de Messages : 1376
En savoir +
Feuille de Personnage Station/Nation: Trikru (Peuple des Arbres) Casier Judiciaire/Méfaits: Métier/Rang: Commandante de la Coalition - Heda
Sujet: Re: Relique w/ Costia Mar 10 Oct - 14:44
ReliqueLexa & CostiaI am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met. (Add it up → Shawn Mendes)Je t'observais silencieusement, dévorer les pages de ce livre d'un regard envieux, désirant de découverte, débordant de curiosité. Tu avais l'air passionnée par cette langue dont tu ne connaissais rien mais qui t'attirait indéniablement, comme toute chose nouvelle dans ta vie. Tu aimais voyager, découvrir, apprendre, et ça faisait parti des nombreuses choses que j'adorais chez toi. Lorsque tu t'exclamai sur le désir d'en savoir plus sur cette langue disparue, un mince sourire s'étendit sur mes lèvres encore jeune et en plein apprentissage de la vie. Je n'étais qu'une jeune commandante à l'époque, je devais encore faire mes preuves, et bien que je faisais preuve de maturité, tout ce qui émanait de toi éveillait en moi une curiosité puérile que je ne me connaissais pas. Tu étais inspirée et inspirante, pour toi-même et tout ton entourage. Tu négocias le prix du vieux livre au marchand et en échange de quelques pièces, il était devenu tien. Une relique qui t'appartenait désormais, qui te tenait à coeur et que tu avais envie de découvrir jusque dans les moindres détails. Je connaissais l'existence de cette langue, car être Heda demandait également d'avoir une bonne culture non pas uniquement sur les peuples d'aujourd'hui, mais également ceux d'avant, avant Pramfaya. Titus et les autres Gardiens nous avaient appris bien des choses lors de notre formation de natblida, faisant de nous des enfants savants plein de ressources sur le monde d'aujourd'hui et les temps passés. Il leur était arrivé de nous parler de cette langue, mythique, que certaines religions utilisaient encore avant l'apocalypse nucléaire. Aujourd'hui, on pouvait encore retrouver ces mots sur certaines ruines de l'ancien monde, ou dans de rares livres comme celui-ci. Et même si on m'avait appris à la reconnaître, je n'en connaissais pas le moindre mot.
Alors tu te retournas vers moi, tes yeux noisettes demandeurs de connaissances se posèrent sur moi, et aussitôt, je sus deviner les mots qui allaient sortir d'entre tes fines lèvres. "Du.. Latin, est-ce bien cela ? Dîtes moi, d'où tenez-vous ces connaissances là ? Je serais ravie d'en apprendre plus !" Un nouveau sourire traversa mon visage. Il n'y avait qu'avec toi que je me permettais cela. Que je me permettais d'afficher de telles émotions sur mon visage. Dès le départ, j'avais compris que tu serais la seule à les mériter, et la seule à savoir les considérer comme ils l'étaient vraiment. C'était instinctif... Je me laissais guider comme tu te laissais entraîner par la brise. Tu me faisais voyager au moindre échange de regard. -Être Commandante, c'est tout un apprentissage de la vie, celle d'aujourd'hui et celle de l'Ancien Monde, lui répondis-je simplement. Puis, je sentis une main se poser sur mon épaule c'était Malek, un des gardes de toute à l'heure, qui visiblement ne m'avait pas perdu des yeux malgré la cape qui recouvrait mon visage et mon corps tout entier. Il me fit par de la nouvelle, comme quoi j'étais demandée ailleurs, que le devoir m'appelait, loin de toi. Je lui adressai un acquiescement, tentant si bien que mal de dissimuler ma déception de devoir te quitter, Costia. Puis je posai à nouveau mon regard sur toi, esquissant un sourire. Mebi oso na hit choda op nodotaim. (Puissions-nous nous revoir.) Je capturai ton regard, ton image, dans ma mémoire, espérant ne jamais l'oublier, puis me retournai, à grands regrets, aussi brièvement que notre rencontre s'était déroulée.
Polis, 2149
Ce souvenir prit fin, à mon plus grand malheur. Et comme si tu étais encore là, à te remémorer cela avec moi, un mince sourire s'esquissa sur mes lèvres. Mais il se faisait tard, alors décidant qu'il était temps d'aller me coucher, je rejoignis ma chambre. Je saluai les gardes qui la surveillaient, l'air de rien. Ces souvenirs étaient néfastes pour moi. Ils dataient et même si je m'étais habituée à vivre en ton absence, ils ne cessaient de me ramener vers le passé. Ce passé inévitable. Refermant la porte dans mon dos, je poussai un long soupire, fermant les yeux quelques instants. Puis, mes pas me guidèrent indéniablement vers un recoin de ma chambre. Tu y avais élu domicile durant plusieurs mois, alors tes affaires y avaient trouvé leur place. La plupart avaient disparu désormais, mais certaines demeuraient, incapables de m'en débarrasser, car trop importantes pour moi, pour nous, pour notre histoire. Alors je m'arrêtai devant une petite bibliothèque où étaient rangés plusieurs livres divers et variés, mais un seul attira mon attention. Mon coeur se serra un instant, alors que mes doigts caressèrent sa tranche. Je sortis le document, caressant sa couverture souple en cuir où il était inscrit Latine. Le feuilletant, je sentis cette odeur, la même que lorsque tu l'avais pris entre tes mains, elle s'était accentuée même. Seule vestige de notre première rencontre, cette relique était pour moi l'objet qui me ramenait à ce souvenir, celui de notre première rencontre.