(murphy) • trust in me.

La prison ! La douleur ! La souffrance ! La froideur du sol froid où je me trouvais. Mes poignets et mes chevilles lier par des chaines, je tentais de trouver une position pour diminuer la douleur et pouvoir me reposer un peu. Mes bourreaux reviendraient bien trop vite à mon goût pour de nouveau me soutirer des informations. En attendant il fallait que j'essaie de récupérer, mais la douleur était tellement intense et j'étais tellement gêné par ces chaines que je me demandais si j'arriverais vraiment à fermer l'oeil.

Je m'étais retrouvé ici à cause de ces enfoirés qui m'avaient banni. La seule chose qui me faisait tenir c'était que j'avais une telle haine envers eux, et une telle envie de me venger que je ne pensais qu'à ça. J'espérais bien que j'arriverais à me barrer d'ici pour avoir ma vengeance. Même si dans le fond je doutais vraiment que les natifs me laissent partir ou m'échapper. Non ils me tenaient et semblaient vouloir me soutirer toutes les informations que je pouvais avoir et après... Ben il était quasiment certain que ces sauvages allaient m'arracher les tripes, me dépecer et me crucifier près de mon ancien campement pour faire passer un message au autre.

Ma seule chance c'était que je ne dise rien, que je tienne le coup. Et c'est bien ce que je comptais faire, même si honnêtement je dégustais. Depuis que j'avais été capturé et que je m'étais retrouvé dans ce campement, dans cette cage, je subissais leur torture. Entre me faire saigner, des coupures, plus douloureuse les unes que les autres, et des brûlures, ils tentaient de tout faire pour me faire craquer.

J'avais fermé les yeux, même si je ne pouvais pas dormir. Recroqueviller sur moi même dans un coin de la cage, je n'entendis pas la native approchée. Non je ne me rendis compte de sa présence que lorsque j'entendis sa voix. J'ouvris alors les yeux, ne la regardant pas vraiment. Elle me disait que je n'avais aucune raison de m'inquiéter d'elle. Comme si j'allais la croire. Ces potes venaient de me défoncer et je devais croire qu'elle venait en paix ? Elle me prenait vraiment pour un con.

Elle s'approcha de moi avec un verre d'eau, mais je la repoussais, envoyant valser le verre dans la pièce. Bien sur j'avais soif et j'avais faim. Mais je ne comptais pas me laisser avoir si bêtement. Pas question !

- Comme je réponds pas malgré vos tortures, tu comptes m'empoisonné... Tu peux aller te faire foutre, je préfère crever que dire quelque choses !

Je me replier de nouveau sur moi même. Je savais que je pouvais donné l'impression d'un animal blessé, enfin pour ça il fallait voir en moi. Et ça... personne n'y était arrivé avant.

Je venais de passer la journée à me faire torturer par un gros malabar de natif, mais rien, je ne lui avait absolument rien dit. Alors quand l'une d'entre eux est venu me voir, bien sûr que je n'allais pas l'accueillir les bras ouverts. Non je l'avais à peine regarder, mais j'avais envoyer valser le gobelet qu'elle me tendait. Je me méfiais d'elle comme de tous les autres. Comment cela aurait pu être autrement avec la journée que je venais de passer.

Pourtant la jeune femme resta près de moi, me parlant calmement. Me disant qu'elle possédait la moitié des réponses que je pourrais leur donner. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle me disait ça et de quel réponse elle parlait ?

Avec ce qu'elle venait de me dire, je me demandais ce qu'elle pouvait savoir sur nous, et comment elle avait pu le savoir. Mais les questions se bousculèrent encore plus dans ma tête quand elle me dit que nous avions été envoyé ici de force et pas par choix parce qu'on nous avait considérés comme sacrifiable.

Qui avait pu lui parler de ça ? Elle n'avait pas pu apprendre ça, juste en observant notre campement et elle ne pouvait encore moins savoir ce qu'elle me dit après. Elle me dit qu'il y avait encore des Skaikru dans l'arche. Elle avait hésité un instant sur ce mot, mais elle avait bien prononcer l'arche, je ne m'étais pas tromper. Cela ne pouvait signifier qu'une chose, elle avait parlé avec un de mes anciens camarade, mais qui ??

Elle disait ne pas avoir eu besoin de torturer pour savoir ça et que donc elle ne venais pas ici pour me torturer. Je restais un peu perplexe par ce qu'elle me disait. Pouvais-je la croire vraiment ? Je restais méfiant envers elle, toujours sur la défensive. Pourtant la jeune femme semblait toujours aussi douce et calme avec moi. Il n'y avait aucune agressivité en elle.

Je finis par la regarder vraiment et à cet instant je savais plus trop quoi penser. En faite c'était un peu comme si toutes les questions qui me travaillaient juste avant s'étaient évaporer. Je sais pas ce qui se passait au fond de moi, je n'y comprenais rien, absolument rien. Pourtant dès que j'avais croisé son regard, en une fraction de second, c'était comme si toute la colère et l'agressivité en moi avait disparu.

C'est comme si je n'étais plus. L'agressivité, la haine, la colère, c'était tout ce qui me représentait, si je n'avais plus ça... mais qui est-ce que j'étais alors ?!

Je continuais de fixer la jeune femme, mais finissait pas quitter son regard qui me perturbait. Je la vis alors se servir un verre d'eau et le boire. Bon okay elle pourrait aussi avoir choisi de boire même s'il y avait du poison et qu'elle est l'antidote sur elle. Mais je sais pas pourquoi, mais je la croyais, ce n'était que de l'eau.

Elle me tendit de nouveau le gobelet rempli d'eau et après avoir hésité un instant, j'avançais mes deux mains enchaîner l'une à l'autre pour l'attraper. Je touchais ses mains sans le vouloir en prenant le gobelet et je restais figer, relevant le regard vers elle. Putain c'était quoi ça ? J'y comprenais rien à ce qu'il se passait. Pourquoi elle me faisait ressentir ça ? Pourquoi elle me perturbait comme ça ?

- Pourquoi tu veux faire ça pour moi ?? Comment tu sais tout ça sur nous ?

Merde, je comprenais pas, pourquoi cette jeune femme me faisait cet effet là ? J'étais quelqu'un de froid et plein de haine et de colère envers tout le monde. Mais voilà, avec elle, je sais pas... avec elle s'était différent. C'était comme si tout était parti en vrille dans ma tête. Comme si tout ce que j'étais s'était enfuit de moi. Il ne restait plus rien en moi, juste cet sensation bizarre que j'avais ressenti en croisant son regard. Ce frisson que j'avais ressenti quand mes doigts étaient rentrée en contact avec les siens.

Moi, le vilain petit canard de la bande, le rejeté de l'arche et des prisonniers des skybox, je ne comprenais absolument rien. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait pourtant il y avait un truc de bizarre qui se passait. Qui se passait là dans mon coeur. Qu'est ce que ça voulait dire ? Qu'est ce que c'était que ça ?

Je l'écoutais alors qu'elle me disait que la vie était précieuse et l'âme encore plus. Mais aussi que ce n'était pas humain d'être torturer comme je venais de l'être. Je l'écoutais, pourtant j'avais beaucoup de mal à me concentrer sur ses paroles. Non je n'arrivais pas à quitter ses yeux du regard. Ses yeux couleur eaux comme les miens, c'était comme si je plonger dans les siens sans m'en rendre compte, me perdant en eux.

Mais ce sont surtout ses paroles ensuite qui attirèrent mon attention. Elle m'expliqua qu'elle avait sauvé une fille de mon peuple pendant le brouillard. Elle me révéla alors l'identité de la fille.

- Alice...

Je connaissais un peu Alice, c'était la casse-cou de ma station. Au bien sûr, je la connaissais pas plus que ça, j'avais été envoyé très jeune à la skybox et Alice avait quand même un an de différence avec moi. Mais malgré son jeune âge, elle avait toujours été casse-cou et c'était bien connu dans notre station.

La jeune femme en face de moi, m'avoua qu'Alice était sous sa protection. Je me souvenais du jour du brouillard qu'on l'avait vu revenir après le brouillard. Elle ne nous avait pas dis grand chose, juste que Joyce était morte. Pourtant ça n'avait pas empêcher Alice de ressortir, repartir hors de du camp et je comprenais pourquoi maintenant. Si elle avait la protection de la native, elle n'avait rien à craindre des autres natifs. C'est pour ça qu'elle voulait toujours sortir du camp, elle savait qu'elle pourrait croiser un natif sans risquer la mort. Mais pas nous.

Je buvais un peu d'eau, ou en tout cas je tentais, mais je manquais renverser le verre d'eau. J'avais mal, j'avais beau faire le fière et tenter de ne rien montrer, j'avais mal au main et au corps. Je tentais une nouvelle fois de boire, mais ni parviens pas, renversant le contenu du gobelet.

- Merde...

Je relevais le regard vers la native, désolé de ne pas avoir réussi à faire une chose aussi simple.

- Désolé !

Je retendais le vers à la native comme pour lui demander de nouveau à boire.

J'étais un peu perplexe, pourquoi est-ce qu'elle avait aidé Alice ? Pourquoi l'avait-elle sauvé du brouillard acide ? Nous pensions tous que les natives étaient des sauvages et qu'ils voulaient notre mort. J'en avais eu la preuve aujourd'hui en voyant ce qu'ils avaient pu me faire en me torturant. Pourtant elle semblait différente. Non cette native avait déjà aidé l'un des nôtre, lui apportant même sa protection et là... ben elle était là auprès de moi alors que je n'étais plus qu'un amas de chaire sanguinolente.

Je n'avais même pas réussi à boire tout seul tellement j'étais mal en point tellement que j'en avais renverser l'eau. J'étais vraiment pitoyable à cet instant et la native ne serait pas devant moi, je ne pourrais pas plonger mon regard dans le sien, je ne serais surement que colère à cet instant. Sauf que voilà, elle était là et je ne sais pas ce qu'il se passait entre nous, mais son regard, sa présence me calmait.

La native reprit le gobelet que j'avais dans les mains et remit de l'eau dedans. Elle me troublait c'était clair, elle était tellement douce avec moi. Je n'avais pas connu ça depuis... ben depuis mes parents en faite. Elle approcha le gobelet de mes lèvres et je commençais à boire. ça faisait un bien fou. Après ce qu'ils m'avaient fait enduré c'était ce dont j'avais besoin. Mais la présence de la native m'aidait aussi beaucoup je pense.

Je regardais la jeune femme avec un morceau de tissu dans la main. Elle l'avais humidifié un peu et l'approcha de mon visage. Sentir la fraîcheur sur mon visage me fit un bien fou. Elle m'avait dit son nom et je restais un instant à ne rien dire, savourant simplement cet instant où le tissu était sur mon visage. Je sentais son regard sur moi et je sais pas ce qui me prit, mais je posais ma main sur la sienne, sa main qui me soignait, je la prenait même dans la mienne.

- Ankara... Moi c'est Jonathan Murphy... enfin tout le monde m'appelle Murphy !

Ce qu'Ankara me dit en suite était un surprenant venant d'une native et en même c'était vraiment ce que moi et mes anciens camarades pensaient des siens. Oui nous les prenions pour des animaux. Pourtant je venais d'avoir la preuve à l'instant qu'ils n'étaient pas tous comme ça.

- Certain des tiens le sont. Mais tu es différente !

J'avais toujours sa main dans la mienne, et je n'avais pas envie de la lâcher. Je me sentais bien comme ça, je me sentais bien avec elle.

Je me répétais encore et encore son prénom, Ankara. C'était comme s'il était entrain de se graver en moi. Comme si ce simple prénom devenait pour moi une bouée de sauvetage auquel je me raccrochais. Auquel je voulais me raccrocher pour faire face à tout ce que l'on m'avait fait et on me ferait encore endurer. Je ne sais pas pourquoi car je n'avais jamais eu besoin de personne, pourtant avec elle, c'était différent. Avec elle...

Merde mais pourquoi j'étais une loque comme ça devant elle. Je n'étais pas comme ça d'habitude. Non d'habitude j'aimais la violence. Je n'étais que haine et colère. D'habitude, je ne me laissais pas avoir avec de simple mot. Non je n'avais pas de sentiments, en tout cas pas de sentiment positif. Mais là, avec elle. Là, à cet instant, je n'étais plus moi.

J'avais sa main dans la mienne, et c'était comme si je sentais une chaleur en moi. Comme si mon coeur battait de nouveau normalement depuis la mort de mes parents. Je restais un instant pensive en l'entendant me dire qu'elle n'était pas différente des siens, qu'elle avait déjà fait comme mon bourreau m'avait fait subir.

- Ne crois pas que je suis un ange ! Je ne suis pas comme mes anciens camarades !

Je restais silencieux un instant me demandant si je devais lui parler de tout ça. Est-ce que je devais lui parler de ça ? Est-ce qu'elle n'allait pas me juger ? Ou bien n'allait-elle pas partir et me laisser si je lui disais tout.

- Je n'ai toujours été que haine, colère et violence ! Si mes camardes m'ont banni se n'est pas pour rien...

Je caressais tendrement sa main que je tenais dans la mienne, en la regardant. Je n'osais pas vraiment la regarder dans les yeux à cet instant.

- J'ai voulu me venger, parce qu'on a essayer de me tuer pour la mort de l'un des nôtres. Une mort qu'on m'avait mis sur le dos. Quand on a vraiment appris qui est le meurtrier, j'ai voulu qu'on punisse et tue cette gamine... Alors je ne suis qu'un monstre, et un sauvage pour les miens !

J'étais touché par ses mots, j'étais touché qu'elle ne me considère pas comme un ennemi. Mais peut-être que c'est elle qui allait me considérer comme un ennemi maintenant.

Je sentais sa main sur ma joue et c'était la seule chose qui me faisait du bien. Oh bien sur elle m'avait dit qu'elle ferait tout pour que ma vie soit sauve. Mais il fallait que je lutte contre la douleur et que je reste fort dès l'aube.

- Je tiendrais le coup...

Elle m'avais proposer de rester près de moi jusqu'à l'aube et à cet instant c'est vrai que j'en avais envie. J'avais envie qu'elle reste près de moi. Juste elle. Je la regardais de nouveau dans les yeux intenséments, lui souriant légèrement.

- J'aimerais beaucoup que tu restes !

La regardant toujours dans les yeux, je m'approchais d'elle, mon visage du sien. M'arrêtant alors que je me retrouvais maintenant plus qu'à quelque centimètres de son visage. Mais qu'est ce qui me prenait ? Qu'est ce que j'allais faire ? Je restais là bêtement, me sentant ridicule pour le coup.

Il y a une grande différence entre être un monstre et vouloir la justice. C'était ce qu'Ankara venait de me dire. Tout le monde ne voyait pas les choses comme elle et mes anciens compagnon ne le voyaient pas comme ça. Non, eux, ils m'avaient banni car j'avais voulu la mort de la meurtrière, mais ça ne les auraient pas gêné que je sois mort pendu.

Je l'écoutais parlé des siens et me dire que chez eux, le sang appelait le sang. Si un natif tue, il doit mourir à son tour.

- Jus Drein... jus Daun...?

Ankara serra un peu plus ma main en me disant qu'un monstre tuait sans raison, par plaisir. Mais n'étais-je pas un monstre alors que je voulais me venger et tuer ceux qui avaient essayer de me pendre. Est-ce que vraiment un jour toute la haine et la colère que j'avais au fond de moi partiraient. Ankara semblait le croire. Pourtant c'était tout ce qui faisait que j'étais moi depuis tant d'année. Sauf qu'avec elle, tout ça partait, tout été parti d'un coup, mais je ne doutais pas que ça reviendrait de plus belle quand la jeune femme me laisserait seule.

Ensuite, ben je m'étais rapproché d'elle. Mon visage tellement près du sien que je me demandais ce que j'étais entrain de faire. Je vis Ankara s'approcher de moi elle aussi et un bref instant, je crus que... enfin mon coeur loupa un battement quand je crus que ses lèvres allaient venir sur les miennes. Putain mais qu'est ce qu'il me prenait ? C'était du grand n'importe quoi tout ça !

Je la sentis venir poser un doux baiser sur ma joue, juste au coin de mes lèvres. Et à cet instant, je ne réfléchissais plus, je ne pensais plus à rien. Non, mon cerveau s'était déconnecté à cet instant et je n'entendais que vaguement ce qu'elle me disait.

Je n'avais pas les idées claires ? Mais putain c'était depuis que j'étais près d'elle, que j'avais croiser son regard que j'avais les idées confuses. C'était quoi ce délire ? Son visage était encore tellement proche du mien, il m'aurait suffit juste de tourner la tête et... et quoi ? Je lui aurais donner un baiser ? Merde, j'avais jamais fait ça... et puis c'était une native, moi un prisonnier de l'arche...

Je devrais me reculer, je devrais. Mais mon corps ne voulait pas écouter et je restais bêtement là si proche d'elle.

- Je ne sais pas... je ne comprends pas ce qui se passe là !

Sa main toujours dans la mienne, je venais la poser sur mon coeur.

Jus drein jus daun, c'était ce que je ressentais au fond de moi, la vengeance et la justice. Comme quand j'avais mis le feu au quartier des officiers. Ou quand j'avais essayer de faire pendre Charlotte. C'était juste des actes de colère, mais surtout de vengeance. Je voulais ma justice, en voulant aux autres de la justice qu'il avait décidé pour moi.

- Je suis peut-être pas né dans le bon peuple. J'aurais du naître parmi les tiens !

Si tu ressens cette envie de vengeance, cela veut dire que tes ennemis sont encore en vie. Oh oui ils étaient encore en vie. Entre ceux qui étaient bien tranquille sur l'arche et ceux qui étaient à mon ancien campement. Une jour j'arriverais à me venger de ces derniers, je m'en étais fait la promesse.

Après, ben après on s'était rapproché et après un rapide baiser qu'elle m'avait déposer sur la joue presque au coin des lèvres, j'avais posé sa main sur mon coeur. Tout ce qui se passait en moi quand j'étais près d'elle était juste incompréhensible. Je n'avais jamais connu ça, avec personne avant. Elle me dit qu'il n'y avait peut-être simplement rien à comprendre. Peut-être, mais pourquoi je ne ressentais plus la haine et la colère qui bouillonnaient normalement au fond de moi. Non là il n'y avait plus rien. Juste l'envie qu'elle reste près de moi.

- C'est juste... comme si comme si ça avait disparu... ma haine, ma colère, mon envie de vengeance, comme si ta présence avait tout effacer en moi...

Comme si une paix s'installait en moi, une paix que je n'avais pas connu depuis longtemps et qui me faisait du bien. Une douce chaleur qui me réchauffait de l'intérieur. Elle était cette douce chaleur et bientôt elle ne serait plus là, et le froid reviendrait avec tout ce qui faisait que je me montrais aussi dur envers les autres.

J'étais en plein dans mes pensées quand j'entendis les paroles d'Ankara. J'hésitais un moment avant de lui parler. Peu de gens s'avait vraiment ce qui m'était arrivé car peu de gens cherchait vraiment à creuser plus loin que les apparence. Je plongeais dans mes pensées, regardant nos deux mains liés l'une à l'autre.

- Que s'est-il passé... Mes parents m'aimaient, ils s'occupaient bien de moi. Mais je suis tombé malade. J'avais besoin de médicaments, mais ils n'en donnaient pas assez. Mon père a volé pour me guérir et ils l'ont tué pour ça. Ma mère la pas supporter et s'est mise à boire. Elle est morte juste après m'avoir dit que tout était de ma faute. Ce n'était que à cause de moi si mon père était mort. Après la mort de ma mère, j'ai utilisé une des bouteilles d'alcool de ma mère pour mettre le feu aux quartiers des gardes. Je voulais me venger, c'était à cause d'eux que ma famille avait été détruite. Puis j'ai été envoyé dans les skybox pendant 7 ans avant qu'on nous envoie ici.

Voilà j'avais tout dis. Tout et bien plus que ce que je comptais lui dire au départ.

J'étais bien à cet instant à parler avec Ankara. Je découvrais une autre facette de ce monde, enfin surtout des natifs avec ce qu'elle me disait. Mais surtout je me rendais compte que j'étais plus proche de son peuple que du mien, en tout cas au niveau de ma façon de penser et réagir. Je n'avais pas grand chose en commun avec les miens. Je regardais son magnifique sourire qui illuminait son visage. J'en avais du mal à écouter ce qu'elle disait tellement son sourire était comme un rayon de soleil dans cet endroit si ténébreux.

Je tentais de me concentrer sur ses paroles quand elle me dit que ce n'était que parce qu'elle était venue avec des intentions non hostile que je ressentais ça au fond de moi en ça présence. Elle me disait aussi que je ne ressentirais plus ça quand je serais de nouveau libre. Pourtant j'avais du mal à y croire. Je n'avais jamais ressenti ça, avec personne avant.

Je préférais ne rien dire de plus, je n'arrivais même pas à comprendre moi même ce qui se passait au fond de moi. Peut-être qu'elle avait raison, peut-être qu'en fait je n'aurais pas ressenti ça normalement si j'étais libre. Pourtant pourquoi j'avais ressenti ça en croisant son regard ? Comme si elle m'avait toucher jusqu'au plus profond de moi. Une chose que je n'avais jamais ressenti avant, avec personne et que je n'arrivais pas à définir, ni à comprendre.

C'était comme si je pouvais me confier à elle, comme si je pouvais tout lui dire. Je n'avais pas résisté et je lui avais dit ce qui m'était arrivé, je lui avais raconté ma vie sur l'Arche et ce que j'avais vécu avec mes parents, ma mère, et la skybox. Je lui avais dit sans attendre rien de sa part, pourtant elle m'avait lâché la main et sur le coup mon coeur se serra. Je craignais que ce que j'avais dis ne les choquer. Sauf que ce n'était pas ça car elle posa ses deux mains sur mon visage et je croisais son regard.

Comme à chaque fois, je me perdais dans son regard. J'avais l'impression de me perdre totalement dans ses yeux bleus quand nos regard se croisaient. J'écoutais ses paroles, même si j'étais déjà un peu ailleurs. Elle me disait que je n'étais pas fautif, que ma mère n'aurait jamais dû me dire ça.

- Pourtant ma mère avait raison... je ne serais pas tomber malade, jamais tout ça ne serait arrivé...

Je fus surpris par ce qu'elle fit après. Ankara me prit dans ses bras, et je restais figer sur le coup, ne sachant pas quoi faire. Elle passa ses bras autour de mon cou et je restais pétrifier. Elle était désolée d'apprendre ce que je venais de lui dire. Mais moi à cet instant, j'étais perturbé par son geste. je ne savais pas ce que je devais faire.

Sans réfléchir, je passais mes bras autour de sa taille, la serrant un peu contre moi. J'avais fait ça totalement sans réfléchir, après le petit instant d'hésitation que j'avais eu en sentant son geste.

Là, maintenant, je tenais Ankara dans mes bras contre moi et ce contact me réchauffait le coeur. Je n'arrivais plus à réfléchir à rien du tout, non, je regardais simplement son visage, plongeant mon regard dans le sien.

- Ankara... ta présence... enfin ça me fait du bien...

J'avais aucune envie de la lâcher. Non, j'étais bien comme ça, pourtant je me doutais bien qu'elle finirait pas bouger. Et là nous étions proche, trop proche. Son visage si près du mien. Je ne réfléchissais à rien, juste savourant cet instant. Ce n'est que quand je sentis la chaleur sur mes lèvres, que je réalisais que je venais de l'embrasser. Que j'étais entrain d'avoir mon premier baiser.

Plus rien ne comptait, plus rien ne pouvait avoir d'importance à cet instant. Non il n'y avait que elle et moi. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu'Ankara avait passé ses bras autour de mon cou et que j'avais mes bras autour de sa taille ? Non à cet instant c'était comme si nous étions dans une bulle qui nous séparait du monde.

Cette sensation étrange, cette sensation que je n'avais jamais connu avant. comment décrire ce que je ressentais à son contact. Cette douce chaleur qui montait en moi et qui m'avait envahit quand j'avais senti ses bras autour de mon cou. Tout ça me foutait la trouille, je dois le reconnaître et en même temps, je ne voulais pas que cet instant s'arrête. Non je voulais rester là contre elle.

Pourquoi je ressentais ça en étant contre elle ? Pourquoi elle me faisait cet effet là ?

Je ne m'en étais pas rendu compte, mais alors que je la regardais dans les yeux, l'instant d'après, j'avais senti mes lèvres sur les siennes. Je l'avais embrasser. La chaleur ne s'était qu'encore plus emparer de moi. Comme un brasier qui s'était allumer en moi et qui me consumer de l'intérieur. Je sentais ses lèvres répondre à mon baiser. Comment ça se faisait qu'elle répondait à mon baiser ? Est-ce qu'elle aussi ressentait le même trouble que j'avais en moi ?

Je sentais sa main sur ma joue et ses lèvres quittés les miennes juste le temps d'un instant pour me parler. Je ne l'écoutais que d'une oreille, mais elle me dit qu'elle ne pouvait pas faire ça. J'aurais du réagir, et m'écarter d'elle. J'aurais du faire quelque chose, mais non, je n'y arrivais pas. Je ne résistais pas à ses lèvres. Je ne résistais pas, alors que de nouveau sa bouche venait prendre possession de la mienne.

Je savourais simplement cet instant, ce baiser que je ne connaissais pas. Alors que je sentais sa main caresser mon visage et se perdre dans mes cheveux. Je ne sais pas pourquoi mais je l'attirais encore plus contre moi. Je ne pensais plus à ma situation, au fait que j'étais un prisonnier et elle une native. Non à cet instant, il n'y avait que son corps contre le mien, ses lèvres contre les miennes.

J'interrompais le baiser à contre coeur, mais surtout à bout de souffle. Gardant les yeux fermés, je posais mon front contre le sien. Un sourire apaisé se dessinant sur mes lèvres. Je n'aurais pas dû, je le savais, pourtant j'étais bien, pour la première fois depuis si longtemps. Je n'avais pas envie de la lâcher, pas envie de la voir partir loin de moi.

- Je... enfin je sais que je n'aurais pas dû... excuse moi...

J'ouvrais enfin les yeux pour la regarder, pour voir son magnifique visage.

- Excuse moi... je suis bien contre toi et... et j'en avais envie...

J'étais si loin de tout, si loin de ce que j'étais quand j'étais sur l'Arche ou avec les autres 100. Non là, j'étais juste moi avec une femme. Une femme qui me troublait et qui me faisait oublier tout. Je n'aurais pas su décrire ce que je ressentais, comme je ne le comprenais pas. Pourtant il y a une chose dont j'étais sûr, j'étais bien contre elle et j'aimais ce baiser. J'aimais sentir mes lèvres contre les siennes et j'avais besoin du contact de son corps contre le mien. Mais pourquoi je ressentais ça avec elle ? Pourquoi j'avais envie de ce contact ? Je n'en avais jamais ressenti l'envie ou le besoin avant. Mais avec elle... Avec Ankara c'était différent.

Alors que je venais d'arrêter le baiser, je m'étais excusé en lui disant que j'avais envie de ce baiser. Elle me dit alors que personne ne devait savoir. Personne ! Car elle serait puni pour traîtrise. Je ne voulais pas ça, non je ne voulais pas qu'on la punisse à cause de moi. Je venais de voir, de subir ce que les natifs pouvaient faire, je n'osais imaginé ce qu'ils lui feraient s'ils savaient que l'on s'était embrassés. Non, il ne fallait surtout pas que ça se sache. Il ne fallait surtout pas qu'elle souffre à cause de moi. Que je risque la mort ne m'importait peu à cet instant. Non je voulais que la protéger elle.

Merde, je n'aurais jamais réagis comme ça avant. Non, avant je n'aurais pensé qu'à ma gueule. Mais là ! Là, je sais pas, c'était comme si sa vie comptait plus que la mienne. Mais pourquoi ?

J'étais encore dans mes pensées quand elle quitta mon contacte, allant se poser contre un mur. Je ne compris pas pourquoi elle faisait ça, mais elle m'attira contre elle. Je me retrouvais alors poser entre ses cuisses, mon dos contre sa poitrine. Elle passa ses bras autour de moi et à cet instant je me sentais bien. Je me sentais bien, comme je m'étais pas sentis depuis... depuis tellement longtemps. Je me sentais protéger comme... comme quand j'étais dans les bras de ma mère, et en même temps c'était tellement différent. J'avais juste l'impression d'être à ma place. Comme si c'était une évidence de me trouver là contre elle.

Je sentais ses doigts passer dans mes cheveux et sa douce voix me disant de me reposer un peu. Je ne pensais plus à rien, savourant simplement ce contact. Je n'avais plus envie de la quitter, simplement d'être toujours à ses cotés. Malgré les blessures, les douleurs, elle m'apaisait et je m'endormis tout doucement. J'étais à moitié endormis quand j'arrivais à articuler quelque mots avant de m'endormir totalement.

- On se reverra... Tu promets... On se reverra ?... J'aime être près de toi...

J'étais bien, j'étais juste bien et je ne pensais à plus rien. J'étais dans ses bras, dans les bras d'Ankara et plus rien ne comptait. Alors qu'elle me caressait les cheveux, je sentais la chaleur de son corps et de ses bras m'envelopper. Petit à petit, je sentais le sommeil qui commençait à m'emporter. Je lui avais pourtant demandé alors que j'étais à moitié dans les vapes que l'on se revoit. Je lui avais dit de me promettre que l'on se revoit. Je ne sais pas pourquoi j'avais dit ça, mais je sentais qu'il y avait quelque chose entre nous et j'avais besoin de sa présence. Elle m'apaisait.

Finalement, le sommeil m'emporta et je ne sais combien de temps, je dormis. Quand j'ouvris enfin les yeux, j'étais seul. Comme si tout ça n'avait été qu'un doux rêve. Et peut-être que ça n'avait été que ça. Il n'y avait aucune trace de sa présence ou de sa venue. Avais-je vraiment rêvé ? J'aurais voulu avoir une preuve qui me confirme que je n'avais pas rêvé. J'aurais voulu être vraiment sûr qu'elle existait. Que celle qui arrivait à apaiser mes tourments existaient vraiment. Que je pourrais revoir celle qui avait fait battre mon cœur et me rendait heureux pour la première fois depuis la mort de mes parents.

Je voyais mon tortionnaire revenir, et je savais qu'une prochaine journée de douleur allait commencer. Si j'ignorais si Ankara était réelle ou pas, ce rêve m'avait redonner du courage et je sentais que je ferais tout pour rester fort et ne pas abandonner.