Yara • Ai laik de trikova kom wamplei.

Née dans le clan Boudalankru en juillet 2131, Yara était l'avant dernière fille de Tyee et Chilali. C'était une enfant très turbulente et hyperactive qui aimait énormément tous les membres de sa grande famille. Pour la trouvée, c'était simple. Soit elle était en train de rendre les gardes dingues en courant autour de la demeure. Soit elle était vers les écuries pour observer les chevaux. Malheureusement, sa ruse fut une tragédie pour sa propre vie. En un après-midi orageux, la petite Yara avait réussie à échapper aux gardes. Courant, tombant, se relevant, elle se retrouva très vite perdue. Une caravane passant devant elle, un homme s'arrêta. Alors qu'elle hurlait lorsque l'inconnu la saisit sur son épaule, un garde arriva et tenta de récupérer la gamine mais il fut tué par le ravisseur. Il ne resta rien d'elle à part un morceau de tissus de son vêtement et le cadavre d'un garde. Yara avait quatre ans lorsqu'elle fut arrachée à son clan et a sa famille.

Yara fut alors jetée avec bon nombre d'esclaves sur le territoire du Delphikru. Comme les autres jeunes enfants, c'est une femme plus âgée et esclave qui la prit sous son aile. Les années passent et la vieille femme du clan Trishana s'occupe de l'éducation de Yara. La violence du quartier des esclaves et le travail dans la mines sont devenu son rythme de vie. Son habitude. Si bien que plusieurs de ses souvenirs se brouillaient. Incapable de savoir de quel clan elle venait, la jeune Natblida commençait à perdre sa nationalité de Boudalankru. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne venait pas d'ici et le bijoux qu'elle cachait en était la preuve. Souvent prise pour un garçon, Yara se sent vide. Mais elle travaille dur. Elle déclare souvent vouloir devenir une guerrière mais les autres lui rient au nez. Elle n'a clairement pas la taille, la musculature ou même la tête d'une gona. Même en tant que seconde, elle ferait pitié. La vieille Trishanakru finit par couper les cheveux de la natblida en lui disant qu'elle serait plus en sécurité en passant pour un garçon. En effet, s'il y a des bagarres, des vols, il y a aussi des viols.

La vie continue. Yara commence à être entrainée dans des bagarres d'esclaves. Son sang noir finit par être découvert. Le respect envers les Natblida existe encore chez la plupart des membres de clans réduit à l'esclavage. Yara peut enfin être un peu tranquille. C'est un homme du clan Sankru qui lui enseigne l'importance de son sang après la mort de sa "nourrice". Il lui explique le Conclave, ce qu'il sait sur la Flamme. C'est à son tour de prendre Yara sous son aile. Il décide de lui apprendre l'art du combat. Une sorte de combat agile, rapide et efficace. Pas comme les guerriers formés pour la bataille. Yara se surpasse et enchaîne les blessures, les os cassés, les courbatures ainsi que le travail aussi difficile soit-il. Son impulsivité est vite calmée. Son "maître d'armes" possède une vision du combat très créative. "Agile comme la biche. Silencieuse comme les ombres. Rapide comme le serpent. Aussi calme que l'eau. Forte comme l'ours. Féroce comme le loup." Le premier assassinat de Yara fut une boucherie sans précision contre un esclave Azgeda. Elle n'avait pas pris en compte les ordres de ne pas laisser de traces dut à la peur. Cependant son mentor sut la corrigée. Il l'empoisonna. Yara fut donc atteinte d'une grosse fièvre mais en plus de cela, battue par un garde parce qu'elle travaillait avec difficulté ce jour là. Pas de repos pour les esclaves.

Peu à peu, sa vue baissa. Le poison lui fit perdre la vue. Devenir aveugle d'une heure à l'autre... Yara a eut la plus grande peur de sa vie. Cependant, elle devait se fier à celui qui l'entrainait. Si elle souhaitait être brillante au combat, la natblida devait écouter et surtout y croire. "Je ne t'entraîne pas pour faire partie d'une armée, Natblida. Je t'enseigne à devenir une ombre. Une danseuse de lames. Tu ne possède aucun nom. Tu n'es personne, parce qu'il est impossible de tuer quelqu'un qui n'existe pas." Yara venait de comprendre enfin. Aveugle pendant toute une année, elle dut apprendre à se déplacer comme une ombre. A prévoir les attaques. A écouter. A disparaître. Lorsqu'il jugea que la Natblida était enfin prête à retrouver ses sens, il lui donna l'antidote en sacrifiant sa ration quotidienne de nourriture contre une fleurs faisant partie du breuvage. Le domaine des esclave n'était plus du tout pareil depuis un certain temps. Les rations de nourritures étaient bien moins grandes et certains disparaissaient dans les arènes. Yara en fut partie. Elle combattait avec ce qu'elle avait apprit jusqu'à ce qu'elle soit mise contre son propre mentor. Ce dernier, refusant de tuer son élève, lui demanda de le tuer d'une bonne mort. "Si tu parviens un jour à fuir. Préviens ma famille Sankru. Dis leurs que tu es Trikova. Ils comprendront." Le mentor lâcha ses armes puis se laissa tomber sur les genoux. "Je refuse de me battre pour le divertissement d'un faible !" Hurla t-il à la fosse. Yara, les larmes aux yeux d'admiration mais aussi de tristesse, elle lui enfonça la lame dans le cœur. "Yu gonplei ste odon..."

Il était temps pour Yara de fuir. Et pour cela, elle allait devoir user de son physique. Ses cheveux ayant repoussés, elle fit du charme à celui qui ne cessait de la malmenée depuis le début de son séjour au Delphikru. Yara l'avait observé et elle le savait aussi pourri que le nouveau dirigeant. Une fois qu'il tomba dans le piège, la Natblida su se défendre. Elle l'égorgea avec sa propre dague puis écrit sur un mur avec son sang : "Jus drein jus daun !" avant de lui voler ses clés et sa dague et quelques pièces de son équipement. Rapidement, elle se servit de la cape et des pièces d'armures pour créer une tenue temporaire pour recouvrir ses haillons. Elle ne tiendrait pas longtemps, mais cela lui permettrait de se fondre dans la masse. Encapuchonnant sa tête, sa petite taille lui permettait de passer pour une vieille dame. Elle courba un peu son dos puis saisit un bâton. Il fallait qu'elle sorte de là. Qu'elle retrouve la famille de son mentor et qu'elle se retrouve elle-même aussi. Lorsqu'elle réussit à se fondre dans la masse, elle entra discrètement dans une caravane quittant la cité. Tout fut un gros coup de chance et Yara le sait.

Yara se perdit dans le désert. Même avec de l'eau et de l'envie, elle était perdue. Un corbeau géant ne cessait de lui tourner autour dans le ciel. Est-ce qu'elle allait mourir ? Elle croisait un vieux marchand qui lui refusa de l'eau car elle n'avait rien à donner qui puisse avoir de la valeur pour lui. Il lui déroba son collier, trop faible. La Natblida tomba sur le sable brûlant. Elle fut retrouvée par ceux qu'elle cherchait. Lorsqu'elle s'éveilla dans un lit, la première chose qu'elle déclara ce fut ces quelques mots faibles : "Ai laik... trikova... kom... wamplei..." Il ne manquait plus que la famille ne la vende à un marchand d'esclave. Yara souhaitait avoir l'assurance qu'elle ne serait pas en danger. Lorsqu'elle fut sur pieds, elle expliqua sa rencontre avec son mentor. Jusqu'à la fin où elle déclarait qu'à ses yeux, il était mort en brave homme qu'il était. Yara fut remerciée et le frère de son mentor continua son apprentissage sur elle. Le grand corbeau ne cessa pas de la suivre et de l'observer. Yara apprit la venue de personne tombés du ciel. Les récents événements qui avaient put être amenés en rumeur jusque dans le désert. Mais la Natblida s'en moquait presque. Elle ne réagissait pas. Ni par haine, ni par envie de tuer. C'était des gens tombés au mauvais endroit. Rien de plus. Elle ne chercherait pas à comprendre. Quand elle quitta la famille, elle reçut de la part de son second mentor une fine épée. Yara retrouva le vieux marchand puis elle le tua. Récupérant son collier et dérobant le cheval gris qui tirait la caravane. Il était temps pour elle de retrouver les siens.