I just want to help. Or not. [Muprhy]

Avancer. Doucement. Ne jamais s’arrêter et continuer. Jusqu'au bout. Je répétais tous ces mots dans mon esprit, essayant de mettre un pied devant l'autre, m'appuyant sur ma canne de fortune. Dans l'espace je n'aurais jamais eu a l’utiliser. Dans l'espace elle ne m'aurait pas dérangée... Alors qu'ici, je la traînais comme un boulet depuis que j'avais pu sortir de l'infirmerie.
Abby m'avait demandé de me calmer et de ne pas retourner bosser tout de suite, mais c'était impossible. La radio restait inutilisable, et les antennes ne semblaient pas bien fonctionner. Pas que je ne faisais pas confiance a mes collègues, mais je préférais vérifier par moi même. Alors, petit a petit, j'avais escaladé cette petite échelle pour regarder. Modifier l'emplacement de l’antenne. Puis j'étais redescendue en douceur. Ma jambe était un véritable poids et j'avais envie de la jeter loin de mon corps.

Je respirais un grand coup, essayant de prendre sur moi et d'oublier la douleur. Les médicaments n'étaient pas illimité (comme sur l'arche) et j'avais eu ma dose de calmant pour l'année. Il fallait que je fasse avec cette nouvelle douleur et que je continue a avancer en essayant de l'oublier.

en avançant, j’aperçus un mec allongé par terre. Enfin, a demi allongé, regardant les gens travailler autour de lui. Je n'étais même pas surprise en voyant son visage lorsque je m'approchais. Murphy. Bien entendu.

J'étais en train de boiter, une caisse a outil dans l'autre main et Jonathan Murphy était tranquillement allongé sur le sol a prendre le soleil. Il avait ses deux jambes lui, mais le travail n'était pas un mot qu'il semblait connaître. J'étais énervée de le voir la. Il aurait pu au moins se cacher ou se mettre dans sa chambre.

Ça va? demandais je agacée. Pas trop dur le retour parmi nous? Je savais qu'il avait été captif dans un village voisin. L'arche était ce qu'elle était : pleine de ragots. Mais il aurait pu se mettre a bosser. Ou au moins faire semblant.

Je m'appuyais sur ma canne, essayant de ne pas trop rester sur ma jambe, c'était déja bien gênant d'avoir ce bâton de fortune pour avancer. En regardant au dessus de lui, je vis qu'il y avait quelque chose qui se disloquait et que le panneau risquait probablement de lui tomber sur la figure. J'aurais pu le laisser comme ça et attendre un petit coup de vent pour etre vengée, mais j'étais professionnelle. Et ce petit bout de taule pouvait protéger quelque chose d'important. Comme tout sur l'arche, il était précieux. Pousse toi de la, je dois bosser.

Je m'avançais a nouveau en jetant ma boite a outil juste assez près de lui pour le faire réagir. Si il ne se déplaçait pas de lui même, j'avais un super bâton a ma portée pour l'écarter.
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Son petit sourire arrogant me donnais envie de le frapper. La tout de suite, j'avais envie d'enfoncer ma cane dans son crane. Mais, je valais mieux que ça. Avec un sourire beaucoup trop grand pour être vrai, je me contentais de lui répondre.

Faudra attendre... dis je sans me départir de mon sourire. Rupture de stock de jus. Je m'appuyais sur ma cane pour soulager ma jambe. Elle me brulait a force de rester debout, mais c'était le prix a payer pour marcher. Je devais juste serrer les dents et penser a autre chose. J'étais en vie. Je pouvais me déplacer. C'était presque un miracle.

Il se recala tranquillement, se vautrant encore plus que possible. Ce type était une ordure, un déchet de premier rang... Je me demandais comment ça se faisait que personne ne l'avait envoyé dans l'espace. Rien que son arrogance, ça valait la peine de l’éjecter. Personnellement, je n'aurais pas tenu plus de cinq minutes a l'entendre se plaindre. Parce que, c'était ce qu'il avait du faire... Se plaindre. C'était sa façon de parler avec les gens : se plaindre, ou bien sortir son ironie a tout bout de champs. A croire que ses parents avaient oublié de l'éduquer. C'était le genre de mec qui avait du avoir tout ce qu'il voulait étant gosse. Le genre que j'avais du mal a supporter.

Comme tu veux... répondis je en haussant les épaules. Enfin, juste une seule puisque c'était plus compliqué avec l'autre qui soutenait mon poids.

Il ne voulait pas bouger? Eh bien, tant pis pour lui. Je m'avançais assez pour pouvoir atteindre le plaque métallique de ma cane. Sans la lever, pour le moment, je savourais juste le fait de voir Murphy heureux d’être si arrogant. Il allait moins de marrer une fois qu'il se serait prit la plaque dans la gueule. Tu ne pourras pas dire que tu n'as pas été prévenu... J'avais bien vu dans son regard qu'il semblait étonné... J'avais fait le rapprochement entre ma cane et son regard et j'étais presque sûre qu'il ne savait pas ce qu'il m'avait fait subir. Mais, contrairement a lui, je n'allais pas me plaindre. J'allais faire ce que je faisais de mieux : souffrir en silence. Ça m'avait pas mal réussit ces derniers jours...

J'essayais de tenir sur une jambe le plus possible. Soulevant ma cane en l'air, je tapais sur la plaque métallique qui tenait a peine... Il ne me fallut qu'une seul coup avant qu'elle ne se décroche. Je la regardais tomber vers Murphy, toujours allongé par terre. Tout en reposant ma cane sur le sol pour alléger ma jambe, je me contentait d'observer la réaction de Murphy, un léger sourire aux lèvres.
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J'avoue, c'était presque jouissif de le voir flipper et j'avais attendu sa réaction juste pour m'amuser. Tant qu'a faire, autant oublier un peu la douleur par n'importe quel moyen. Ma jambe était un boulet et je perdais deux fois plus de temps a me déplacer en la traînant derrière moi. Alors, une petite pause avec la tête de Murphy totalement flippé c'était vraiment bienvenu.

J'ai pas de problème, par contre toi t'en a un. Je t'avais bien dit de te pousser... C'était trop facile, j'avoue. Mais bon Murphy restait Murphy... Il n'allait pas m'en vouloir pour ça. Ou du moins, pas assez longtemps juste pour ça.

Maintenant que tu t'es poussé, je vais enfin pouvoir fixer correctement cette plaque. Je lui faisais comprendre implicitement qu'il m'avait dérangé dans mon tavail et qu'a présent j'allais continuer de bosser. Mais, dans ma petite vengeance, j'avais oublié un détail. Il fallait que je me baisse pour ramasser la plaque. A une main, c'était un peu plus compliqué que ça en avait l'air. Hors de question que je demande de l'aide a Murphy, il aurait été trop heureux d'en remettre une couche. Ou de se venger a son tour.

M’appuyant sur ma canne de fortune, je me baissais comme je pouvais pour récupérer le bout de métal. Bien entendu, c'était plus compliqué de se plier sur une jambe et de soulever la plaque d'une main. Le taule était trop fine et il ne me fallu pas plus de deux minutes avant de m'entailler et de lâcher la plaque. Merde. grommelais je en portant ma main a ma bouche, instinctivement. Suçant le sang qui commençait a couler, je jetais un regard noir au bout en métal qui traînait a nouveau sur le sol. Si je n'avais pas eu la bonne idée de le faire tomber des le départ, j'aurais pu tranquillement la réparer sans problème.

Ouais, mais j'avais oublié l'option Murphy... Celui qui m'avait gêné pour faire mon travail, celui qui m'avait entaillé et bien plus encore. C'était un boulet. Ce type était vraiment une ordure qui ne méritait même pas d’être ici a se la couler douce.
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Bien entendu, je ne pouvais pas compter sur le seul spectateur de la scène pour qu'il s’apitoie et me prête main forte. Pire, il se fichait de ma gueule. J'étais dans cet état a cause de qui? Je me retournais vivement, le regard noir.

La ferme Murphy. Cachais je en essuyant ma main sur mon pantalon. J'aurais mieux fait de me trouver des tissus pour me protéger les mains pour faire mon travail, même si je trouvais toujours ça gênant. Au moins, si j'en avait eu un je ne me serais pas coupée si bêtement.

Pas que t'en ai quelque chose a foutre, hein?continuais je sur le même ton. Il était curieux, c'était un fouineur, évidemment qu'il se posait la question.

Tu devrais le savoir pourtant... Raillais je. Après tout t'es pas tout a fait innocent dans cette histoire.

Pas la peine de lui dire que c'était de sa faute, il se fichait royalement de ma vie. S'il savait qu'il était responsable de mon état je ne suis même pas sûr que ça le touche. Même pas un peu. Au lieu de me regarder, bouges ton gros cul de là et attrape moi cette plaque. Je n'avais pas voulu de son aide, mais je n'avais plus le choix.

M'étant retournée, j'avais tenté de faire un bandage de fortune en déchirant un bout de mon tee shirt. Pas la peine de perdre du temps a aller a l’infirmerie pour ça, déjà que marcher 100 mètre revenait a faire un marathon de 6 kilomètre... J'avais besoin de garder un peu de force pour bosser. C'était devenu vital de faire toutes ces choses, comme avant. Je n'étais pas handicapée, juste un peu gênée par une jambe qui ne me servait plus a rien... Mais je savais encore réparer des choses avec mes mains!

Récupérant ma canne avec ma main valide je m'écartais juste assez pour que Murphy puisse récupérer la plaque. Ça n'allait pas être si facile, je le savais. Mais j'avais toujours ma canne dans la main et il était assez proche pour je le frappe avec s'il faisait son gamin.
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Il ne voulait pas lacher le morceau, de mon coté je n'étais pas prete a céder... Mais d'un coté, lui remettre la faute pouvait peut être m'aider a mieux supporter. Ce n'était pas comme s'il n'y était pas habitué de toute façon.

Parce que c'est toi qui m'a tiré dessus, abruti. dis je en essayant d'attraper la plaque moi même. Soufflant, je voyais que mes efforts ne servaient a rien, de plus ma canne était sur le point de me faire tomber par terre. J'arrivais plus facilement a tenir sur une jambe que sur une canne. Mais ce n'était qu'une question de temps, d'ici peu je la manierais aussi bien qu'une troisième jambe. Parce qu'elle m'était indispensable.

Je me redressais, en prenant bien soin de ne jamais le regarder dans les yeux. Je n'avais pas envie de voir quoi que ce soit. Encore moins son sourire en coin.Moi qui pensais que tu ne savais même pas te servir d'un pistolet... La seule fois ou tu tires n'importes ou, tu touches dans le mille. J'avais abandonné l'idée de raccrocher la plaque, mais j'avais vu que certains boulons dépassaient et qu'il serait plus facile de la remettre si je les enlevaient avant de la positionner.

Ça va? T'es content? raillais je en faisant tourner le boulon a l'aide de ma clef a molette. Ne pas le regarder, rester concentrer sur autre chose. Je crois que je n'avais même pas envie d'entendre sa réponse. J'avais été cash, parce que je savais qu'il ne fonctionnait que comme ça, mais je regrettais de le lui avoir dit.Ta petite tête de fouine va pouvoir alimenter radio potin... dis je en essayant de ne pas avoir l'air touché par le sujet. Je ne voulais pas me mettre a verser une larme alors qu'il était juste a deux pas.
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Je finissais de débouloner le dernier écrou, rageusement. Je ne devais pas flancher, ni encore moins laisser mes larmes couler. Je sentais qu'elles étaient prêtes, mais il était hors de question que je donne satisfaction a Murphy. Ce dernier, d'ailleurs, semblait bien sympathique d'un seul coup. Ouais, il devait probablement avoir pitié de moi ou quelque chose comme ça. Alors, lorsqu'il proposa son aide, je restais a dévisser mon boulon en crachant un

C'est bon, laisse tomber Mais il semblait ne pas vouloir entendre. Je savais que c’était purement de la pitié, pourquoi John Murphy viendrait aider quelqu'un de toute façon? Même un handicapé il n'en n'avait rien a foutre.

Il fallait remettre la plaque, tout était prêt pour qu'il la pose. Mais il semblait vouloir discuter et sa remarque me fit lever les yeux au ciel. Bah on est deux, dans ce cas la. C'était tellement plus facile de tout lui mettre sur le dos. Bien plus facile que d'admettre que j'avais aussi ma part de responsabilité. Après tout, j'aurais pu très bien ne pas aller la dessous et les laisser dans la merde. Ouais. Sauf que ce n'était pas mon truc et que j'étais la seule a connaître l'antre de cette fichue navette. J'avais voulu jouer les héros, voila ou on en était maintenant.

Pose la dessus, que je puisse visser. Dis je simplement d'une voix monocorde. Il était tout près de moi, il aurait pu voir mes yeux humide... Mais j'essayais tant bien que mal de les garder sec. Il fallait se concentrer sur ma tâche, visser et rester concentrer. Ça m'aiderait a oublier le reste. Comme le fait que le mec juste a mes coté était responsable de mon état déplorable. Ou, du moins, en partie.

Je terminais de visser les deux premier boulons du haut mais Murphy continuait a rester planté la.
Ça va, je peux me débrouiller pour le reste. Je soufflais d'agacement. Dire merci a quelqu'un qui vous a fait souffrir n'était jamais facile. Merci. Maugréais je d'une voix plus faible. Qu'est ce que c'était hypocrite! Je ne le pensais même pas! Mais j'étais polie et bien éduquée... Alors même si ça m’arrachait la bouche, je ne pouvais pas ne pas le dire.
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Il restait toujours planté la, alors que je finissais de visser les derniers écrous. Il n'avait pas envie de partir et la seule chose que je voulais, moi, c'était qu'il dégage. A croire qu'il avait envie de m'emmerder jusqu'au bout. Je préférais donc regarder ma plaque et me concentrer sur mon travail plutôt que de me retourner pour le regarder et lui répondre. Avec un peu de chance, il comprendrait qu'il devait partir.

Suite a sa phrase, je fis un sourire en coin. C'était tellement ironique pour lui, de dire ça. Ouais, j'étais pas obligée... Mais ça s'appelle l'éducation. T'apprendra ça peut être un jour. je ne pouvais pas m'en empêcher. Je savais que c’était puéril d'essayer de lui faire mal verbalement, surtout qu'il n'en avait pas grand chose a foutre (comme il le disait), mais c'était ma façon a moi de sortir ma colère. J'aurais pu le frapper, d’ailleurs j'y avais pensé, mais je me serais probablement mise dans de sales draps et on m'aurait accusé de taper sur un abruti. Encore une fois, il aurait pu s'en sortir.

Sa dernière phrase me fait me retourner. Il ne peut qu'agir par pitié, c'est obligé. Mais lorsque je vois son visage, son regard, je sais qu'il s'en veut. Hors de question de lui donner du crédit et d'aller dans son sens. Oh, mais il se pourrait que John Murphy ait un cœur, finalement? Raillais je avec un haussement de sourcil. Je ne voulais pas soutenir son regard trop longtemps, par peur qu'il ne découvre quoi que ce soit dans mes yeux. J'étais déjà assez faible physiquement, pas la peine d'en rajouter. Je reportais mon attention sur la plaque et vérifiais une dernière fois mon vissage avant de jeter mon outil dans la boite par terre.

Maintenant, il fallait fermer ça et la récupérer. Encore une chose compliqué a faire : S'accroupir. Je me penchais sur ma canne pour essayer d'attraper le bout de la caisse a outil, mais je me rendais compte qu'il était encore la. Je me redressais, hors de question qu'il me voit a nouveau galérer comme une pauvre fille.

Quoi? Tu veux ma photo? Il fallait que je travaille sur ça. Parler méchamment finissait par devenir un automatisme. Je le fixais, appuyée toujours sur ma canne. Ma rancœur envers lui me fit prendre conscience que ma douleur s'atténuait un peu. J'étais tellement fixée sur ma colère que j'en oubliais un peu cette douleur lancinante. A croire qu'il m'aidait plus qu'il ne le pensait...
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Il répondait toujours a mes attaques, sans sembler vraiment peiné ou touché par ce que je disais. D'un coté j'aurais pu etre contente de pouvoir cracher mon venin a quelqu'un qui s'en fichait... Mais tout de suite ce que je voyais c'était qu'il n'était même pas atteint par mes propos. Je voulais le blesser et il n'en avait rien a faire?!


Va te faire foutre Murphy. Crachais je en récupérant ma caisse a outil rageusement de ses mains.

Je m’appuyais alors sur ma cane pour le contourner. Avançant doucement pour m'éloigner de lui. Ca rendait la situation encore plus agaçante pour moi, qui aurait voulu m'enfuir bien plus vite que ça. Des gens comme toi, ça devrait vraiment pas exister... Pestais je en m’éloignant histoire d'avoir encore quelque chose a lui lancer a la figure. Tant qu'a perdre mon temps a marcher doucement, autant continuer a lancer mes petites piques. De toute façon c'était pas comme si ça l'atteignait vraiment, alors...

Le poids de ma caisse était compliquer a traîner sans qu'elle touche ma cuisse, ça me ralentissait encore plus dans mon élan pour rentrer vers l'infirmerie. La douleur devenait insupportable et j'avais fini par m’arrêter pour changer ma caisse de main. bien entendu, elle s'écrasa sur le sol et tout le contenu se vida par terre. Super. Putain ça pouvait pas être mieux. Merde! crachais je en regardant mon tournevis rouler encore plus loin qu'il était possible d'aller.

Dans mon accès de colère, je jetais ma cane par terre avec rage. Sans aucun appuis il ne me fallu pas très longtemps pour tomber a mon tour au sol. Marre. J'en avait marre d’être un boulet et de me traîner cette jambe en carton. Je restais quelques secondes a ne rien faire, juste fixer le ciel et a soupirer d'agacement. Allez, il fallait que je le relève et que je récupère mes outils... Ça allait me prendre beaucoup plus de temps et d'ici la il finirait bien par faire nuit avant que je n'arrive a rentrer dans l'infirmerie.
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