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 Cocon - Eyota

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Lexa
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MessageSujet: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Jeu 21 Sep - 22:25

Date du RP / Repère Chronologique : octobre 2148 / Lexa a décidé de s'isoler dans la forêt. Elle va se faire surprendre par une bête sauvage qui va la blesser et rencontrer, par chance, une jeune femme bienveillante.


CoconLexa & EyotaLe secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres.
Elizabeth Bear
Parfois, à force d'avoir le poids des responsabilités toujours sur mes épaules, je me sentais m'affaisser. Je me sentais à bout de force. Je sentais que je n'étais pas en forme. Tout simplement parce que je n'avais rien ni personne pour m'aider à m'évader. Avant, lorsque Costia était là, je n'avais qu'à plonger mon regard dans le sien pour me soulager, pour retrouver un peu de bon sens et ma force. Mais depuis qu'elle n'était plus là, je me vouais à la solitude et je désirais tout régler par moi-même, que les problèmes soient d'ordres personnels ou publics. Je savais qu'un jour cela courrait à ma perte. Que je finirais par craquer, de n'avoir trouvé personne pour m'évader.
Alors, parfois, je glissais un mot à Titus comme quoi je me retirais le temps d'une nuit ou deux. Juste histoire de me retrouver avec moi-même, dans toute ma solitude, loin de tout, où je n'existais plus aux yeux du monde. Je savais ô combien cela était dangereux. Personne n'avait besoin de me le répéter, je le voyais dans les yeux du Gardien de la Flamme. Il avait peur pour moi. Son but était de me protéger, et dans ces instants, ceux où j'étais seule, il ne pouvait rien pour moi. Et c'était ça que j'appréciais justement. J'avais besoin d'air. J'avais besoin de me transformer en une simple voyageuse, tout comme Costia l'était lors de notre première rencontre. Une nomade, libre, qui choisissait son cap par elle-même. Je l'avais toujours enviée pour cela, pour cette liberté que son aura dégageait.

A l'aube, je grimpai sur le dos de Myrrha et la talonnai à travers les rues de Polis encore endormies. Rares étaient les personnes déjà debout, même la rue du marché était déserte. La ville témoignait comme seule preuve de vie le son des sabots se fracassant contre les pavés, résonnant contre les murs des habitations. Et bientôt, cet unique son disparut et je m'enfonçai dans les bois, la brume matinale m'enrobant dans son passage sous les premières lueurs du soleil.

Les heures défilaient, la journée passait gentiment. J'étais descendue de Myrrha et marchait à ses côtés, tenant fermement ses rennes d'une main. Une longue cape recouvrait mon corps tout entier et un capuchon dissimulait mon visage. J'avais laissé de côté mon maquillage tribal et le soleil du Heda, désirant plus que tout passer incognito aux yeux du monde. Perdue au milieu des terres, personne ne saurait me reconnaître n'est-ce pas ? Car tout le monde ne connaissait pas le visage de son Commandant.
Je n'avais croisé personne de la journée, si ce n'était quelques voyageurs que je saluais brièvement. Je ne m'arrêtais pas, me contentant de prendre des routes et sentiers secondaires et d'éviter le regard des passants. Je ne voulais pas qu'on me reconnaisse. Recherchant la tranquillité absolue, je m'étais donc retirée dans les bois. J'avais fini par trouver une petite clairière où se trouvait un étang. Je m'arrêtai là, un instant, peut-être même plus longtemps. Je laissai ma jument brouter l'herbe fraîche et je m'assis dans l'herbe, contemplant ce petit lieu, ce petit coin de bonheur que je venais de trouver.
Ce calme semblait inébranlable, jusqu'à ce que le vent change de direction. Myrrha, percevant une odeur intrusive, se redressa en une seconde et se mit à hennir. Ne comprenant pas ce qui pouvait se passer, je bondis sur mes jambes et m'approchai d'elle, lui caressant l'encolure dans le but de la rassurer. Mais ça ne passait pas, je la sentais frissonner sous ma paume et je compris que quelque chose ne tournait pas rond. Une bête surgit des fourrés. Je l'analysai rapidement comme étant une panthère noire, le poil retroussé et les crocs acérés. Myrrha se cabra et je n'eus pas le temps d'attraper ses rennes qu'elle déguerpit. Je me retrouvai seule face à la panthère affamée et donc, je décochai mon épée cachée sous ma longue cape sombre.
Un long et rude combat s'en suivit. Moi qui était venue pour retrouver un peu de quiétude, je finissais toujours par me battre. La panthère n'en démordait pas et moi non plus, j'étais parvenue à la blesser à quelques reprises mais elle avait également réussi à me laisser trois belles griffures sur le bras, déchirant mes vêtements qui se gorgèrent de sang noir. C'est quand le félin me mit à mal que je décidai malgré tout de prendre la fuite: le coup de patte dans le ventre n'était pas négociable. Je sentais une douleur lancinante inonder mes entrailles. Heureusement, l'adrénaline m'en couvrait d'une part que je n'osais même pas imaginer. Gardant mon épée de mon bras blessé, je posai le second sur mon ventre afin de contenir le sang et détalai dans les bois. Je criai le nom de ma jument alors que j'entendais la bête se rapprocher. Je vis alors Myrrha apparaître dans les ténèbres de la forêt, telle une lueur nouvelle. Elle se mit à galoper à mes côtés, calquant mon rythme. Je dus me concentrer pour lui grimper dessus agilement, m'arrachant un cri de douleur. Je la lançai alors au triple galop afin de semer la panthère qui ne put rivaliser face à la vitesse de ma monture.

C'est une fois certaine que nous l'avions semé que je suppliai ma jument de ralentir le rythme. Je me tenais toujours le ventre d'une main et je grognais, serrant les dents, tentant d'oublier la douleur. Mais c'était impossible. La robe grise de Myrrha se teintait de sang au fur et à mesure que je m'en vidais. Je me sentais faiblir. J'allais devoir prier en ma bonne étoile, en cette fin de journée...
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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Jeu 5 Oct - 5:50





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octobre 2148


Les montagnes lui manquaient énormément, le contraire aurait été un mensonge très mal dissimulé. Mais la blonde ne pouvait nier que ces forêts luxuriantes avaient un charme indéniable, elle en fut ébahie la première fois de voir tout ce vert qui semblait s’étendre à l’infini. Et encore plus quand elle avança sous le couvert des arbres et leurs feuilles, laissant passer des trous de lumière qui rendait le tout presque féerique. Chez elle c’était de la lumière partout et toute la journée, n’ayant rien pour la couvrir autre que les grottes et parfois des nuages, selon les caprices des Esprits. Parfois c’était lourd, mais on s’y habituait et elle avait parfois un peu froid dans cet endroit qui la protégeait de l’astre de feu. Mais malgré tout, elle aimait ça, les terres Triku, même si parfois elle avait le mal du pays. Il y avait des avantages indéniables à vivre en ce milieu, le premier étant les déplacements. Nécessairement, un plancher d’herbe plat était bien plus simple à arpenter de des falaises de rocailles ! Elle qui n’était pas franchement une grande voyageuse, ses pieds en souffrait moins de ces déplacements. Et elle pouvait porter des vêtements plus amples sans avoir peur de se retrouver accrochée par des petits pics de pierres. Il n’y avait pas non plus ce constant besoin de torche pour y voir.
Mais le mieux, ce qu’elle préférait par-dessus tout de ce qui était sa maison depuis presque une année, c’était la diversité et l’abondance des plantes à usage médicinal. En terres Boudalan, le sol n’était pas vraiment propice à la pousse, même les plus basiques et donc, leur moyens de soins étaient relativement limités et ils vivaient surtout du commerce de ce côté. Mais maintenant, elle n’avait qu’à se saisir d’un panier et aller se promener dans les bois pour cueillir ce dont elle avait besoin. Eyota faisait cette activité sur une base régulière depuis plusieurs lunes, faisant ainsi des cataplasmes, potions et mélanges pour boissons chaudes de tous genres. Elle donnait les plus basiques au gens dans le besoin, ne réclamant même pas des pièces en échange. Elle le faisait de bonne foi, mais bien sûr elle n’offrait que ceux qui étaient sans risques, les plus délicats elle les partageait avec les autres guérisseurs. On ne voulait que de malheureux accidents se produisent.

C’était donc sur cette lancée qu’elle était, à se promener tranquillement entre les arbres et s’enfoncer dans la forêt danse et par conséquent un brin plus sombre. Elle cherchait une variété de champignons qu’un collègue lui avait montré et qui, mélangé correctement, pouvait faire des petites merveilles pour soigner des maladies plus délicates, tel que ce qu’on appelait autrefois une grippe. Et elle en profiterait également pour refaire certains de ses stocks, ainsi que de trouver un peu de menthe, elle aimait en boire ces derniers temps.
Avançant sans se presser, la blonde s’arrêtait de temps à autres, se penchant pour observer les plantes et en cueillir certaines avec minutie, armée d’un fin couteau taillé pour cette tâche. Elle déposait ensuite le tout dans son panier, s’assurant de ne pas les abîmer et reprenait son chemin. En travers de son dos se trouvait un genre de sac avec quelques petites choses, au cas où elle y passerait la nuit. Souvent elle ne voyait plus le temps filler et se retrouvait surprise par les rayons lunaires. Les premières fois elle s’était retrouvée à devoir passer la nuit au vent et avait attrapé un léger coup de froid. Nécessairement, elle avait appris de ses erreurs.

Pendant quelques heures elle erra, à la recherche de son composé de bactéries, chantonnant légèrement des airs qu’elle inventait au fur et à mesure. Ce calme lui plaisait, il était rassurant pour quelqu’un comme elle qui était constamment anxieux. Il lui permettait de prendre le temps de s’observer, admirer ses progrès dans sa vie et ses buts personnels. Elle était fière du chemin qu’elle avait parcouru, plusieurs lunes de cela elle n’aurait jamais osé se promener ainsi sans la présence de Wakiza. Pour certains cela pouvait paraitre comme peu, mais pour la jeune femme, c’était un pas de géant.

Si absorbée par ses pensées, elle n’entendit pas le martèlement reconnaissable de sabots qui foulaient la terre. Ce fut un bref hennissement qui la tira de ses réflexions et lui fit tourner la tête en direction du nouvel arrivant. À cause de sa nature craintive, son pouls s’accéléra légèrement, craignant le pire. Mais des voyageurs elle en croisait souvent et la plupart du temps ils se contentaient de la saluer d’un hochement de tête. Alors elle ne bougea pas, attendant de voir si il allait seulement passer devant elle.

Les feuilles se secouèrent, laissant finalement passer le nez de la belle monture qui pencha doucement son crâne pour tasser les branches gênantes. Non loin, la silhouette de son cavalier, qui était une cavalière, se dévoila et il ne fallut pas longtemps à Eyota pour voir le piteux état dans lequel elle était. La guérisseuse lâcha un hoquet surprit et ses réflexes de soignante la firent bondir aux côtés de la blessée. Au passage elle saisit la bride du cheval, pour l’arrêter et se plaça face à l’inconnue, détaillant déjà les dégâts. « Par tous les Esprits, mais que vous est-il arrivé ma pauvre.. » Elle ne reconnaissait pas la personne, elle qui n’avait jamais vu Heda. De toute façon, ça n’aurait rien changé puisque qu’elle ne s’attarda même pas au sang noir. Pour elle, un blessé était un blessé, peut importait ses titres et ses origines. Elle agissait sans vraiment réfléchir dans ces moments. Levant la tête pour zieuter la dame, elle lui sourit gentiment, pour la mettre en confiance. « Je vais vous aider, d’accord ? Je suis guérisseuse, la chance à voulu que je passe cueillir des plantes, j’ai de quoi vous soigner un peu, le temps qu’on rapatrie à Polis. » Elle parlait doucement, par crainte d’effrayer cette femme. Après tout, elle venait clairement de se faire attaquer et se faire aborder par une inconnue ne devait pas franchement lui tenter. Alors elle restait calme, posée et aussi rassurante que possible. « On va avant tout vous faire descendre, restez accrochée. » Notant une pierre relativement haute non loin, Eyota guida la monture sans brusquer vers celle-ci, pour permettre à sa patiente improvisée de retrouver le sol sans devoir atterrir lourdement et risquer de tomber.



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Dernière édition par Eyota le Jeu 5 Oct - 21:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Jeu 5 Oct - 20:34

CoconLexa & EyotaLe secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres.
Elizabeth Bear
Les bêtes sauvages, elles, n'en avaient que faire de la Coalition. J'avais beau avoir réussi à instaurer la paix entre les Hommes, c'était autre chose des prédateurs. Voilà plusieurs mois désormais que je n'avais plus été blessée pareillement, en raison de la paix qui régnait sur mes Terres. Et j'en avais presque oublié sa douleur. Heureusement, pour me déplacer, je restais sur le dos de Myrrha, ce qui me faisait souffrir des moindres et ne m'épuisait pas trop. Et aussi, au cas où la panthère nous rattraperait... Je me demandais pourquoi elle nous avait attaqué. Elle avait peut-être aperçu Myrrha avant moi, et ne s'attendait pas à ce qu'une femme soit dans le coin. Ou alors, elle était vraiment affamée pour avoir osé s'attaquer à un cheval et sa cavalière... Et au fond de moi, j'étais heureuse de ne pas l'avoir tuée. Tout ce qu'elle voulait, c'était vivre, en cherchant à manger. Je ne lui avais pas donné ce qu'elle souhaitait, mais je ne m'étais pas sentie de l'achever... Cet animal était beaucoup trop beau et majestueux, il ne méritait pas cela. Mais si j'avais dû, je n'aurais pas hésité.

Malgré mes moindres efforts, je sentais mon sang s'écouler, lentement mais sûrement. Mes forces me quittaient en même temps que le liquide sombre s'échappait de mon corps. Je voyais des tâches noires apparaître dans mon champ de vision, puis disparaître, avant de se rallumer comme l'éclat chaleureux mais ténébreux de dizaines de lucioles. La robe blanche immaculée de Myrrha se teintait de noir, dégoulinant jusqu'à ses sabots et encrassant sa crinière. Je m'étais appuyée contre son encolure, cherchant une position qui me ferait moins souffrir, mais cela n'arrivait pas. Je continuais de serrer les dents, alors que le jour déclinait, tout comme mon énergie. Je m'étais décidément mise dans de beaux draps. Je ne savais aucunement comment me tirer de ce pétrin. Je n'étais pas perdue, je savais exactement où j'étais, et c'était à plusieurs heures de Polis. J'avais voyagé toute la journée, si je voulais revenir, il me faudrait tout autant de temps, sans compter que de nuit cela s'avérait beaucoup plus dangereux...
Mon souffle se faisait plus court et difficile, je fronçai alors qu'une main maintenant la pression sur ma plaie, alors que mes griffures à l'épaule me faisaient tout aussi mal. J'essayais de prendre de longues inspirations, cherchant à me concentrer sur autre chose, mais c'était impossible. Mon esprit me ramenait sans cesse à mes plaies qui m'arrachaient de rauques gémissements. De mes doigts de libre, je tenais les rennes de ma jument alors qu'elle choisissait elle-même la destination que nous empruntions. Tout à coup, elle s'arrêta, redressa la tête lentement sans me brusquer. Ses oreilles étaient aux aguets, je la voyais humer l'air environnant sous mes paupières lourdes. Avait-elle ressenti la présence d'un autre prédateur ? Elle changea sa précédente allure d'un pas doux au trot soutenu qui me fit grogner sous les soubresauts de ses jambes. Je ne comprenais pas, mais j'étais trop ailleurs pour chercher à saisir ce qu'elle faisait.

Jusqu'à ce qu'elle traverse des fourrés, la tête en avant, et que j'aperçus dans mon champ de vision bourré de tâches noires une jeune femme, qui jura en me voyant dans mon état. Le capuchon recouvrait mon visage tiré par les grimaces de douleur et la cape était censée dissimuler mon corps, mais le sang avait coulé partout et on ne pouvait passer inaperçu. Elle attrapa les rennes de Myrrha, chercha mon regard. Elle finit par le trouver alors que mes épaules s'affaissaient et que je n'étais plus certaine de voir si clair. Je discernai un sourire, elle m'expliqua ce qu'elle prévoyait pour moi, mais sa voix résonnait dans mon esprit et je n'étais pas certaine d'avoir tout compris. Elle n'avait pas l'air méchante. Et puis, elle était le miracle tombé du ciel. Je ne pouvais que lui faire confiance, vu mon état. Guidant ma jument jusqu'à une pierre surélevée, je compris qu'elle voulait me faire descendre de Myrrha. Je cherchai le caillou des yeux, une fois trouvé, je dus lâcher ma main qui maintenait la pression sur la plaie ce qui réveilla la douleur. Je serrai les dents, m'accrochant fermement aux crins de ma monture et passai rapidement un pied au sol, puis le second. Le fait de toucher le sol et de devoir me tenir debout m'arracha un gémissement et je crus perdre l'équilibre, je m'effondrai sur la jeune guérisseuse, ma capuche se retira dans ce geste imprévu, révélant mon visage tordu de douleur et d'épuisement. J'essayais pourtant de lui dissimuler, car Heda ne devait pas se montrer faible face à son peuple, mais en cet instant ça relevait de l'impossible. D'ailleurs, je me demandai si elle avait saisi qui j'étais, l'importance de la personne qu'elle avait entre ses mains. Désolé, m'excusai-je dans un souffle douloureux. Car je lui devais bien ça. Je venais de m'écraser sur elle.
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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Ven 6 Oct - 5:06





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Eyota & Lexa


octobre 2148


Elle n'aurait jamais cru que sa journée tournerait ainsi, c'était pour le moins peu commun que de croiser une femme gravement blessée sur le dos de son cheval. Plus encore, une Natblida. En général, ils les gardaient précieusement ceux-là, leur rareté les rendant précieux et irremplaçable. Mais Eyota ne l'aidait pas pour cela, en vérité elle se fichait bien de savoir ou non si la personne qu'elle aidait était d'une quelconque importance ou non. À ses yeux, chacun valait que l'on se batte pour sauver sa vie, lui offrir une chance de décider du cours de son existence. Très souvent elle agissait et pensait ensuite, son patient pouvait être le pire des criminels qu'elle le soignerait de la même façon qu'elle agissait pour un enfant. Alors au final, le seul point différent qu'elle accordait à cette dame était que son sang partait encore plus difficilement que le rouge de ses vêtements.

Cette dernière semblait d'ailleurs assez peu consciente de ce qui se passait, chose qui inquiétait et facilitait le travail de la blonde. Au moins ne tenterait-elle pas de se défendre et d’aggraver son cas, ou de la blesser. Mais elle espérait qu'elle ne perde pas non plus connaissance, la pauvre, un tel état n'était jamais agréable. Au moins sa jument était très facile, chose qui lui arracha un soupir de soulagement silencieux. Elle se serait moins bien débrouillée avec une bête énervée, malgré sa présence calme elle n'avait pas la main avec les animaux de ce genre. Guidant la créature, elle surveillait en même temps sa patiente du moment et s'assurait qu'elle ne fasse pas une chute prématurée. Manquerait plus qu'elle se cogne la tête en plus.
Le rocher était relativement haut, faisant un mi-chemin entre le sol et la selle, chose qui allait nettement diminuer les souffrances de la brune. Voyant les difficultés de celle-ci, Eyota lâcha la bride pour saisir l'un des ses bras et l'aider à trouver un équilibre. La descente se passa bien, mais l'arrivée sur la terre sembla la vider de ses dernières ressources d'énergie ; aussi s'écroula-t-elle sur la bienfaitrice qui étouffa une plainte. Déjà que de base elle n'était pas un exemple de force, cette femme était en plus relativement lourde, pas étonnant avec son entraînement de Natblida, ses muscles devaient être forts et puissants. Et les os, c'étaient pas léger. Elle s’arrangea pour au moins amortir la chute, tenant les épaules et l'empêchant de rouler et se faire mal. Elle entendit à peine le pardon de la dame, mais il lui fit légèrement froncer les sourcils. Mais enfin, pourquoi s'excusait-elle ? Elle n'était franchement pas à plaindre! Secouant légèrement la tête, la guérisseuse tenta tant bien que mal de glisser de sous l'inconnue, sans la secouer plus qu'il ne le fallait. Au bout de quelques minutes elle y arriva et elle allongea gentillement l'oisillon tombé du nid.

« Pas besoin de vous excuser. Évitez de parler, économiser vos forces. » Elle offrit un nouveau sourire, passant rapidement une main sur le front qui se perlait de sueur. Un peu chaud, mais loin d'une fièvre, il avait au moins ça, elle pourrait s'en occuper plus tard. Ensuite elle entreprit d'enlever la cape, précisant chacun de ses gestes pour ne pas qu'il y ait mésentente. « Je vais enlever la cape et couper un peu vos vêtements, d'accord ? Je dois le faire pour vous soigner au mieux. Tout ira bien. » Doucement elle fit glisser la cape et la posa non-loin, se disant qu'elle la laverait pour en envelopper la blessée et la réchauffer. Maintenant elle y voyait un peu mieux et elle prit connaissance des coupures sur le bras. À cause du sang et du tissu déchiré elle n’arrivait pas à juger de la gravité des entailles, même problème que pour le ventre. Cherchant dans ses affaires, elle sortit sa fine lame et saisit la base du chandail, commençant à couper le tissu. Satisfaite du début, elle déchira le reste avec ses main, coupant littéralement le vêtement en deux. Certes, cela la dénudait quelque peu, mais à force d'année on apprenait à ne plus se gêner de si peu et l'on se concentrait sur le plus important. Alors la Boudalan ne s'attarda même pas à regarder si les attributs féminins était couverts ou non. Les manches reçurent le même traitement. Voilà, au moins les tissus de la gênerait plus. Il fallait nettoyer maintenant et surtout faire cesser l'écoulement du liquide poisseux. Mhh, ça d'abord. Déchirant des propres pans de sa robe, elle fit un garrot pour le bras, dans l'urgence elle ne pouvait rien faire d'autre. Il faudrait surveiller ça, éviter que toute sensation la quitte. Pour la seconde coupure elle pressa directement la plaie avec un nouveau morceaux de tissus. Profitant que la victime ait toujours un peu de conscience, elle prit ses mains et les plaça sur le point d’appui. « Pressez bien fort, je vais chercher de l'eau, je reviens. »

Puis elle se leva et courut comme elle n'avait jamais courut. Heureusement un petit ruisseau passait non loin, elle déchirât encore le bas de sa robe, les imbiba et revint aux côtés de sa patiente. Reprenant le relais, elle tenta de stopper l’hémorragie, tout en nettoyant la plaie pour éviter des infections. Dès que les saignements cesseraient, elle prendrait vraiment le temps de tout laver correctement, pour l'instant elle ne pouvait que le faire rapidement. Ainsi Eyota s'acharna pendant un moment, zieutant de temps en temps la femme et s'assurer qu'elle était encore consciente.
Ses efforts portèrent finalement leurs fruits et elle passa rapidement le dos de sa main sur son front. La blonde s'autorisa un soupir soulagé. Ça recommencerait certainement plus tard, mais pour le moment ça irait.

Prenant un linge propre, elle nettoya les tâches noires avec précautions, prenant également des nouvelles de l'inconnue. « Toujours avec moi ? J'ai pu arrêter les saignements, je vais nettoyer et m'atteler aux soins. Restez avec moi encore un peu, d'accord ? Tapez moi le bras si vous vous sentez l'envie de dormir ou si il y a un autre problème. » La blonde sourit doucement, passant gentillement sa main sur le front, tassant les mèches folles de son champs de vision. « Ça va aller, vous pouvez parler si cela vous aide, mais ne vous surestimez pas. »



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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Ven 6 Oct - 22:09

CoconLexa & EyotaLe secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres.
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La pauvre guérisseuse avait plié sous le poids inattendu de mon corps en chute libre depuis que j'eus posé le premier pied au sol. Elle n'avait rien vu venir et autant le dire, moi non plus. Alors que je pensais m'écraser sur elle, elle me retint par les épaules afin d'amortir au mieux ma chute. Par réflexe, j'avais posé une main sur ma plaie à l'abdomen, tentant de contenir une nouvelle fois la douleur, mais rien n'y faisait. Et le fait de tomber n'avait rien arrangé. Ma grimace témoignait de la douleur lancinante qui me rongeait le ventre. J'évoquai un grognement significatif de ma douleur, car écoutant les conseils de la jeune femme, je faisais mieux de garder mes mots pour plus tard. Le simple fait de respirer m'était douloureux, alors parler, c'était pire. Elle parvint à se hisser hors de nous et m'installa délicatement sur le doux duvet d'herbe qu'était déjà en train de brouter ma jument. Je poussai un soupire de soulagement, car c'était vraisemblablement la position la moins douloureuse. Bien moins qu'être assise sur un cheval qui remuait sans cesse... Une main réconfortante passa sur mon front plein de sueur, je crus discerner un sourire sur son visage alors que ma vision se faisait floue ou tâchée de marques noires.

Elle m'expliquait tous ses faits et gestes et je devais avouer trouver cela rassurant. Ainsi, je savais où j'allais et je savais à quoi me préparer. Je tentais de fixer ma conscience sur la jeune femme, pour ainsi oublier ma douleur. Elle avait l'air d'avoir de l'expérience, elle savait clairement de quoi elle parlait. Elle n'était clairement pas une novice et cela était encore plus rassurant. Je me savais entre de bonnes mains, et comme elle l'avait dit plus tôt, j'ai vraiment eu de la chance de tomber sur elle. Alors elle retira ma cape, découvrant mes griffures sur le bras gauche, puis sans second préavis déchira mon haut déjà dans un sale état. Il était troué et tâché de sang, de toute manière, j'aurais pu finir par le jeter. Je me retrouvai donc ni une ni deux à moitié nue dans la forêt, et le contact de l'air frais contre ma peau bouillante me fit frissonner. Cela ébranla tout mon corps et je me retins une autre plainte, car chaque mouvement me faisait ressentir une atroce douleur. Elle opéra un garrot au bras, puis saisit mes mains ensanglantée et les posa sur ma plaie, me demandant d'y faire une pression le temps de son absence. Je lui obéis bien sûr, même si ça faisait atrocement mal. Ma respiration était irrégulière, difficile. Je m'étais vraiment bien amochée. Je me concentrais sur ma plaie au ventre, espérant que la guérisseuse revienne vite et ce fut le cas: en à peine quelques minutes, elle était de retour, avec elle un tissus imbibé d'eau. Elle fit ensuite de son mieux pour stopper l'hémorragie, nettoyant ma plaie par la même occasion, ce qui me fit libérer ses gémissements plaintifs douloureux. Pourtant, je faisais de mon mieux. Je serrais les dents et je tentais de ne rien montrer, mais cette épreuve était bien trop difficile... J'avais beau être Heda, ça n'arrangeait à rien en mes résistances.

Je la vis afficher une moue satisfaite sur son visage, lâchant un soupire qui arriva jusqu'à mon visage. Elle était soulagée d'un point, mais duquel ? Certainement que le saignement avait stoppé, ce qui m'emplit moi aussi d'un espoir nouveau. Puis, elle entreprit de nettoyer plus sérieusement mes plaies, prenant également de mes nouvelles par la même occasion. J'hochai la tête à ses mots, montrant que je les avais compris et que j'allais appliquer ses conseils. Ils faisaient aussi lieu de remerciements. En réalité, cet acquiescement résumait tout ce que je ne pouvais dire... Merci beaucoup, lâchai-je dans un souffle. Je posai mon regard sur elle, cherchant à occuper mon esprit focalisé sur la douleur. Des mèches blondes ondulées cascadaient sur moi, me frôlaient parfois lorsqu'elle s'approchait. Elle avait le teint clair et ses yeux bleus me rappelaient l'océan, que j'avais vu si peu de fois dans ma vie. Et dire qu'un peuple vivait sur les flots, que leur cheffe était mon amie d'enfance qui avait refusé de mourir pour son peuple. Je sentais les doigts de la guérisseuse courir le long de mes plaies, prenant soin et le temps de les nettoyer afin de mieux y voir. Ne décrochant mon regard de son visage, je lui demandai d'une voix faible et distante que je ne me connaissais pas: Quel est votre nom ? Je ne perdais pas dans mon ton la détermination qui ne me lâchait jamais, mais je ne pouvais dissimuler mon état de faiblesse, la douleur me guidant à travers un monde étrange à cheval entre la réalité et l'inconscience. Je n'avais pas la force de parler, mais si la guérisseuse le faisait, je pourrais me concentrer sur cela et ainsi garder un pied dans la réalité...
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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Mar 10 Oct - 7:22





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Eyota & Lexa


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Tel un brave petit soldat elle s'activait à la tâche, sans réfléchir une seule seconde, agissant par pur instinct et habitude. Ses muscles connaissaient ces gestes par cœur, grâce au temps et à la pratique, elle pouvait fièrement dire que c'était désormais des réflexes. Sauver des gens, les aider à se rétablir de leurs blessures physiques, c'était un sentiment très gratifiant et incomparable. De ces rares moments où elle arrivait à ne pas se dénigrer constamment, pour tout et rien. Chose peu simple quand on connaissait la jeune blonde. Oui, même si elle ne s'en rendait pas vraiment compte, elle était une très bonne guérisseuse, une vraie, qui soignait sans rien attendre en retour. Comme en ce moment avec cette femme qui se tenait sur cette mince ligne qui délimitait la vie et la mort. La fille des montagnes était bien décidée à la garder du côté plus lumineux et lui permettre de continuer son existence qui promettait d'être encore longue au vu de son jeune âge. Cela promettait d'être une tâche ardue et stressante durant les premières heures, qui étaient les plus décisives et fatidiques de toutes. Elle pria ses Esprits que cette pauvre âme soit encore suffisamment forte pour tenir le temps de récupérer un peu. Si seulement elle savait qui elle avait entre ses mains, elle ne douterait plus une seule seconde de la force de sa volonté.

Sous l'adrénaline, elle courrait à toute vitesse, n'entendait plus rien si ce n'était le souffle irrégulier de la blessée et ses propres battements de cœurs qui résonnaient dans sa poitrine. Disons qu'elle n'avait pour habitude d’œuvrer dans des conditions aussi minimes et surtout dans une telle urgence. Au moins elle n'avait pas figée, elle était utile à cette pauvre brune qui souffrait. Elle l'entendait, malgré ses efforts pour le cacher, les plaintes et gémissements de douleur n'échappaient pas à ses oreilles expertes, mais elle n'y allait pas plus doucement pour autant. Elle ne pouvait pas se le permettre, sinon elle se viderait de son sang en moins de deux. Eyota aurait aimé lui donner au moins une boisson pour calmer ses souffrances, mais elle craignait que son corps ne deviennent alors trop faible du à l'effet relaxant et qu'il lâche tout. Alors elle ne pouvait que terminer le plus vite possible et la soutenir mentalement et la laisser endurer, tel une battante. Heureusement elle se tenait un peu tranquille et ne hurlait pas à s'en déchirer les poumons. C'était plus simple comme ça.
Ainsi ce calvaire dura que quelques dizaine de minutes, mais pour le duo cela dut plutôt ressembler à une éternité. Le ventre de la Triku était engluer de noir et les mains de la soigneuse n'étaient pas en reste. Pour cette dernière ce n'était pas une chose nouvelle ou effrayante – juste peut être que c'était le sang d'une Natblida – si bien qu'elle s'essuya simplement sur ses vêtements pour pouvoir nettoyer les plaies plus sérieusement. Aussi, elle était nettement plus détendue, beaucoup moins dans l'urgence et elle laissa à son cerveau quelques minutes pour reprendre un rythme normal et prendre le temps de s'inquiéter de l'état mental de sa patiente. Elle devait la garder éveillée encore un peu, la laisser sombrer dans les limbes du sommeil tout de suite était bien trop risqué. Son corps risquait d'être trop faible pour la réveiller ensuite.

Alors qu'elle opérait, elle fut surprise de l'entendre la remercier. N'importe qui dirait qu'au vu des circonstances, c'était plus que naturel, mais la Boudalan n'était toujours pas habituée à en recevoir. Pour elle, ce qu'elle faisait était normal, la moindre des choses, pas besoin qu'on la couvre de remerciements pour ça. Puis tant qu'à être honnête, ça la gênait également. Elle n'aimait pas trop, mais elle comprenait pourquoi ils le faisaient. Juste, elle ne réussirait jamais à s'y faire. S'empourprant donc légèrement, elle offrit un petit sourire en réponse, ne sachant trop que dire. Elle tenta maladroitement quelques mots « Ce n'est rien, c'est normal. » Voilà tout ce qu'elle put réussir à sortir. Ce n'était pas le meilleur qu'on puisse trouver, mais pour l'instant ça le ferait. Puis bon, la brune ne risquait pas franchement de ses vexer pour si peu, dans son état actuel.
Eyota se sentait observée par celle-ci, mais voulant bien faire son travail elle ne détourna pas le regard pour voir si il y avait une raison quelconque à cette fixation. Il fallait qu'elle reste concentrée, nettoyer les plaies était une étape importante et cruciale, pour éviter toute infection. Ce fut quand elle reprit la parole qu'elle daigna lâcher des yeux ce qu'elle faisait et tourner la tête vers la dame. « Eyota kom Boudalan, vous ? Vous vous en souvenez ? » répondit-elle doucement, toujours avec son doux sourire. La question était encore un réflexe de guérisseuse, ne sachant pas trop si elle s'était cognée en plus. On ne prenait jamais trop de précautions.
La blonde avait pu noter la force dans la voix de la blessée, preuve de ce qu'elle pensait plus tôt ; elle était forte, elle saurait s'accrocher. Tout en se retournant vers la plaie, elle continua la discussion, tentant de détendre un peu l'atmosphère. « J'aurais préféré faire votre rencontre en d'autres circonstances et j'ose croire que le sentiment est partagé. » Un léger sourire. Ce n'était pas grand chose, mais elle voulait la décrisper un peu, la détendre comme elle pouvait.

Elle commençait à y voir plus clair quant à la blessure et cela lui arracha une grimace. C'était mauvais, vraiment pas joli. L'entaille était profonde et avait durement déchirée la chair. Il faudrait recoudre, mais elle n'avait rien avec elle pour le faire et elle ne pouvait non plus le laisser comme ça. Dans sa tête ça filait à toute allure, cherchant une solution temporaire, le temps de la ramener à Polis et refaire les points avec du bon matériel. Au pire elle banderait très serré. « Par tous les Esprits, qu'est-ce qui vous a mis dans un tel état... » Cette pensée lui échappa alors qu'elle fronçait les sourcils. À nouveau elle improvisa de quoi bander la plaie au ventre, redressant légèrement la femme quelques minutes le temps de faire le tour de son corps. Elle agissait avec mille précautions, pour ne pas réanimer les saignements et elle la reallongea. Ensuite elle se concentra sur le bras. Là c'était un peu plus propre, moins profond. Pour ça aussi des points seraient plus sûr, mais le bandage ferait très bien l'affaire en attendant. Fière de son travail, Eyota souffla un peu.

« Voilà, pour le moment ça ira. C'est la plaie au niveau du ventre qui m'inquiète le plus, sinon celle sur le bras sont les seuls autres qui sont graves. Le reste est superficiel. Évitez de bouger et reposez vous. Mais ne dormez pas, pas maintenant. »

La blonde se leva et reprit la cape tâchée de sang pour la poser dans un coin, notant à elle même de la nettoyer plus tard. Elle s'occupa de prendre les sangles de la jument qui broutait tranquillement et de les attacher à une branche basse. Elles auraient besoin de cette bête pour rentrer. Puis elle chercha du petit bois, s'assurant de toujours avoir la guerrière dans son champs de vision. Ce n'était pas encore la nuit, mais d'ici quelques heures ça se refroidirait et elle préfèrait avoir de quoi faire un feu au plus tôt. En retournant vers Lexa, elle se souvint que la pauvre était à moitié nue et elle s'empressa de retirer son espèce de large châle pour l'en couvrir. « Pardon » Il ne fallait pas qu'elle attrape la mort toujours. Puis elle prit sa gourde et entreprit de la faire boire.

« Quand je ferais le feu, je vous préparerait une boisson chaude avec quelques herbes. Elles vous feront dormir et calmeront les douleurs. En attendant... on va tenter de vous garder éveillée. » Assise à ses côtés, Eyota ne la quittait pas des yeux, surveillant son état et touchant régulièrement son front. Elle ne pouvait rien faire de plus pour l'instant, à part tuer le temps et timidement, elle demanda. « Vous êtes une Natblida... ou vous vous cachez ? Ne vous en faite pas, si c'est le cas, je nous rapprocherais de Polis sans y rentrer. » Elle savait que pour certains qui avait le sang noir, l'idée de devenir Heda était terrifiante, surtout quand on quittait sa famille pour ne plus jamais la revoir. Alors que certains se cachent ne la dérangeait pas, à leur place elle ferait pareil.



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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Mar 10 Oct - 22:05

CoconLexa & EyotaLe secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres.
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Afin de rester éveillée, de ne pas sombrer dans les songes, je me concentrais sur le visage de la guérisseuse qui ne cessait de bouger autour de moi. Elle faisait tout son possible pour me sauver, sans savoir qui j'étais. Elle avait certainement deviné quelques traces suite à mon sang noir, mais je pouvais être n'importe qui. Un assassin. Une guerrière. Une natblida traître à son sang. Heda. Elle ne se posait pas la question. Cela ne semblait pas l'importer. La seule chose qui comptait pour elle, c'était de me sauver la vie. Alors, gardant le silence, je me contentais de lutter contre la fatigue grandissante dûe au manque de sang et de force. Je ne perdais des yeux ma sauveuse qui ne m'adressait que peu de regard, se fixant sur ma plaie au ventre dont le saignement c'était enfin arrêté. Mais pas la douleur. Mon souffle se faisait toujours haletant, difficile, le chaque mouvement de respiration m'arrachant un gémissement de douleur. Elle sembla cependant discrète lorsque je la remerciai. Ses joues s'empourprèrent et un sourire gêné se dessina sur ses lèvres. Elle ne s'attendait pas à de tels mots alors que je n'étais pas encore tirée d'affaire. Trop de choses pouvaient encore arriver. Une infection, une bête sauvage attirée par l'odeur du sang... Je préférai ne pas songer à tous ces mélodrames, me contentant de me concentrer sur les paroles de la jeune femme qui me forçaient à rester éveillée. Eyota kom Boudalan. Voilà son nom. Aussitôt, une question me parvint: que faisait-elle au beau milieu des terres trikru ? Les Branamaun étaient bien loin d'ici... Je n'eus pas la force de lui retourner cette question qui me brûlait les lèvres mais par contre, j'esquissai un sourire bref quand elle me demanda si je me souvenais de mon identité. Comment l'oublier ? La folie ne m'avait pas encore atteinte, mon esprit était lucide bien qu'affaiblit par les blessures.

Alors je ne répondis rien. Je souffrais sous ses doigts experts qui n'y allaient pas de mains mortes pour me soigner. Je n'étais pas du genre à faire dans la dentelle mais je devais avouer que cela me faisait particulièrement souffrir. Pour tout dire, je pensais être plus à l'aise affalée sur le dos de Myrrha qu'entre les mains d'Eyota. Mais Myrrha n'aurait su me soigner, elle. Contrairement à Eyota. Et vu comment elle se débrouillait, je savais que je m'en sortirais. C'était une certitude pour moi. Continuant d'écouter ses paroles, mon regard épuisé et désireux d'une sieste se perdit dans le ciel au-dessus de moi. Ce ciel si beau parsemé d'étoiles naissantes était recouvert de quelques branches d'arbres qui se balançaient sous la caresse de la brise nocturne. Serrant les dents, je décidai de prendre conscience de l'univers qui m'entourait, tentant de détourner mon attention de ma douleur. Alors, mes mains tâchées de sang séché posées au sol, je commençai à caresser l'herbe, la terre et les feuilles mortes. J'émis un rire nerveux quand la guérisseuse me demanda quelle monstre avait pu me faire une telle chose... ... Une panthère affamée, lui répondis-je d'un ton simple. J'avais connu pire adversaire qu'une panthère. Mais celle-ci s'était montrée particulièrement coriace et féroce. Vu mon état, je n'avais pas eu d'autre moyen que de la fuir, en espérant qu'elle n'ait pas suivi mes traces jusqu'ici. Mais je lui avais moi-même laissé de sales plaies et sûrement qu'elle chercherait une proie plus facile pour subvenir à sa faim.
Alors, Eyota me souleva, ce qui m'arracha une plainte non désirée mais bien réelle. Alors je coupai mon souffle, espérant que la douleur se calme, mais non. Je fermai les yeux, serrant les dents, attendant sous la douleur que la guérisseuse termine son bandage au plus vite. Ce temps dura infiniment, je savais qu'elle faisait de son mieux, mais sous la complainte, je crus ne jamais voir le bout. Une fois terminé, elle me recoucha doucement et je sentis mon corps se détendre. Elle s'occupa alors de mon bras, que j'avais quasiment oublié dans la blessure de mon ventre était douloureuse. Elle fit également un bandage puis enfin, me laissa tranquille. Un air de soulagement envahit mon corps endolori par l'effort. Elle m'intima pourtant de ne pas m'assoupir. Elle disait certainement cela pour une bonne raison, de peur que je ne me réveille pas. Pourtant, c'était la seule chose dont j'avais encore envie et la force. Du repos. J'acquiesçai d'un hochement de tête silencieux, tandis qu'elle s'en alla. Je sentais sa présence et l'entendais, je savais qu'elle restait à proximité. Je tournais la tête, espérant la retrouver, et je découvris que Myrrha était désormais attachée à un arbre et qu'Eyota ramassait du petit bois. Un feu ne serait pas de refus. Déjà pour nous réchauffer, et ensuite pour faire fuir les prédateurs dont regorgeaient la forêt... Puis elle se dépêcha de revenir vers moi, comme frappée par une idée, un oubli. Elle retira une couche qu'elle portait et la déposai sur moi. Avec tout cela, j'en avais oublié ma peau dépourvue de vêtement. La douleur m'avait donné si chaud que j'en avais oublié ce détail, et mon corps frissonna sous la chaleur que m'apporta le pull. C'est vrai que c'était plus agréable. Je poussai un soupire de soulagement. Je me sentais tirée d'affaire, grâce à elle. Elle me donna également de l'eau, que je voulus boire à grosse gorgée, mais mon ventre blessé me rappella rapidement que rien que le fait de respirer me faisait mal. Alors avaler de l'eau, c'était encore pire. Je dûs me contenter de petites gorgées. Elle m'expliqua d'une voix douce mais entreprenante les prochains évènements de la soirée, auxquels je répondis d'un hochement de tête. Puis elle s'assit à mon chevet, prenant régulièrement ma température en passant sa main sur mon front, tandis que je soufflais encore péniblement. Puis, elle me questionna sur mon identité. Il était vrai qu'elle n'avait aucun indice quant à mon rang... Je ne portais pas le voile rouge du Commandant, ni le Soleil sur le front, aucune peinture de guerre. J'étais à ses yeux une simple voyageuse, et je mis quelques instants à réfléchir à ma réponse. Si elle avait été professionnelle durant mes soins, j'avais rapidement compris qu'elle était du genre à vite être perturbée par une révélation ou des questions et remarques trop intrusives... Comment réagirait-elle en apprenant que j'étais la Commandante des 12 Clans ?
-On ne m'a jamais appris à me cacher de quoi que ce soit, lui confiai-je. Je suis une guerrière. Puis, concernant mon identité... Gardez simplement à l'esprit que mon prénom est Lexa. Je lui adressai un regard entendu, qu'elle comprendrait peut-être, ou pas. Je ne lui avais pas menti sur quoi que ce soit, car même si j'étais Heda, je restais également une guerrière aguerrie. Et tout le monde ne connaissait pas le visage de son Commandant, mais son prénom en revanche... Eh puis, il n'y avait certainement pas que moi qui portait ce prénom dans les territoires de la Coalition, voire au-delà. Puis, je finis par jeter un coup d'oeil aux bandages qui couvraient mon ventre et mon bras. Ils avaient été fait avec soin, par quelqu'un qui en avait l'habitude. Eyota était une très bonne guérisseuse et je ne savais comment la remercier pour tout ça. Ce n'était pas le vrai visage que je souhaitais offrir de leur Commandante mais parfois, la vie en décidait autrement... Et ce soir-là, je m'étais montrée bien faible aux yeux de cette jeune femme. Vous êtes une très bonne guérisseuse, Eyota, lui dis-je sur le ton de la reconnaissance. Car sans elle, je n'étais même pas certaine d'être encore sur Terre en cet instant même...
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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Lun 30 Oct - 6:56





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Qu'une bête sauvage ait causée autant de dégâts ne l'étonnait pas vraiment, c'était plus qu'elle l'ait attaqué qui la surprenait, mais bon. Ce genre de choses arrivaient et elles arriveraient encore, c'était inévitable. Voilà l'une des pensées fugaces qui lui traversaient l'esprit alors qu'elle ajustait quelques petites choses autour d'elle, comme le cheval, le bois et les roches pour le feu et couvrir la blessée dénudée.. Voilà de bonnes dizaines de minutes depuis l'arrivée inopportune de la guerrière qu'elle bougeait et s'épuisait, mais l’adrénaline le lui faisait oublier. Ce dernier retombait doucement, laissant la fatigue faire poids sur les épaules de la guérisseuse qui à son tour, fut bien contente de pouvoir s’asseoir et souffler. Disons que des urgences, elle en avait connues plusieurs, donc là n'était pas le problème. C'était plutôt de n'avoir rien pour opérer correctement qui était nouveau et pas très agréable, mais cela reflétait bien les aléas de la vie qui ne permettait pas toujours d'avoir les meilleures circonstances du monde. En regardant le bon côté des choses, ça lui faisait une bonne pratique de terrain – si on pouvait le dire ainsi – car ce n'était certainement pas Paco qui aurait pu lui apprendre ce genre de choses. Mais ses connaissances et sa pratique la rendait moins apte à sombrer vers la panique, il y avait ce point aussi. Comme quoi le travail ardu était véritablement récompense, car ce ne serait certainement pas avec les bases qu'elle aurait pu maintenir cette pauvre femme en vie.
Celle-ci paraissait tout aussi épuisée, l'adrénaline quittant également ses veines pour laisser place à sa sœur plus hypocrite. Eyota n'était pas une femme qu'on pouvait qualifier de forte, mais quand elle soignait elle pouvait se montrer un poil plus sévère, une facette qui ressortait que dans ces moments où sa force bien enfouie était demandée. Elle l'observait et surveillait l'arrivée certaine d'une fièvre. Pour l'instant son front n'était que légèrement chaud, du au efforts que son corps fournissait pour se maintenir en vie, tout à fait normal et quelque peu rassurant. Si il aurait été plus froid, elle se serait nettement plus inquiétée. Dès les premiers signes, elle prévoyait lui donner la boisson avec quelques herbes, pour contrer la fièvre à son état le plus simple. Et cela la ferait dormir, quoi que les herbes pour cela n'était pas franchement nécessaire. Elle sentait bien que c'était dur pour la brune de garder les yeux ouverts, mais elle ne pouvait pas la laisser somnoler, pas tout de suite. Le seul remède pour ça, c'était de parler, s'occuper et surveiller.

Après l'avoir fait boire, elle lui expliqua rapidement son plan pour la nuit – certainement blanche dans son cas – et le lendemain. D'ailleurs, elle allait devoir penser à un moyen de la ramener à poils, peut être un brancard improvisé. Elle verrait, mais il était certain qu'elle ne la remettait pas sur le cheval. Elle risquerait de tomber et ce serait un miracle tout court si elle arrivait à la mettre là. Déjà qu'elle s'était écroulée sous son poids... Nan, un brancard serait mieux. Avec de la chance, elle croiserait d'autre voyageurs qui l'aideraient. L'inconnue semblait saisir ce qu'elle disait, hochant simplement la tête. Bien, c'était bon signe si elle était encore capable de comprendre ce qu'elle disait, elle pourrait rester debout un petit moment.
Profitant de cet instant de répit, la Boudalan laissa sa curiosité aller et elle lui demanda ce qui crevait les yeux : le statut que son sang lui conférait. Elle voulait surtout savoir comment agir, car des Natblidas qui se cachaient, elle en avait déjà vu et pour être honnête, elle en avait même aidé quelque-uns en gardant le secret de leur sang noir. Dans sa famille, c'était plutôt présent, il fallait croire qu'ils étaient une sorte de lignée porteuse ou quelque-chose dans ce genre. Heureusement, ni elle ni son jumeau ne furent atteint de … de cette malformation, pour ainsi dire. Elle n'aurait pas tenu bien longtemps, elle n'était pas faite pour le combat, ça crevait les yeux, à l'inverse de sa consoeur qui elle transpirait la force et ses cicatrices laissaient bien savoir qu'elle ne faisait pas du pain. Chose qui fut confirmée par les mots de la jeune femme. La blonde hocha simplement la tête pour les deux premières parties, comprenant donc que son état était reconnu et qu'elle pouvait rentrer à Polis l'esprit tranquille. La suite par contre... elle prit un moment pour la saisir correctement. Si elle ne connaissait pas vraiment Heda de visage, son nom lui ne lui était pas inconnue et des Natblidas vivants qui s’appelaient Lexa, ça ne courraient pas les rue. Alors il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'elle venait d'arracher les vêtements du Commandeur.... Eh bien, ça lui ferait de bonnes anecdotes à raconter. Eyota ne répondit pas tout de suite, réfléchissant. Au final pour elle, cela ne changeait pas franchement grand chose. Certes, c'était un brin intimidant et la pression était plus forte, mais elle se serait démenée tout autant pour une simple villageoise. Mais par précautions, pour éviter de paniquer, elle mit ce détail dans un recoin de son esprit.

Ce fut la voie de l’intéressée qui la ramena sur Terre et elle cligna des yeux. Encore des compliments, ses joues reprirent cette douce teinte de rose et elle eut un sourire timide. Par réflexe, elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et haussa vaguement les épaules. « Ce n'est que de la pratique vous savez, au même titre que de manier une arme. J'ai passé presque la moitié de ma vie à apprendre comment on soigne les gens, alors... oui voilà, je me débrouille. » elle laissa un temps de silence, avait de reprendre simplement « Mais.. merci. Au final, cela profite surtout aux autres et c'est ce que j'aime. » avoua-t-elle. Oui, elle aimait son rôle, elle aimait aider les gens sans rien attendre. Elle était aussi simple que cela, véritablement bonne, même si elle ne l'avouerait jamais à voix haute. Pour se complimenter, elle n'était pas douée.
Mais tout de même, cela était encore plus gênant pour elle de recevoir ce compliment sachant qu'il venait d'Heda. Et elle avait peur de trop en dire aussi. Les protocoles, principes et autres... ce n'était pas naturel pour la femme des montagnes qui aimait parler et en savoir plus sur les autres. Les conversations ne l'effrayait pas. Alors elle tenta maladroitement d'en apprendre plus sur sa Commandeur. Après tout, il avait une personne sous toutes ces responsabilités.

« Je.. J'ai compris que tu-vous étiez Heda, commença-t-elle, je tiens juste à prévenir que... que ça ne change rien pour moi. Ce n'est pas une insulte hein, elle se rattrapa rapidement, mais j'ai comment dire... je préfère penser que je sauve des gens et pas des titres... Heda... il en aura un autre après, mais une Lexa, non. Lexa m'importe plus qu'Heda, je voulais juste... que vous le sachiez. J'espère que ça ne vous froissera pas. »

Elle joua avec ses doigts, nerveuse. Manquerait plus qu'elle vexe Heda. Si jamais c'était le cas, elle la ramènerait à Polis et retournerait vite fait chez elle. Mais heureusement, cela ne sembla pas énerver la guerrière, et cela arracha un soupir a la Boudalan qui relaxa un peu. Plus détendue, son éternel sourire maternel revint orner ses lèvres. « Je suis ravie de faire ta connaissance, Lexa. » Elle délaissa le vous et insista sur la personne. Eyota commença à préparer l'espace du feu, faisant d'abord un cercle avec les roches pour éviter que les flammes ne se propage. En même temps, elle continuait de parler et de surveiller sa blessée ;

« D'où viens-tu ? Est-ce que tu es née Triku ? »



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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Jeu 2 Nov - 19:18

CoconLexa & EyotaLe secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres.
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Je me sentais mieux et à la fois toujours aussi tiraillée. Une certaine inquiétude m'avait quittée quant au bilan pas si terrible que ça de la guérisseuse, et même si elle avait nettoyé la plaie du mieux qu'elle le pouvait, j'avais toujours aussi mal. Cette blessure au ventre était béante et je me demandais si une simple infusion de plantes en tout genre allait pouvoir me calmer et faire en sorte que je passe une bonne nuit... J'avais bon espoir. Souvent, je redoutais les bienfaits que les plantes pouvaient avoir sur nous. Je les découvrais un peu plus à chaque fois que je me rendais une nouvelle fois chez un guérisseur ou si l'un d'eux venait à moi... Comme ce soir-là par exemple. Mais discuter avait un effet tranquillisant. Le fait de pouvoir discuter détournait mon esprit qui ne cessait de se focaliser sur la douleur. Ca me détendait et je pensais à autre chose. Alors, je m'épris d'un sourire lorsque je vis ses joues s'empourprer suite à mon compliment. Autant elle était investie dans tout ce qu'elle entreprenait, autant elle semblait d'une timidité extrême. Mais ça n'était pas grave. Chacun son caractère après tout. Et les gens plus réservés étaient tout aussi intéressants que les extravertis. Voire même plus parfois. Ils recelaient plus de secrets, parfois enfouis au plus profond d'eux même, qu'ils ne révélaient qu'aux personnes qui le méritaient vraiment. Eyota m'expliqua d'ailleurs que c'était justement ce qu'elle avait appris à faire depuis son enfance, de soigner des gens. Comme moi avec les armes... Dès mes huit ans j'avais commencé mon apprentissage de guerrière et déjà bien plus tôt je jouais avec des épées en bois avec mon frère. Comme quoi, chacun ses spécialités.

Et ensuite, je me demandai si elle avait compris qui j'étais réellement. Il ne me semblait pas qu'elle m'ait reconnu de par mon visage, ce qui ne m'étonnait absolument pas. Mon visage était loin d'être connu par toute la Coalition. Mon prénom en revanche... C'est en le prononçant que je lus dans le regard de la guérisseuse une certaine surprise, suivie d'une petite gêne également. Elle venait de sauver Heda d'une mort certaine, alors qu'elle ne savait même pas qui j'étais. Et je trouvais que c'était une belle morale: peu importe qui était le blessé, elle se donnerait corps et âme afin de le sauver. Qu'il soit un déformé suite aux radiations, un guerrier, ou une personne haut gradée. Tous méritaient la vie sauve. La vie n'avait pas de prix peut importait qui nous étions... Elle poursuivit alors sur un ton maladroit, m'expliquant qu'elle avait bien saisi qui j'étais. Je l'écoutai attentivement parler sans un mot, me focalisant sur ses lèvres qui se mouvaient en déclarant ses mots. Ca me faisait penser à autre chose que la douleur, ça n'était pas si mal. Elle avait l'air nerveuse suite à sa déclaration, mais je ne le prenais pas mal au contraire. J'appréciais être considérée comme un femme, aussi simple soit-elle. Le fait d'être Heda me confrontait à beaucoup de manières respectueuses, mais parfois c'était trop. Il faisait bon retourner dans la normalité. Devenir Lexa et non Heda, exactement comme Eyota était en train de me considérer en cet instant-même. Elle remarqua qu'elle ne m'avait en aucun cas froissé et se détendit instantanément, arborant un chaleureux sourire rassurant, me disant qu'elle était ravie de faire ma connaissance. Moi aussi Eyota, je suis ravie de te rencontrer. Et ne pense pas à mal tes paroles. Lui confiai-je sur un ton qui se voulait rassurant. Il fait bon délaisser ses responsabilités et redevenir soi-même parfois. C'était ce que j'avais compté faire en partant en exploration dans les bois... Mais qui avait vite tourné au vinaigre. Mais au final, je retrouvais quand même ce que j'étais venue chercher. Et c'était tout à mon avantage.

Eyota s'éloigna un peu de moi, regroupant les différentes pierres afin de former le foyer qui accueillerait bientôt le feu. Je ne voulais pas la presser, donc je n'avais rien dit, mais j'avais hâte que ce dernier soit allumé. Je n'étais que très peu vêtue et j'avais perdu beaucoup de sang. En plus avec la fièvre, qui me faisait basculer de chaleur intense à transie de froid, c'était impossible pour moi de réguler ma température. Parfois des gouttes de sueur suintaient de mon front et parfois je tremblais de froid. L'observant dans ses gestes, je me perdis à répondre bien plus que ce qu'elle n'avait vraiment demandé. Ca me distrayait... Je suis née en terre Trikru dans un petit village à quelques kilomètres de Tondc. A l'époque, la Coalition était loin d'exister et les attaques azgediennes étaient fréquentes. Mon village en fut victime, et je suis la seule survivante du massacre. C'est là qu'Anya, celle qui fut ma mentor jusqu'à ce que je devienne Commandante, me retrouva. Avant que je doive diriger mon peuple, je n'avais jamais quitté le territoire du Peuple des Arbres... Je me surpris à parler bien plus que ça n'était prévu. Sans le vouloir, je lui avais raconté brièvement toute mon enfance sans aucun filtre. J'en étais moi-même étonnée mais je ne montrai rien. J'avais raconté tout ce qui faisait de moi Lexa et non pas Heda. Je tentai de me redresser un peu contre un tronc d'arbre, mais ce geste m'arracha un grognement. J'abandonnai bien rapidement cette idée. Alors, je me contentai de lui retourner la question. Et toi, tu as dit venir de Boudalan ? C'est bien ça ?

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MessageSujet: Re: Cocon - Eyota   Cocon - Eyota Clock10Dim 7 Jan - 8:23





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Eyota & Lexa


octobre 2148


C’était une sensation étrange que de discuter avec Heda aussi simplement qu’on le faisait avec le boulanger ou le forgeron. Surtout quand on plus on venait de lui sauver la vie, vraiment, ce n’était pas commun comme situation, ça non. Même pour Eyota qui en avait vu dans sa vie des gens haut placés à cause du statut de son père, elle ne se faisait pas complétement à cette idée. Mais bon, à quoi bon s’embêter avec tout ça, au final ça ne menai absolument à rien. Valait mieux profiter et surtout s’assurer qu’elle n’ait aucune mauvaise nouvelle à annoncer à la coalition… Elle ne s’en remettrait pas si elle devait être celle qui dirait qu’Heda était morte sous son autorité.

Alors elle se détendit beaucoup quand la discussion devint très normale et détendue et que la brune lui rendit ses salutations et présentations officielles. Elle sourit même quand elle lui confia que quitter ses responsabilités lui faisait du bien et l’apaisait. « J’imagine. » Dit-elle gentiment. « Moi je n’aurais jamais pu supporter telle pression si longtemps. » ajoutait-elle alors qu’elle préparait le coin pour le feu et rassemblait le petit bois en forme de tipi. La nuit commençait à tomber et le froid suivrait sans se faire prier et encore moins les prédateurs nocturnes. Les flammes dissuaderaient ces derniers de roder près d’eux et de venir les embêter. Puis elle ne serait vraiment pas contre elle non plus, vu qu’elle avait céder son châle à la blessée. Tout en s’activant, elle écoutait attentivement ce que l’intéressée lui racontait, curieuse de connaître la vie d’Heda avant qu’elle ne soit… enfin Heda. Elle fut triste d’apprendre que la pauvre avait tout perdu à cause d’Azgeda, comme bien des gens de ce monde. Elle aurait aimé lui dire quelque chose, mais quoi… elle devait avoir fait son deuil depuis le temps.

Finalement l’installation était terminée et ce fut à cause de sa quête de ses silex qu’elle gardait en poche au cas où qu’elle ne remarqua pas la tentative un brin stupide de la guerrière pour se redresser. La blonde cogna les pierres vigoureusement jusqu’à ce qu’une étincelle naisse et tombe sur bois. Puis elle souffla doucement, pour l’animer et lui donner de la vie. En quelques minutes les deux campeuses improvisées eurent un feu décent et Eyota se leva pour placer avec douceur Lexa plus près pour qu’elle profite de la chaleur. Après une légère hésitation elle osa placer la tête de la brune sur ses cuisses et elle s’expliqua rapidement. « Tu seras plus confortable comme ça… mais si ça dérange dis-le. » C’était la part maternelle de la femme des montagnes qui ressortait, il n’était pas rare qu’elle fasse ça avec ses patients, en général ça les rassurait et les aidait à se détendre.
Maintenant installée, elle put répondre à la question posée plus tôt. « Oui, d’ailleurs tu as certainement du rencontrer mon frère et mon père. Yuma est devenu chef il y a quelques années. Peut-être aussi ma sœur, je vis chez elle. Elle est l’ambassadrice du Clan, elle s’appelle Kachina. J’ai une très grande fratrie et dans le lot l’un d’eux est mon frère jumeau. Mais de tous je dois être la plus… enfin la moins forte. » Elle prit une pause, cela lui remémora la raison pour laquelle elle était partie. Et surtout comment son frère lui manquait, sa précieuse moitié. Secouant doucement la tête elle poursuivit. « Moi aussi j’ai perdu plusieurs membres de ma famille à cause d’Azgeda. Mais… je ne suis pas d’une nature rancunière. C’est arrivé et puis voilà… Pour la plupart j’étais jeune aussi. Je ne me souviens pas vraiment d’eux. » Eyota cligna doucement des yeux, cherchant la suite de ses mots. Se confier comme cela n’était pas difficile pour elle, elle ne cachait que très peu de chose à son sujet. « J’imagine que tu te demandes ce qu’une Boudalan fait si loin de chez elle. Je me suis faite agressée par un banni qui voulait ravoir la protection des esprits. » En se remémorant cette douloureuse épreuve, la guérisseuse toucha son collier comme pour s’assurer qu’il était bien là. Elle était très pieuse et croyante, donc la simple idée de ne plus avoir le regard du papillon sur elle la terrorisait. « Je n’ai pas su réagir, l’on m’a toujours défendu, surtout mon jumeau. Je vivais dans son ombre, je devenais anxieuse loin de lui. J’ai compris que je devais tenter de m’endurcir et j’ai prévenu Yuma de mon départ imminent. Et surtout qu’il s’assure que Wakiza ne me suive pas. Il doit m’en vouloir aujourd’hui…. »

Un triste soupir s’échappa d’entre ses lèvres et ses yeux s’égarèrent dans les flammes, elle ne savait toujours pas comment gérer son jumeau. Mais elle était mieux de ne pas y penser maintenant, pas avec une blessée sous le coude. D’ailleurs, elle était mieux de commencer à préparer la boisson qui calmerait ses douleurs. Se levant, elle plaça délicatement la tête de lexa sur un coussin improvisé et se félicita d’avoir pris l’initiative d’apporter de quoi faire bouillir de l’eau. Remplissant le bol en métal grâce à la source un plus loin elle l’installa au-dessus du feu et prépara ses herbes. Puis elle reporta son attention sur Lexa. « Toujours avec moi ? » Elle eut la confirmation et elle sourit. Et elle hésita quelques instants avec de poser à nouveau une question. « Je me suis souvent demandé… y a-t-il des jours où tu aurais… aimé ne pas naître Natblida ? Avoir le choix de vivre comme tu le voudrais ? »



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