Fille du Ciel découvre les dessous de la Terre

Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept... Tir après tir. Balle après balle. La salle de tir résonne de mes coups de feu, je tire sans prendre le temps de respirer après chaque détonation. Les cibles d'entrainement finissent toute avec un trou unique soit au cœur, soit en pleine tête. Le bout du canon de mon fusil sniper fume légèrement à force de chauffer à cadence régulière. Lorsqu'il n'y a plus de balles dans le chargeur, je déverrouille le pied puis me relève de ma position. Je retire mes gants en cuir, les glisses dans ma poche arrière puis attrape le sniper pour le remettre à l'armurerie. En sortant, je passe prendre mon arme de service ainsi qu'un Talkie. Aujourd'hui je devais aller à la porte blindé pour mettre un coup d'ultra-son à ses maudites créations de reapers.

Dans les galeries souterraines, je ne décroche pas ma main de la crosse de mon arme. Je n'aime pas ces saloperies de reapers même si au départ ce sont tous des natifs. Un bon tir en pleine tête voilà tout ce qu'il mérite, ce ne sont pas des chiens de gardes juste de la vermine. Un jour où l'autre on arrivera plus à les contrôler et ils se retourneront contre nous, et même avec tout notre technologie on ne pourra jamais repoussé à la fois les Natifs, à la fois les Gens de l'Espace et à la fois les reapers.

Un bruit attire mon attention, on dirait... comme un chant ? Je fronce les sourcils, tout ce que font les reapers c'est grogner et hurler. Par prudence je dégaine mon arme et avance lentement dans la direction de la voix. Quelle n'est pas ma surprise lorsque j’aperçois une gamine assise en plein milieu de la galerie. Aucun enfant du Mt n'oserait s'aventurer ici, ça ne peut qu'être une des Ados du Ciel.

- Eh toi ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

La fille se retourne au son de ma voix mais sa réponse est couverte par une série de grognement. Deux reapers apparaissent dans mon champ de visions, mais qu'est-ce qu'ils foutent là bordel ?! Pourquoi le sas n'est pas verrouillé ?! Sans attendre je lève mon arme et abat les deux monstres le plus rapidement possible.

Date du RP / Repère Chronologique : 9 octobre 2149.

Fille du Ciel découvre les dessous de la Terre Tenor

Voyage au centre de la Terre
« C'est joli mais un peu sombre. »

J'ai mangé quelque chose de bizarre ce matin. Je me suis assise seule à une table car les autres me regardaient d'un oeil soucieux. Je retrouve dans leurs regards le même jugement que celui présent dans les yeux des autres délinquants, et même de tout le reste de l'Arche. Je ne veux pas de ce jugement. S'ils me jugent stupide et dangereuse - c'est ce que je vois dans leurs yeux - alors ils ne savent pas juger. A rester assise, j'ai eu faim et ai attrapé le premier aliment sous mes yeux. C'était pas bon. J'ai voulu recracher mais je n'aime pas gâcher inutilement, alors j'ai recraché sur le mur pour redécorer un peu la salle triste. Je suis sortie de la salle sans répondre aux interpellations étonnées des habitants. J'ai marché.

C'est là que c'est devenu un peu flou. Je marche encore, mais je ne sais pas où je suis. C'est pour ça que je me répète ce que j'ai fait depuis tout à l'heure. J'espère retrouver mon chemin. Même si, au fond, je n'ai pas de chemin à retrouver. Je n'ai plus d'endroit défini où aller depuis que je me suis écrasée sur Terre. Et même sur l'Arche, je préférais aller me promener plutôt que de rentrer, ce que je ne faisais pas si souvent car je m'inquiétais pour Maman. Je ne voulais pas la laisser seule avec Nicole.
Il fait froid ici. Je m'en rends compte, un courant d'air vient de me pousser. Il fait froid, tout est froid ici. Les murs ne sont plus que des pierres, des rochers immenses. Comment suis-je arrivée là déjà ? Qu'ai-je fait ? Je suis presque sûre que je n'ai pas le droit d'être ici, mais le droit c'est plein d'ordres qu'on nous donnent pour nous empêcher de vivre heureux. Nicole avait pas le droit de faire du mal à Maman et moi, pourtant il le faisait et personne lui disait rien. Moi j'avais pas le droit de m'en prendre à lui en retour et c'est moi qu'on a emprisonné. Le droit c'est vraiment nul. Personne ne devrait avoir le droit de décider du droit des autres.
Je commence à me dodeliner pour me réchauffer un peu, puis une chanson me vient en tête pour accompagner mes pas et je danse un peu plus. Dans mon élan, j'effectue un salto arrière, et c'est en atterrissant proprement que je remarque qu'Anthime est en train de voler. Je me redresse vite pour l'attraper et m'assieds pour vérifier qu'elle n'a rien. Anthime est toujours aussi belle. Son enlèvement récent l'a un peu abîmée, mais autrement elle va bien. Hormis une petite déchirure à gauche, elle tient encore bien le coup. Elle est un peu comme moi, elle est abîmée mais elle continue gaiement. En guise d'excuse pour l'avoir laissée s'envoler, j'entonne une chanson qui me tient à coeur. On l'adorait avec Keira. Je nous entends encore la chanter ensemble, c'est beau. Je crois que je n'oublierai jamais le son de sa voix, ou les traits marqués de son visage. La chanson se transforme en berceuse. Je dormirais bien.
- Eh toi !
Je sursaute. On me parle, une vraie personne me parle. Je ne suis pas sûre d'avoir bien entendue la fin de sa phrase. Je protège Anthime de mes deux mains.
- C'est pas de ma faute c'est la société ! m'exclamé-je.
C'est vrai, je me suis perdue, mais c'est qu'ici c'est pire que l'Arche, y a trop d'étages, trop de couleurs, et on sent que y a un dehors mais on sait pas comment y aller.

Gardant mon arme en main je m'avance vers la gamine qui ne semble pas avoir remarquée que deux monstres aller la déchiqueter en morceaux. Une fois que j'ai vérifié qu'il n'y a plus de reapers dans le couloir je range mon arme dans son étui et m'approche de l'adolescente. Sa remarque me sidère sur place, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Je reste à une distance convenable pour ne pas lui faire peur:

- Je sais que ce n'est pas ta faute, d'ailleurs ce n'est la faute de personne. Personne ne t'a dit que les galeries sont dangereuses ?

Je m’accroupis pour être à sa hauteur et pose une main au sol. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici ? Et comment se faisait-il qu'elle n'avait pas conscience de ce qui venez de se passer ? Je réfléchis quelques instants puis lui adresse un sourire chaleureux.

- Je m'appelle Peeta mais tu peux m’appeler Pete si tu veux. Et toi comment tu t’appelles ?

INFORMATIONS En savoir +

» Des Nouvelles de la Terre ft. Aiden Rothenfield

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée