Héritage - Kassandre

❝ Just let me die ❞

Héritage.
Non. Le mot résonna dans son esprit, tranchant comme une lame de rasoir. Elle ne s'était pas attendue à un refus si catégorique. Bien sur elle ne s'attendait pas non plus à une acceptation immédiate mais elle avait pensé que Lexa aurait hésiter et aurait peser le pour et le contre. Déçue, Kassandre ne bougea cependant pas de sa position accroupie, ne relevant toujours pas la tête et reprit la parole.

"Mon peuple m'a arraché ma mère alors que je tentait de la sauver, seul mes amis et les personnes que je respectent comptent pour moi. Je vous respecte, ce n'est pas parce que vous êtes une Trikru que je vous demande cela mais parce que vous êtes Lexa."

Elle marqua une légère pause reprenant sa respiration.

"Et je suis aussi entraînée, certes pas aux armes mais je sais me battre à mains nues. J'aurais certainement prit le dessus sur votre autre prisonnier si l'on ne nous avait pas séparé. Et en ce qui concerne ce que j'ignore encore sur le combat je suis assidue et j'apprends vite. Laissez moi au moins montrer ma valeur s'il vous plait."

Elle fit une autre courte pause.

"Et même si vous ne voulez vraiment pas de moi sur le champ de bataille, je peux être utile autrement. Je peux servir d’intermédiaire avec les Skaikru, si je plaide votre cause devant eux alors peut être que cela pèsera assez dans la balance pour pencher vers une trêve voire même une alliance en vue d'affronter le Mont, ensemble. J'ai aussi secondé un moment une de nos chefs, Clarke, je pourrais vous donner mon avis sur certaines questions si à l'avenir il vous arriverait d'avoir besoin d'un avis extérieur à votre entourage. Laissez moi ma chance de me battre pour ce que je pense être juste, s'il vous plait. Même si ce n'est pas au milieu de réels combats."

La jeune femme savait ce qu'elle risquait à insister ainsi mais elle n'avait pas grand chose à perdre et tant à gagner. Sa voix reflétait sans mal sa détermination et son ton était sincère, elle voulait aider Lexa et aider ses amis. Elle ne voulait plus de cette guerre idiote.© 2981 12289 0

HéritageLexa & KassandreJe crois que l’humanité est née d’un conflit, c’est peut-être pour ça qu’en chacun de nous vit un être obscur. Certains le laisse s’épanouir, d’autres n’ont pas le choix, d’autre encore le combattent. Il arrive un jour où chacun de nous est forcé de regarder la vérité en face, la vérité… de ce que nous sommes. - Pénélope Garcia
J'avais osé espéré que Kassandre aurait tremblée sous ma réponse négative et catégorique. Elle sembla ne pas comprendre, l'espace d'un instant, me fixant d'un air incompris. Mon visage était fermé, dur, mon regard évoquait la confiance en soi. Tout le monde aurait reculé face à un tel signe de la Commandante. Mais ce ne fut pas son cas, bien au contraire. Après un silence pesant sous lequel personne n'aurait plus insisté, elle sembla me déballer toutes les raisons qui auraient fait d'elle une bonne Trikru sous forme de liste. Elle évoqua d'abord sa famille, comme quoi sa mère lui avait été arrachée. Le fait qu'elle parle ainsi de sa famille me contraria. Elle ne pouvait pas se positionner là-dessus face à moi qui avait tant perdu d'êtres chers à cause des guerres. Elle eut beau le répéter, le fait qu'elle me respecte ne me fis ni chaud ni froid. Elle était Skaikru, l'ennemie, et je la verrai toujours ainsi. Savoir ce qu'elle pensait de moi m'importait peu. Elle parla ensuite de son entraînement, me confiant à quel point elle était entraînée dans les combats à mains nues. Elle ne semblait pas comprendre que dans une guerre, ses chances de gagner seraient bien maigres si elle se battait au seul usage de ses poings. La maîtrise d'une lame, aussi petite et tranchante qu'elle soit, était tout un apprentissage. On ne pouvait pas apprendre cela en un jour et le fait qu'elle semblait penser cela si simple rajouter une couche sur ma colère.
Elle suggéra de prendre le rôle de messagère. De tenter de créer à elle seule une alliance en convainquant Skaikru de ces points positifs, tout comme elle aurait convaincu Trikru. Je n'avais aucun désir de paix avec eux. C'était un refus catégorique dans mon esprit. Pourtant, un nom, un mot, se détacha de son discours, ce qui eut pour effet de redescendre ma rage et de me tourner vers autre chose. Clarke était bien une cheffe Skaikru, et Kassandre l'avait secondée. Mais ses derniers mots n'eurent pas l'effet escompté, bien malheureusement. J'étais certaine de ma décision, et elle ne me ferait pas changer d'avis.
-J'ai dit, non. J'appuyais tout mon ton, toute ma force, sur ce petit et simple mot d'une syllabe. Non. Catégorique. Définitif. Ta place n'est pas ici. Je pouvais moi aussi lui lister les points négatifs de cette alliance. La première étant qu'elle risquait sa peau. La deuxième étant que je risquais la mienne également en acceptant une Skaikru dans nos rangs. Elle ne connaissait rien de nous, de notre culture, de notre savoir. Nous étions en temps de guerre, personne n'avait de temps à perdre à enseigner nos rudiments de la vie à une jeune femme qui ne venait pas de chez nous. Non, même plus, elle ne venait même pas du même monde. Kassandre nous était totalement étrangère. Et elle avait beau tenter de me persuader en se montrant sincère, je n'y croyais pas. J'avais déjà fait confiance à quelqu'un pareillement, et j'en avais payé le prix fort. Et n'espère pas insister. Tu risquerais de le regretter. Sifflai-je entre mes dents.
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❝ Just let me die ❞

Héritage.
Kassandre se tût quand le second "non" se fit entendre. Elle ne comptait pas s'attirer les foudres de la Commandante et ne voulait pas aggraver d'avantage l'opinion qu'elle se faisait du peuple du ciel. Ainsi elle ne protesta pas à nouveau et se releva lentement, secouant la tête.

"Je n'insisterais plus. Excusez-moi."

Elle avait cependant peur d'en avoir déjà trop fait, trop dit. L'adolescente espérait tout de même avoir tort et que Lexa ne lui tiendrait pas rigueur de son manque de respect non voulu et sa maladresse. Elle devrait alors attendre encore un peu enfermée jusqu'à ce qu'on lui autorise à repartir "chez elle". A partir de là elle ne savait pas encore ce qu'elle ferait. Elle ne comptait pas se tourner les pouces mais elle n'avait aucune idée de ce que Kane déciderait.

Était-il encore seulement aux commandes? Il n'était pas impossible que Bellamy dans un élan d’orgueil ait décidé d'imposer ses décisions avec quelques autres cents. Mais Kassandre chassa vite cette pensée de sa tête. Malgré le dégoût de la plupart pour l'Arche l'arrivée des membres de cette dernière avait été vu pour la plupart comme un sauvetage miracle, il était peu probable qu'assez de jeunes aient soutenu Bellamy.

Kassandre verrait donc ce qu'il se passerait à ce moment et même si Kane serait réticent à une intervention peut être pourrait-elle elle même trouver des volontaires pour l'aider à secourir les prisonniers ? Elle n'y croyait pas vraiment mais Lexa n'avait-elle pas dit que son destin était de diriger ?
Cela semblait comme un test qui se profilait à l'horizon. Mais elle restait douteuse, rien n'était sûr et elle n'avait presque aucune information sur cette civilisation dans la montagne. A quel point leur armement était-il poussé ? Comment les accès était-ils protégés, combien de soldats avaient-ils un peu près ? Voilà tant de question qu'elle aurait voulu poser à Lexa. Mais elle ne voulait pas l'ennuyer d'avantage, elle l'avait déjà bien assez agacer...

Elle lâcha donc un léger soupire qu'elle tenta de camoufler au mieux qu'elle pût. Bien qu'elle tentait de cacher cela elle avait peur. Peur pour ses amis, peur pour elle à l'idée de combattre cette civilisation dont elle ignorait tout et peur de ne pas être à la hauteur ou pire d'envenimer les choses...© 2981 12289 0

HéritageLexa & KassandreJe crois que l’humanité est née d’un conflit, c’est peut-être pour ça qu’en chacun de nous vit un être obscur. Certains le laisse s’épanouir, d’autres n’ont pas le choix, d’autre encore le combattent. Il arrive un jour où chacun de nous est forcé de regarder la vérité en face, la vérité… de ce que nous sommes. - Pénélope Garcia
Sous ma menace et mes mots dures, Kassandre ne demanda pas son reste et se contenta d'acquiescer, de m'adresser quelques mots en redressant la tête. Elle la secoua vainement en s'excusant d'avoir insisté. Instantanément, je me détendis, ne perdant pas mon regard lourd de sens qui pesait sur elle. Elle m'avait importunée en insistant pareillement, en prétendant que son passé était difficile et que l'apprentissage du maniement des armes était simple. Elle semblait ne pas comprendre la vraie valeur des choses, elle avait tant apprendre sur notre monde et sur la vie. Il était vrai que je n'avais que vingt-deux ans, c'était jeune, mais je régnais depuis 6 ans et ces dernières années m'en avaient bien plus appris sur la vie que n'importe quelle autre. Je ne connaissais pas l'âge de Kassandre, mais je la trouvais particulièrement immature et beaucoup trop sûre d'elle dans cet environnement dont elle ne connaissait rien. Elle devrait se faire plus prudente, surtout avec son sang. Elle ne comprenait pas l'importance qu'elle pouvait avoir aux yeux de certains natifs. Certains clans même, pourraient la kidnapper pour en faire leur propre natblida et la présenter le jour du Conclave final. C'était certain, Kassandre ne connaissait rien de Trikru et encore moins des autres peuples. Malgré la Coalition, certains étaient vicieux, assoiffés de sang et ils n'attendaient que le bon moment pour frapper. Honnêtement, j'étais déjà surprise que ni Azgeda, Delfi ou Trishana n'ai tenté une attaque contre la Coalition. Ces trois clans avaient une réputation, et ils se devaient certainement de la tenir... Ils attendaient juste le bon moment pour jaillir. Car voilà plusieurs mois, et années désormais, que nous n'avions plus entendu parler d'eux.

Je me retournai, détachant mon regard, ouvrant la porte sans prévenir. Gustus se tourna vers moi, prêt à entendre mes ordres. Ramène-la. Sha, Heda. Gustus, grand et fort, s'avança vers Kassandre qu'il saisit par les poignets. Il s'aperçut qu'ils étaient détachés mais n'en fit rien. Et je ne lui fis pas non plus remarquer. Il pensera certainement à les renouer une fois de retour dans la cellule. Car mon but n'était pas qu'elle entretue le second prisonnier, comme elle m'avait laissé entendre précédemment. Alors je la fixais, toujours dans les yeux, tandis que le natif passait devant moi et referma la porte dans son dos.
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