Waylander - Quand le lac rencontre la glace.

La coalition était en place, ça y est, un semblant de paix s’installait dans les divers clans. Un semblant puisque pour Sylla, la cheffe de guerre d’Azgeda, la paix n’est qu’un idéal qui ne sera jamais atteint, un doux rêve qui ne se réalisera jamais. Sylla est consciente du fait qu’il y aura toujours des personnes mal attentionnées dans ce monde et donc que la guerre est inévitable entre les clans… Pourtant elle fait profil bas, elle sait qu’elle n’est que cheffe de guerre et donc qu’elle n’a pas vraiment son mot à dire sur cette coalition, alors elle ne dit rien et ne montre rien continuant sa vie espérant secrètement la fin de cette coalition.

La guerrière était aujourd’hui à Polis, elle s’y était rendue afin de racheter une nouvelle arme. En effet, lors d’une chasse, son épée s’est abîmée et elle devait en racheter une. Sylla partit donc vers le stand où était vendue diverses armes, elle connaissait plutôt bien le marchand achetant souvent ses armes chez lui étant plutôt satisfaite. Puis son regard s’arrêta sur une épée en particulier, assez grande avec une lame assez épaisse et dur ce que préférait Sylla, épée qui paraissait lourde, mais la guerrière avait les épaules pour porter ce genre d’épée. Dans tous les cas, elle regardait l’épée avec intérêt regardant les moindres détail, la portant pour voir si elle n’était pas trop difficile à manier. Sylla regardait la lame pour voir si elle était en bon état, de même pour la poignée. Elle était assez méthodique lorsqu’elle achetait des armes, elle aimait la qualité et son père lui avait appris à reconnaître cette qualité, il lui a appris à bien choisir les armes selon notre envie. Tout comme son père elle était une fine connaisseuse dans ce domaine, en même temps, c’était le seul domaine où elle excellait : l’art de la guerre et des armes. Depuis sa plus tendre enfance elle n’avait connu que ça, ses doudous, c’étaient ses armes sauf qu’elle évitait de dormir avec tout de même.

Quoiqu’il en soit, Sylla reposa l’arme puis commença les négociations avec le marchand pour savoir son prix. Mais lors de cette négociation elle se fit bousculer et tomba à terre. Elle avait tenté de se rattraper à un poteau du stand, mais elle n’avait pas été assez rapide et était tomber par terre tombant sur les fesses, les mains un peu éraflées. Exaspérée, elle se releva assez rapidement et fit face à la personne sans la reconnaître :

« Vous auriez pu faire attention quand même ! J’aurai pu être blessée par votre faute, franchement ça vous arrive de regarder en face de vous quand vous marchez ?»

Alors qu’elle se remettait de sa bousculade et après avoir fait la morale à la personne l’ayant bousculé elle entendit la personne lui répondre d’une manière tout aussi cinglante… . Lorsqu’il prononça le mot « Podakru, elle reconnut qui était la personne en face d’elle, le chef podakru. Cela la fit soupirer, elle passait une bonne journée et la voilà face à un homme d’un clan ennemi d’Azgeda. Enfin, bon, ça lui arrivait assez fréquemment ; malgré la coalition, il était difficile pour Azgeda de s’intégrer ayant été ennemi avec presque tous les clans. On promettait une coalition, la paix et pourtant les autres clans continuaient à se cracher leur venin dessus ce qui la confortait dans son idée que cette coalition est idiote et sans intérêt.

La cheffe de guerre d’Azgeda gardait son calme malgré les mots employé par l’homme en face d’elle puis elle rétorqua d’une voix tout aussi calme :

« C’est sûr que vous, vous êtes un ange, vous n’avez jamais fait de mal. Je suis peut-être une meurtrière selon vous, mais selon moi, j’ai seulement fait la guerre comme beaucoup d’autres personnes ici. Je serais une meurtrière, j’aurai déjà tué des personnes par pur plaisir… Dont vous peut-être. »

Elle restait stoïque, les bras croiser sur sa poitrine, à défier du regard Waylander. Les mots de cet homme ne l’avaient pas atteinte, elle sait qu’elle a du sang sur les mains et assume d’avoir ordonné des actes parfois affreux, mais pour Sylla, c’est la guerre, enfin, c’était la guerre, et elle n’a fait que son devoir pour protéger son peuple. Il y a tout de même, au fond d’elle, quelques actes ordonner par Nia, sa reine, qu’elle regrette, mais ces ordres elle a préférer les effacer de sa mémoire ne voulant pas se souvenir de cela.

Il était vrai que l’Azgedienne ne venait pas souvent à Polis, elle n’aimait pas vraiment venir ici, mais elle y était parfois presque contrainte, il fallait qu’elle achète des armes ou bien venait lorsque Nia était en déplacement à Polis. Elle avait tendance à éviter la foule, la jeune femme n’aimait pas vraiment être dans une foule de gens, elle préférait être tranquille, chez elle, seule ou accompagnée du peu de personnes qu’elle aimait dans sa vie. La solitude ne la dérangeait guère, bien au contraire, elle était mieux ainsi.

Elle regardait Waylander, cet être arrogant venait d’insinuer qu’elle était trop faible pour le tuer, il n’avait sûrement pas su quoi répondre et dans un acte arrogant il avait répondu ça, sauf que ça avait bien déplu à Sylla qui n’aimait pas être prise pour une faible. Elle aurait été impulsive, il aurait déjà reçu un coup de boule en pleine tête ou il serait déjà à terre. Toutefois, Sylla est réfléchie, et vu le lieu ce n’était pas le moment d’attirer l’attention sur eux, tout le monde aurait pris la défense de cet homme, forcément, c’est le chef Podakru, un clan qui attire plus la sympathie qu'Azgeda pour beaucoup de monde. Elle ne fit donc rien rétorquant tout simplement :

« Sachez que personne n’est au-dessus des autres, on est tous humains, on peut tous prendre et perdre la vie alors oui, j’ai les capacités et vous tuez et j’en serais capable si je le voulais, toutefois, je ne suis pas une meurtrière comme vous l’insinuez. »