(Anya & Josh) • Pacte de sang.

Mess with me, I'll let Karma do its job. Mess with my Family, I become Karma. Nothing stops Karma.

Un animal... Je suis devenue un animal parmi tant d'autres... On m'a lavé, décontaminé, privé de tous biens puis on m'a jetée dans cette cage. Cage si petite qu'elle arrive à emprisonner mes pensées et mon espoir. Les premières heures, j'ai hurlé puis j'ai secoué les barreaux. Et je me suis arrêtée par l'épuisement. Je suis en plein dans ma peur la plus profonde. L'emprisonnement. Le manque de liberté. Les heures ont défilées et quelques Maunons passaient pour sélectionner des natifs venant de tout horizon pour les suspendre et leurs mettre des tuyaux je ne sais où pour récupérer l'essence même de la vie. Le sang. Je n'ai eu aucun mot sur le coup. Je me suis contentée de reculer au fond de ma cage. Terrorisée. Le soir, j'ai du recevoir un coup de leurs armes car ma voisine de cellule avait été sélectionnée et que j'essayais de lui tenir la main à travers les barreaux pour l'empêcher d'être sortit. Je n'avais plus l'allure d'une cheffe de guerre. Seul mes tatouages étaient présents pour me rappeler mon rang. Le temps passe lentement. La notion du temps fuit. Enfermée dans ma plus grande peur, incapable de penser normalement... Je préférerais être morte plutôt que de vivre cela. J'ai tenté d'observer dès qu'il y avait des paroles prononcées. Mais rien. Juste des sons brouillés par mes propres pensées et les autres natifs dans leurs cages. Le soir du deuxième jour, je me suis surprise à essayer de voir combien nous étions. Le Skaikru était-il parmi nous ? Peut importe. Nous sommes réduit à l'état animal. Pourquoi ? Pourquoi prenaient-ils notre essence de vie ? Combien de temps allions-nous rester ici ? Je n'ai pas retrouvée ma voisine de cage, ce fut un homme qui la remplaça. Je ne saurais dire combien de natifs ont étés suspendus en deux jours. Beaucoup. Je n'ais pas eu la force de les compter. Lorsque ma cage fut déplacée, je ne réagissais même pas. La tête contre mes genoux, je ne cessais de murmurer le même mot. « Fraga... Fraga... Fraga... » "Meurtriers... Meurtriers... Meurtriers..." J'ignore qui sont mes nouveaux voisins de cage. C'est dans cette position - les jambes repliée contre moi, mes bras les encerclant et ma tête reposant sur mes genoux - que je suis restée. Je tente de repenser au soleil. Au vent. Aux couleurs. A mes amis. A ma famille. Ma haine grandit tout autant que ma peur.

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J'essaie de rester calme, c'est mots chuchotés me réconfortent si on peut appeler ça ainsi. Les yeux clos, je tente de m'immerger dans mon imagination. Le vent contre mon visage alors que je suis sur Nyrne qui galope. Le son de ses sabots sur la route en pavé menant à Polis. Les arbres qui autrefois me donnait un sentiment d'étouffement. Le chant des corbeaux. Je lutte contre cet enfermement comme je le peux. Je ne dois pas sombrer dans la folie. Ne jamais renoncer. Toujours espérer même si rien ne semble aller. Mais c'est foutus barreaux sont présents même dans mon imagination ! Je suis perdue dans un brouillard où aucune lumière ne m'attire vers elle. Une main tapote mon épaule. Je sursaute, me collant à la parois glacée opposée à celle de... De... Mon prénom ? Le brouillard se lève et je distingue les traits de Anya. Hedagona du Trikru. Instinctivement, je lui prend la main en me rapprochant. « A... Anya ? » Je fronce les sourcils. Ils ont eut Anya aussi ? Elle semble parvenir à garder son sang-froid. J'ignore comment elle fait. Peut être qu'elle n'a pas peur des cages ? J'ai du mal à émerger, comme si je n'avais fait que dormir en vivant un cauchemar. Une larme roule le long de ma joue. Je baisse le regard vers sa main, comme pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une hallucination. « Ils t'ont... ? » Ma question ne ressemble pas vraiment à une question. Je n'ai pas la force de finir ma phrase. Lui ont-ils pris son essence à elle aussi ? Je ne me souviens plus des visages suspendus.

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Une lueur d'espoir me traverse le regard lorsque la Hedagona du clan des arbres m'annonce qu'un maunon lui aurait apporté son aide. Un maunon ? On parle bien des même hommes de la montagne qui nous ont enfermés ici ? Je relâche la main de la femme puis observe un moment les alentours. Comme si cela pouvait m'aider à comprendre véritablement ce qu'elle me disait. En d'autre circonstances, j'aurais pu comprendre plus vite. « Tu penses vraiment qu'un maunon nous aiderait à sortir d'ici ? Pour qu'elle raison ferait-il cela ? » Je me frotte longuement les yeux pour réfléchir. Je suis perplexe, je dois l'avouer. Je n'ai aucun manque de confiance envers Anya. En revanche, je n'ai aucune confiance envers les maunons quel qu'ils soient. La présence de Anya me rassure bien que je préférerais la savoir en liberté près de Lexa. Cela me permet de me calmer un minimum. De lever le brouillard. D'agir à peu près normalement. « Personne n'est jamais ressorti de la montagne sauf en état de faucheur, tu le sais aussi bien que moi. » Je serre dans ma main un barreau de ma cage. Il est hors de question que je finisse en faucheuse. Et si c'était cela son "aide" ? Si le maunon avait peint ses paroles ? Comment être sûre de cette affirmation ? Un faisceau de lumière indique que la porte s'ouvre. Je sursaute et je recule au fond de ma cage. Presque cachée par les ombres comme un cobra prêt à frapper à la moindre présence qui se montre pour ouvrir ma prison et me suspendre. J'entends une voix masculine prononcer le nom de Anya. Je serre les dents et je serre les poings. Mon regard doit hurler de rage.

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La voix masculine se rapproche. Je n'ai aucune réaction, je reste bien au fond de ma cage. J'ai confiance en Anya, mais pas au Maunon. Il semblait inquiet pour Anya. L'était-il vraiment où était-ce un stratagème cruel ? Comment faisait Anya pour boire ainsi ses paroles ? Elle me fait passer quelque chose entre les barreaux ainsi qu'une bouteille d'eau. Je bois et ma gorge brûlante se calme enfin. Je fais passer la petite bouteille à Anya. Je manque de m'étouffer avec ma propre salive alors que le mot "Pacte" arrive à mes oreilles.

« Anya, tu n'as pas fais ça ? Les Maunons ne s'arrêteront jamais avec nous ! » M'exclamais-je d'une petite voix assez perceptible pour les deux.

Je passe mes doigts contre une cicatrice à ma cuisse, me rappelant de ce maunon qui m'avait fait courir longuement et tiré dessus à plusieurs reprises. Si je pouvais savoir qui c'était dans cette montagne... J'avais promis à ce maunon en particulier que je serais la dernière chose qu'il verrait avant de subir une grande souffrance. Mais c'est pas dans cette cage que je pouvais faire quelque chose.

« Ils aiment ce qu'ils font, j'en ai eu la preuve ! » Ajoutais-je en soupirant.

J'avais eu beaucoup de mal à me remettre de cette course poursuite. Il m'avait laissé pour morte avec le cadavre des faucheurs. Si je n'avais pas été retrouvée par le Trikru et envoyée au clan Yujleda pour être guérie, je serais belle et bien morte. J'observe et j'écoute. Je mange à petites bouchées la barre chocolatée que Anya m'a fais passé. Il n'y avait pas la mention de "nous" mais uniquement de Anya dans son plan. J'étais perplexe.

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J'écoute Anya ainsi que le maunon. Ils finissent même à parler à voix toute basse. J'ai bien envie de donner un gros coup dans la porte de ma cage pour le surprendre et qu'il s'éloigne de Anya. Je ne savais rien sur cet homme et il me fallait un sang froid de fou pour se pas passer ma main à travers les barreaux pour lui choper la main et lui péter les doigts un à un. Mais non, je me retenais. La Hedagona Trikru semblait avoir confiance. Alors je plaçais ma confiance en Anya. Cela suffirait pour que je ne saute pas au cou du maunon pour lui déchiqueter la carotide avec les dents.

« Ai wich yu in. » (J'ai confiance en toi.) Déclarais-je alors. Refusant de montrer cette étalage de sentiment ou d'émotions devant le maunon.

Je rapproche mon visage de la porte de la grille, laissant la lumière révéler mon visage. Particulièrement mes yeux qui le jaugeaient. Il retourne vers Anya avec un visage décomposé. Je n'avais rien fait de mal pourtant... Je recule une nouvelle fois dans ma cage. Blasée. Le maunon se dégonflait et cela ne m'étonnait absolument pas.

« Tu vois... » Ajoutais-je en soupirant à Anya. « Du laik spichen hef. » (Il n'est pas un homme de parole).

Se rendait-il compte qu'il avait passé un pacte sacré avec Anya ? Je ne pense pas. Je ne crois pas non plus qu'il y mette une réelle importance. Je rapproche mes jambes contre moi puis pose ma tête contre la grille derrière moi.

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Je reste silencieuse, sursautant quand il tape dans la cage. Je jette un oeil à Anya alors que le maunon commence à partir en déclarant qu'il allait réviser le plan. Il était devenu acerbe. J'avais presque envie ironiquement de "m'excuser de vouloir vivre" ! Mais je gardais cela pour moi. C'était tout de même positif. Il pouvait nous faire sortir toutes les deux. Bien que cela lui fournisse plus de travail. Mais s'il souhaitait réellement la sécurité de son peuple, il n'avait plus vraiment le choix. Deux Hedagona, il n'allait pas s'en plaindre en plus ! Si ?

« Fidèle à sa réputation ton maunon : il est bizarre. » Murmurais-je à Anya.

Très bizarre même. Se rendait-il compte de la chance qu'il avait de posséder deux cheffes de guerres de tribus différentes et proches du Commandeur ? Non, je ne pense pas. Il devait sûrement avoir le quotient intellectuel des siens... Mais il laissait l'espoir s'introduire en moi, ce qui avait le don de calmer mes angoisses. J'espérais juste qu'il revienne vraiment. Qu'il me surprenne en étant un homme de parole.