Promenons nous dans les bois... [Ankara]

Mess with me, I'll let Karma do its job. Mess with my Family, I become Karma. Nothing stops Karma.

« Oui, c'est exactement ça. » Déclarais-je.

Le vent commençait à se calmer. Je me sentais en confiance avec Alice. Peut-être parce qu'elle ressemblait plus à un guerrière qu'elle ne pouvait le penser. Et entre guerriers, il y a un lien indescriptible. Même lorsqu'ils sont ennemis. J'étais aussi curieuse face au Skaikru que la jeune femme l'était envers les natifs. Je n'étais pas certaine de leurs chances de survie. Mais je ne les sous estimaient pas non plus. Ils pouvaient se montrer plus ingénieux qu'ils en avaient l'air. Le fait d'avoir rencontrer Alice et de savoir que nos peuples n'étaient pas si différents pouvait peut-être éviter une guerre. Je l'espérais.

« Non. Vous êtes tombés sur le territoire Trikru. » Répondais-je. « Les tiens ont fait face au Ver de mer et à quelques éclaireurs du clan, si je ne m'abuse. » Je me pince les lèvres. « Vous êtes tombés sur l'un des territoire les plus dangereux. Que ce soit par la nature ou par le peuple mais cela aurait put être pire... » Je souris à Alice. « Alice kom Skaikru. » La corrigeais-je. « Entre natifs, surtout lorsque nous ne nous connaissons pas. Nous utilisons cette phrase : Ai laik Hedagona Ankara kom Louwoda Kliron. Pour toi cela serait : Ai laik Alice kom Skaikru. Ce qui veut dire "Je suis Alice du peuple du ciel". »

Je me redresse puis me lève pour aller vers la porte et y coller mon oreille. La nature qui s'était tue se remet à pousser différents cris. Je tire un peu la poignée pour voir si le brouillard est passé. Cela semble être le cas. J'ouvre alors entièrement la porte, éclairant et illuminant la grotte. Le soleil est revenu.

« Il n'y a plus de brouillard. » J'étais presque déçue qu'il se soit terminé. « Ton peuple à un rîte funéraire pour les morts ? » Demandais-je en revenant m'asseoir. Peut-être voudrait-elle libérer l'esprit de son amie pour le dernier voyage ?

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Ankara & Alice

Promenons-nous dans les bois...

Il n'y avait pas vraiment de mot pour décrire cet instant que je passais avec Ankara. Comment expliquer qu'on pouvait avoir un lien et pouvoir parler librement avec une personne que l'on ne connait que depuis quelque heures. Comment expliquer ça alors qu'au contraire il peut arriver qu'au bout de quelques années on est jamais parlé à des gens que l'on voit tous les jours.

On pouvait créer des liens très fort avec des gens sans s'en rendre compte. C'est ce qui se passait à cet instant entre Ankara et moi. Pourtant je savais que ce moment de plénitude passerait et que nous retournerions à nos tâches sans savoir si un jour nous nous reverrions.

Elle venait de m'expliquer que nous n'étions pas tomber sur le territoire le moins dangereux, ben au contraire. On était tombé sur le territoire des Trikru et d'après ce que je comprenais des paroles d'Ankara, que ce soit par rapport à la nature ou au natif ce n'était pas le plus facile. ça ça craignait. On allait pas être tranquille sur cette terre, c'était sûr.

Elle semblait au courant pour l'attaque du ver de mer et des natifs qui apparemment était des éclaireurs, mais il n'y avait pas eu que ça.

-On a aussi été attaqué par des guêpes tueuses. Plusieurs des nôtres sont mort des piqûres.

Je l'écoutais me dire comment parler en natif. Comment se présenter et quel phrase utiliser après qu'elle m'est repris sur ce que j'avais dit et qui n'était pas tout à fait correct. Je tentais alors de répéter ce qu'elle m'apprenais pour le retenir.

- Ai laik Alice Kom Skaikru.

J'étais encore entrain de répéter la phrase que je la vis se lever et aller à la porte. Je l'observais en levant un sourcil. Elle semblait avoir collé son oreille à la porte. Je me demandais un instant ce qu'elle faisait avant de réaliser qu'elle écoutait peut-être pour savoir si le brouillard était parti. Et ça devait être ça car elle rouvrit la porte laissant la lumière illuminé la grotte. ça faisait du bien de revoir la lumière du soleil .

Un bref instant j'imaginais ce qu'avait endurer ceux qui était rester sur terre pendant les bombes. Sans savoir si un jour ils reverraient la lumière où si ils pourraient sortir de nouveau. C'était à devenir fou.

Enfin je n'eus pas trop le temps de penser à ça que déjà Ankara me parler. Il n'y avait plus de brouillard, cet instant privilégié que j'avais pu avoir avec elle se finissait déjà. Pourtant elle revient s'asseoir me demandant si mon peuple avait un rituel pour les morts.

- Un rituel ?! Quand nous étions sur l'arche, on rendait juste le corps du mort à l'espace. Mais depuis qu'on est sur terre, nos morts ont été enterré quand on le pouvait. Vous avez un rituel vous ?

Je me demandais pourquoi elle me demandais ça, à moins que ce soit pour Joyce. Il était sûr qu'il me serrait difficile de ramener son corps au campement pour l'enterrer avec les autres.

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Nyrne commence à se déplacer vers la porte pour aller brouter l'herbe un peu plus loin. Le feu reste agréablement chaud. Je n'aurais pas échanger ce moment avec quelqu'un d'autre. J'avais beaucoup appris et elle avait du apprendre aussi de moi. Je lui adresse un sourire quand elle prononce la phrase puis je hoche la tête. C'était ça. Sa capacité d'apprentissage était vraiment intrigante ! Au moins, cela signifiait qu'elle voulait s'intégrer. J'en prenais note dans un coin de la tête. Ah les guêpes, tous les insectes étaient devenus plus dangereux. Les araignées, les moustiques... Toute la faune avait prit un gros coup des ombres de Pramfaya. On dit qu'avant les animaux étaient plus petits et que nous étions en haut de la chaîne alimentaire. En tant que native, je ne pourrais le croire.

« Enterrés ? Mais comment leurs esprits peuvent trouver la paix s'ils sont emprisonnés sous terre ? » Demandais-je. « Nous brûlons nos morts afin qu'ils puissent être libre et en paix. » Je me pince les lèvres. « Est-ce que tu aimerais pouvoir enterrer ton amie ? »
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Ankara & Alice

Promenons-nous dans les bois...

Je regardais la monture d'Ankara se déplacer et commencer à manger. Lui aussi devait en avoir marre d'être cloîtrer dans la grotte. Enfin je dois reconnaître que je n'avais pas à me plaindre. J'étais vraiment bien tomber avec Ankara. Nous avions pu parler de plein de chose et elle semblait avoir envie d'en apprendre plus sur mon peuple comme être prête à m'en apprendre plus sur le sien. C'était un échange inattendu, mais cela me plaisait et puis fallait reconnaître qu'il y avait plus déplaisant comme compagnie. Même si c'était une native, Ankara était vraiment charmante, et puis elle me rappelait un peu Cameron qui sur l'Arche était toujours là pour me protéger et essayer de me guider.

Je venais de répondre à la question qu'elle venait de me poser sur notre rituel pour les morts et je vis son étonnement quand je lui annonçais qu'on les enterrait. Et je compris son étonnement quand elle me demanda comment ils pouvait être en paix en étant sous terre. Les natifs n'avaient vraiment pas la même vision que nous de la mort et ses paroles me le confirmèrent. Ils brûlaient leurs défunts, c'était une façon de voir les choses. Cela me rappelait des livres que j'avais pu lire sur l'Arche où dans certains peuples il y avait aussi ce rituel de brûler les gens.

Ce qui me surpris c'est qu'elle me demande si je voulais enterrer mon amie. Je venais d'y penser, je venais de me dire que je ne pourrais pas la ramener pour l'enterrer, et là Ankara me demander si je voulais le faire. Je ne sus pas trop quoi répondre sur le coup et je réfléchis un instant avant de prendre ma décision.

- Tu trouves ça étrange, je le comprends. Je ne pourrais pas ramener mon amie au campement, et je ne peux pas la laisser comme ça à pourrir dans la forêt. Il faut que je fasse quelque chose.

Je restais silencieuse un instant me mordillant la lèvre avant de la regarder fixement dans les yeux.

- Tu accepterais de m'accompagner ?

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Tout dépendait des clans, chaque clan avaient leur propre rituel funéraire. Je savais que le Floukru remettait leurs morts dans les eaux. Mais généralement, tous finissaient brûlé. Pour rien au monde je n'aimerai être enterré à ma mort. Je voulais que l'on me brûle et que mon esprit puisse rejoindre la nature. J'observais la jeune Alice avec une certaine bienveillance dans le regard. Elle ne souhaite pas que son amie défunte nourrisse les animaux et c'est tout à fait compréhensible. Voilà un sujet sur lequel nos deux peuples pourraient être d'accord. Les morts méritaient d'être honorés. Cela était bon pour le deuil et cela permettait une guérison plus rapide. Elle ne savait pas quoi faire du corps de son amie et je ne pouvais pas l'aider à amener son corps dans le campement des skaikru. A sa question, me demandant si je voulais bien l'accompagner, je hochais doucement la tête de haut en bas.

« Bien sûre. » Répondais-je. « Nous devrions nous y rendre maintenant, au moins cela cera fait. »

Je me lève puis range un peu tout ce que j'avais sortie dans mon sac sauf la fourrure. Je tendais le poignet à la jeune femme pour l'aider à se relever. Mais aussi en guise de respect. Lorsqu'elle le saisit, je la relevait puis puis éteignait le feu. Je saisissais la fourrure puis sortait de la grotte en plissant les yeux face au soleil. Je pose la fourrure sur le dos de Nyrne puis fixe les quatre attaches. Les deux sous le ventre de la jument puis deux autres sur le poitrail. Certains aimaient confectionner des selles. Moi une simple fourrure me convenait. Je monte gracieusement puis tend la main à Alice afin de l'aider à monter derrière moi.

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Promenons-nous dans les bois...

Notre conversation avait changé du tout au tout. Si on parlait de nos clans au début et qu'elle m'apprenait à parler sa langue, nous en étions arrivé à parler de mort. Pour une bonne raison, elle me proposait de m'occuper du corps de mon amie. C'était une chose difficile, mais je me retrouvais à devoir m'occuper maintenant du corps de celle qui avait partagée ma vie depuis que nous étions arrivée sur terre. Ma complice des premiers moments depuis que notre navette avait atterri n'était plus là. Je serais seule maintenant en rentre au campement. Même s'il y avait mes autres compagnons, ce ne serait jamais pareil.

Ankara accepta quand je lui demandais si elle voulait m'accompagner et j'avoue que j'en étais rassurée. Je ne sais pas si j'aurais été prête à aller là bas seule et même si j'aurais su retrouver son corps.

Je regardais Ankara ranger ses affaires avant qu'elle me tende son poignet. Je lui souris, attrapant son poignet, elle m'aida à me relever et je savais qu'il était temps pour nous d'y aller. Je regardais Ankara mettre sa fourrure sur sa monture et remonter sur son dos avant de me tendre la main comme la première fois que je l'avais vu. Je la saisis et montais derrière elle, passant mes bras autour de sa taille comme lorsqu'on était venu à la grotte.

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Le chemin reste étrangement silencieux. Je ne parle pas mais me contente d'écouter et d'observer. Maintenant que nous sommes dehors, tout peut arriver. Pauna. Azgeda. Assassin. Espion. Prédateur. Tout peut arriver. Nyrne a un pas plutôt lent, les dommages causé par le brouillard est visible. Certains animaux n'ont pas eut le temps de fuir. Nous passons non loin d'un cadavre de lapin à six pattes. On pourrait croire qu'il a été dépecé. Quelques oiseaux ici et là ne volaient pas assez haut pour éviter la brume acide. Les arbres ont étés marqués et la sève sèche. Nyrne presse un peu le pas sous un léger claquement de langue. Nous arrivons alors là où tout à commencé. Le corps de la jeune femme n'a pas bougé. Des marques rougeoyantes sur sa peau sont présentes. Je me pince les lèvres puis aide Alice à descendre de ma jument pour la suivre.

Je pose une main réconfortante sur l'épaule de la jeune skaikru qui doit être sous le choc. « Ca va aller. » J'essayais par là de lui apporter un peu de courage avant qu'elle n'aille s'approcher de sa défunte amie. J'observe alors la scène. Les réactions de Alice, j'observais chaque détails.

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Voila nous allions repartir de la grotte. Ankara m'avait aidé à monter sur sa monture et je m'étais accroché à elle, resserrant mes bras autour de sa taille. Je posais un instant la tête contre le dos de la jeune femme devant moi. Retrouvant un peu de réconfort avant la future mission qui m'attendais.

Un silence s'était installé entre nous depuis le départ de la grotte, mais pour l'instant je ne m'en occupait pas, je savourais ce contact alors que bientôt j'allais devoir affronter le corps de mon amie avec ce que le brouillard avait pu lui faire. Je finis par me redresser, regardant le paysage alors que la monture n'avançait pas vite, je pouvais voir les ravages qu'avaient été causé par le brouillard. Les arbres, la forêt ne ressemblait plus à celle que j'avais vu juste avant l'attaque. Non c'était comme si les arbres avaient été attaqué par des armes, des marques restant graver dans ceux-ci. Mais ils y avaient aussi les pauvres petits animaux qui n'avaient pas du réussir à se sauver assez vite. Ils étaient sanguinolent, comme si on leurs avaient arrachés la peau, les plumes, ne laissant qu'un amas de chaire à vif.

Mais le pire était à venir, quand nous arrivions à l'endroit où tout avait commencé. L'endroit où j'avais été blessé et où j'avais du tuer Joyce. Ankara m'aida à descendre et je m'approchais doucement de mon amie au sol. Des marques rougeoyantes se voyait sur son corps. Des marques à vif comme si on lui avait arraché la peau à ses endroits là.

Oh bien sûr j'avais mal. Bien sûr que je souffrais de voir mon amie comme ça. Pourtant je ne laissais rien voir. J'avais appris à refouler au fond de moi toutes ces émotions qui pouvait nous faire paraître faible. Comme lorsque ma mère était morte, je n'avais pas verser une larme. Non les larmes avaient couler plus tard quand le docteur Griffin avait réussi à me faire parler. Je sentis alors la main d'Ankara se poser sur mon épaule et c'était comme si elle m'apportait un peu de réconfort qui m'aida à être plus forte.

- Oui ! Je te remercie Ankara de m'avoir accompagner !

Oui je la remerciais, le fait qu'elle pose sa main sur mon épaule me donnait encore plus la force de ne pas craquer et de refouler tout ce que je ressentais au fond de moi. Bien sûr je n'avais jamais montrer ce que je ressentais à personne sur l'Arche. Je ne voulais montrer aucune faiblesse à personne. Je ne parlais pas de mes soucis. Non tout restait au fond de moi. Et ce n'est pas ici que ça changerait.

Je me décidais enfin à avancer vers Joyce, venant caresser une dernière fois son front et vérifier que ses yeux été bien fermé. Je tentais de ne rien laisser paraître, mais je ressentais une vive douleur dans le coeur d'avoir perdu mon amie, celle qui était le plus proche de moi sur terre, celle avait qui j'avais eu ma première relation. Je tentais de chasser toutes ses pensées qui envahissaient ma tête et mon coeur. Ce n'était pas le moment de pleurer sur tout ça, non il fallait que je m'occupe d'elle.

J'attrapais une branche d'un arbre qui avait du tomber pendant le brouillard et commençais à creuser la terre pour pouvoir donner le repos à mon amie.

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Je ne pouvais l'aider à creuser, enterrer un mort ne faisait pas partie de ce en quoi je croyais. Je l'aurai donc aidé à enfermer l'esprit de son amie sous terre. Je l'observais accompagner son amie pour son dernier voyage. Alice était forte, vraiment forte. Elle avait un potentiel à ne pas gâcher. Une fois le corps en terre, je m'approchais de la jeune skaikru puis lui adressait un regard. Elle avait tout ce qu'il fallait pour continuer à survivre sur ces terres. Elle avait la force, l'envie d'apprendre et un bon tempérament. Je n'avais aucun doute sur sa survie. Elle y arriverait. Il était temps pour moi de retrouver les miens. J'espérais la revoir en tant qu'alliée et non en tant qu'ennemie. Qui sait ? Peut-être qu'un jour la paix viendrait s'installée entre nos deux peuples.

« Tu es forte, je ne m'inquiète pas pour toi. » Déclarais-je avec un mince sourire. Je me dirige vers Nyrne puis grimpe sur son dos agilement. « On se reverra un jour, j'en suis persuadée. » Je lui lance un regard puis hoche la tête. « Au revoir Alice kom Skaikru. » Nyrne se mit à trotter puis passa du trot au galop. Je n'oublierai jamais cette rencontre. Elle resterait gravée dans mes pensées.

FIN

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INFORMATIONS En savoir +

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