Promenons-nous dans les bois ... [PV Aingeal]

Sans un bruit, telle une ombre, la silhouette d'une femme se glissait agilement dans la végétation pour rester hors de vue des vigies des étrangers. Malgré sa crinière blonde, l'espionne des natifs arrivait à être invisible pour ces personnes venant du ciel d'après les dires des locaux. La guerrière n'était pas là par curiosité, mais plus dans le but de collecter des informations pour le diplomate envoyer par la Reine Nia auprès de Héda. La mission était simple, récolter le maximum d'information sur ces personnes afin de les donner au représentant de la Nation des Glaces afin qu'il puisse converser en connaissance de cause. Les yeux rivés sur le campement des étrangers, tous les sens aux aguets, Zdenka notait chaque information dans sa mémoire afin de faire un rapport le plus exhaustif possible. La jeune femme blonde était une guerrière, même une des meilleurs de son clan. C'était un chef de guerre. C'était aussi une personne d'un âge vénérable chez les natifs avec ses 38 ans dans un monde où l'espérance de vie en moyenne était d'environ 40 ans. La guerrière blonde avait opté pour des vêtements plus passe-partout et avait délaissé son manteau de fourrure blanche et ses vêtements clairs parfait pour se fondre dans les paysages du "nord". Elle avait même laissé sa côte de mailles au placard et se contenta seulement d'un plastron en cuir. Puis, légèrement équipée, elle pourrait se mouvoir plus facilement pour échapper aux regards inquisiteurs des étrangers inquiets de ce que la luxuriante forêt pouvait renfermer comme dangers.

Depuis son arrivée à Polis comme chef de l'escorte militaire du diplomate du la Nation des Glaces, s'était la première fois que Zdenka pouvait enfin sortir de sa retenue, qu'elle pouvait enfin faire parler son savoir-faire. Elle allait enfin pouvoir quitter l'étouffante capitale et ses règles de bienséance. Finit les courbettes et la politesse de façade, la guerrière blonde allait pouvoir sortir se "promener" dans la nature environnante et découvrir de ses propres yeux ces fameux gens venus du ciel. Perchée dans un arbre, elle observait la vie du campement de ces jeunes personnes. La belle blonde fut frappée de constater qu'il n'y avait pas de vieux. Pourquoi ? Tel était la question qui la taraudait. Niveau langage, il parlait la langue des diplomates et des guerriers. Cela permettrait de les comprendre. C'était un bon point et un avantage, car de leur côté, les natifs pourrait parler dans leur langue. Les étrangers ne comprendraient pas ce qui se dirait. Un gros avantage dans les négociations s'il devait y en avoir. Après un rapide dénombre, Zdenka arrivait à peu près à une centaine d'individus avec une parité presque parfaite. Des colons envoyés en éclaireur ? Peu probable, car ces jeunes ne semblaient pas vraiment avoir de guerrier parmi eux. La hiérarchie semblait quelque peu bancale aussi.

Un peu perdue dans ses observations, la guerrière blonde ne remarqua pas tout de suite la présence d'un groupe d'étrangers qui se rapprochait de sa position. Cependant, ils étaient bien trop bruyant pour la surprendre et de fut lestement qu'elle se laissa tomber de l'arbre pour se retrouver sur la terre ferme. Avec célérité et agilité, elle disparu dans la végétation sans faire de bruits et sans laisser de traces. Les étrangers en patrouilles passèrent près de ce qui était la position de la belle blonde sans se douter de quoique ce soit. Zdenka avait prit la décision de s'éloigner un peu et de se trouver un coin tranquille afin de mettre de l'ordre dans ses idées et commencer à noter ce qu'elle avait appris dans le rapport qu'elle rendrait au diplomate. Alors qu'elle cherchait un coin tranquille, elle se retrouva nez-à-nez avec une autre native qui semblait elle aussi vouloir en apprendre plus sur ces nouveaux voisins. Les deux jeunes femmes se retrouvèrent face-à-face. Dans un réflexe fulgurant, la guerrière blonde dégaina sa lame et se ramassa en position défensive prête à en découdre si c'était la souhait de l'autre. Le regard sombre, Zdenka tentait de percer l'environnement afin de savoir si d'autres se cachaient, prêts à lui sauter dessus par surprise.

Zdenda avait beau scruter la peine-ombre de la forêt environnante, elle ne percevait pas de dangers immédiat. Malgré la paix et le fait que la Nation des Glaces et le Trikru soient allié, la guerrière blonde se méfiait de ce peuple de pleutres. Elle observait la jeune femme blonde qui lui faisait face et la détaillait. Cette dernière ne semblait pas hostile, mais il valait mieux se méfier des gens de la forêt. Aux yeux de la guerrière blonde, ils étaient tous fourbes et sans honneur hormis quelques rares guerriers ... trop rares guerriers pour la faire changer d'avis sur ce clan. Les deux femmes se firent face quelques instants avant que l'indigène brise le silence. "Qui es-tu?" Certainement qu'elle voulait établir un contact pacifique avec une autre native dont elle ne savait pas grand-chose. De son côté, Zdenka se redressa légèrement et rangea sa lame tout en gardant une main sur la poignet de la garde juste au cas ou. Elle n'était pas du genre à faire confiance à une inconnue même si cette dernière semblait vouloir communiquer sans animosité. Sur un ton neutre et avec une voix plutôt sourde pour éviter de faire trop de bruits et ainsi attirer les étrangers, elle répondit à son interlocutrice.

- Zdenka: Et toi ?

Avec insistance, elle détailla un peu plus la femme qui lui faisait face. Son regard acier passait le moindre centimètre de son interlocutrice à la loupe afin d'imprimer toutes les informations qu'elle pouvait en tirer dans le but de savoir, ou plutôt deviner qui lui faisait face. Le savoir était une arme et connaître ses adversaires tout comme ses alliés était primordial pour survivre dans ce monde hostile qu'était devenu la Terre. Tout en continuant de récolter le maximum d'informations visuelles, Zdenka reprit la parole toujours sur le même ton et toujours de manière à ne pas être entendue par les autres, ceux venus du ciel.

- Zdenka: Que fais-tu ici ? Je croyais que Héda souhaitait limiter les risques de rencontres fortuites entre les trikru et "eux".

Tout en disant cela, elle affichait un léger sourire en coin qui pouvait paraître carnassier tout comme amical. Il était impossible de savoir ce qu'il pouvait cacher comme message réel.