Saving You - Ft Raven

Je m'étais révéillée en plein milieu d'une salle pleine de gémissement et de cris. L'odeur du sang et de produits d’hôpital me remplissait les narines. Je fronçais les sourcils tout en essayant d'ouvrir les yeux. Ce n'était pas difficile de savoir que nous étions arrivés a destination. Visiblement nous avions réussit a échappés aux natifs... Mais il me semblait qu'il s'était passé quelque chose d'important, bien que j'ai oublié de quoi. J'avais du mal a penser de façon normale, mes yeux se fermaient mais la douleur commençait doucement a me réveiller tout a fait.


Putain! Râlais je en enfonçant ma tête dans l'oreillé de fortune. Je voulais que la douleur s’arrête, que cette sensation désagréable se supprime toute seule. Je soufflais, agacée, parce que je ne pouvais rien faire contre ça. Me relevant avec difficultés sur les coudes, je regardais l'état dans lequel j'étais. mes vêtements étaient sales et déchirés a quelques endroits, et il y avait du sang. Je grimaçais en me penchant pour libérer mon bras et soulever mon tee shirt. Le bandage de fortune de Clarke était toujours la. Visiblement personne n'avait touché a rien pendant que je m'étais évanouie.

C'est a toi après... Me dit mon voisin qui me fixait. Je fronçais des sourcils et jetais un coup d’œil par les endroits qui nous éclairaient. Ça devait être le matin. Tôt. Impossible d'avoir une idée de l'heure.

A moi? Répondis je en reportant mon attention sur lui. Je n'avais aucunes idées de quoi il parlait...

La ils s'occupent d'une fille qui s'est prit une flèche... Celle qui a un frère... Je sais plus son nom. Octavia. Pensais je en rassemblant les pièces du puzzle. Ok, donc Octavia devait être dans un sale état. Je me souvenais encore très bien de certaines victimes que j'avais vu lorsque j'étais sur mon brancard. Après, c'est ton tour.

Ah. Ok. Qu'est ce que je pouvais dire de plus? Y'en a qui souffrait bien plus que moi ici et... J'étais plus a ça près maintenant.

Je souffle et me repositionner sur le lit. Cette douleur qui me lance dans toute la jambe est un supplice, je dois utiliser toute mon énergie pour essayer de l'oublier et pour penser et répondre correctement a ce type juste a coté de moi. D'ailleurs, je crois qu'il me fixe encore, mais d'un coup j'ai l'impression que quelque chose a changé. Les cris s'estompent et les gémissements faiblissent. J'ouvre un œil et fais face a Abby Griffin.

Docteur Griffin, dis je avec un sourire en coin un peu forcé. Lorsque nous bossions ensemble sur la navette, j'étais passé a "Abby", mais ici elle restait le médecin du camp. Si je commençais a lui parler comme si nous étions amis, mon voisin (qui continuait de nous fixer) allait se faire des idées. Je ne peux pas dire que je suis au meilleur de ma forme... Mais je suis en vie, c'est déjà ça.


Je la laisse s'approcher, elle remonte doucement mon tee shirt et je vois son regard fixé sur le bandage qui n'a plus rien de sa couleur d'origine. Elle fronce les sourcils, enfin très peu mais juste assez pour que je le remarque. Je sais que ça ne pas être une partie de plaisir. C'est pas joli hein? Dis je en essayent d'avoir l'air détachée. J'imagine qu'il va falloir la retirer? Il était hors de question que je garde cette chose dans mon corps. Ca risquerait probablement de s’aggraver, du moins je l'imaginais comme ça... Ou pire, on allait me clouer au lit pour que ça ne s'empire pas. Je n'avais pas l’intention d’être un boulet qu'on se traîne.

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Je souris en coin, amèrement. Ouais, ça "aurait pu être pire... Un peu plus et j'aurais pu remercier Murphy tant qu'on y était! Merci Murphy, grommelais je plus pour moi même que pour autre chose. Bien entendu c'était ironique, s'il avait été la je l'aurais probablement frappé. Enfin... il aurait fallu que je puisse courir après lui, déjà.


La douleur me fit fermer les yeux quelques secondes, lorsque je les rouvrit je savais que les deux options qu'elle me donnait n'allaient pas être les meilleures. Enfin si, c'était probablement ses meilleures options, mais justement... Elles ne présageaient rien de bon concernant mon futur.

J'avais envie de pleurer. Je voulais hurler a la terre entière que ce connard de Murphy venait de bousiller ma vie, que je ne pourrais plus jamais être comme avant. Moi qui me plaignais de Finn et son incapacité a jouer les mecs célibataire quelques jours, de Clarke aussi pour l'avoir laisser le séduire. Tout ça était tellement futile a présent! Pourquoi j'avais perdu mon temps avec ça?! Pourquoi je n'avais pas plus profité pour aller courir dans la foret ou ce genre de conneries?!

Y'a des chances pour que ça n'arrive pas c'est ça? Que je perde ma jambe quoi qu'il arrive? Je ne voulais pas craquer la maintenant, la colère m'aida a faire face. Hors de question de craquer pour si peu! J'allais m'en sortir! Je n'étais pas une fillette qui pleurait a la moindre égratignure!

Il est hors de question que je garde ce truc en moi... Dis je d'un ton plus dur. Peu importe comment ça se fini, il faut m'enlever cette balle. Son regard me fit comprendre qu'elle croyait que je réagissais sur un coup de tête.

Je connais les conséquences et j'ai bien comprit ce qu'il pouvait m'arriver. Expliquais je pour lui faire comprendre que je n'agissais pas comme une gamine débile. Même si mon ton restait toujours un peu sec. Mais je veux la retirer. Je ne veux pas garder ce truc la. Je n'étais pas médecin, je n'avais aucune idée de ce que ça pourrait faire si je le gardais... Mais j'avais vu les dommages du temps sur des bout de ferrailles. La balle pourrait très bien se mettre a rouiller dans mon corps ou je ne sais quoi. C'était hors de question d'attendre pour qu'on m'ouvre a nouveau une fois que ça me détruirait de l'intérieur.

Et puis, qui sait? Ça se trouve la douleur serait moins forte que maintenant? Je pourrais peut être au moins me traîner avec une canne? Ou ma volonté me fera rétablir plus vite? Qui savait ce que mon corps pouvait supporter... Parce que, il semblait qu'il n'avait pas atteins ses capacités, sinon je serais déjà morte.
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Je m'étais préparée a être handicapée a vie. Psychologiquement, je savais qu'il y avait de fortes chances pour que je ne remarche jamais. Et Abby semblait me dire aussi qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoirs non plus, du moins c'était comme ça que je l'avais comprit. A présent elle me disait que, finalement, je pouvais marcher. Eh bien, même si c'était compliqué et que je traînerais probablement ma patte, c'était déjà ça de pris. Tout était bon a prendre dans mon état, de toute façon.

Fermant les yeux, essayant de refouler mes larmes, je savais que la suite risquais d’être moins agréable que ce que j'avais vécu la. Je ne m'étais pas trompée, au fur et a mesure de son discours j'imaginais la suite. J'allais devoir tout sentir. Tout. De la moindre coupure d'un de ses instruments a la balle qui me serait retirée. Jusqu'ici j'avais trouvé que la souffrance physique était quelque chose d'horrible et que je n'avais pas été épargnée. Maintenant, le destin était en train de s'amuser avec moi.

Si j'avais eu de la chance sur l'arche grâce a Sinclair, qui m'avait permit d'intégrer le poste de mécanicienne gravité zéro, il semblerait que maintenant j'avais le revers de la médaille. Ironiquement je pensais que j'aurais mieux fait de rester la haut au lieu de foncer tête baisser pour aller retrouver Finn. Si j'avais été a ma place, si j'avais joué la parfaite petite archéenne qui suivait les règles, je n'aurais peut être jamais eu a choisir entre la mort ou le handicap. Je ne serais probablement pas la a souffrir le martyr a cause d'un petit con qui se croyait au dessus des lois.

Une larme coula le long de ma joue, c'était beaucoup trop demander d'attendre encore un peu? Le peu de dignité qui me restait semblait être partie main dans la main avec ma chance... J'étais épuisée, j'avais passé ma nuit a me réveiller a cause de la douleur, je savais que rien ne serait plus comme avant et maintenant...? Maintenant on m'annonçait que j'avais aussi une chance de mourir. Qu'est ce qui était le pire finalement?

Je ne pouvais clairement pas rester dans cet état la. Je ne voulais pas garder cette balle en moi, c'était hors de questions! Impossible de rester allongée avec cette douleur, ou même de penser qu'a chaque mouvement elle pouvait se déplacer pour aller faire d'autres dégâts ailleurs. Il fallait qu'Abby enlève cette chose, quoi qu'il en coûte. Après tout, maintenant, je connaissais tous les risques.

Retires la. Dis je d'un ton mal assuré, j'étais passée au tutoiement sans m'en rendre compte. Peut être aussi parce que je n'avais plu envie de jouer au médecin et au patient.

Alors c'était comme ça, j'avais une chance de finir comme ça. Je reniflais tout en essuyant les larmes qui coulaient sur mes joues. Fichue fatigue qui finissait par me rendre faible et pleurnicharde. Je détestais me sentir aussi faible, probablement parce que ma génitrice avait toujours profité de moi durant ces moments la... Et que, je m'étais jurée de ne plus jamais être faible a l'avenir.
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Je la regarde s'éloigner et je sens que mon cœur va sortir de ma poitrine. Je suis terrorisée parce que je sais très bien que ça ne va pas être une partie de plaisir. Mes yeux se posent alors sur la pièce, ou tout le monde a fini par être évacué, ou du moins c'est ce que j'ai cru comprendre. Ne pas me déplacer m'évitais plus de souffrances, et j'en remerciais mentalement Abby pour ça.

Je fermais ensuite les yeux, respirant doucement et profondément pour que mon cœur ralentisse. Rien a faire. Pire, des images apparaissaient sous mes yeux et je commençais a paniquer a nouveau. Non non, c'est pas le moment!

J'entendis sa voix et je rouvris les yeux. Est ce que j'étais prête? Pas vraiment. Mais je ne le serais jamais, donc autant faire ça au plus vite et en finir rapidement. Je me retourne afin qu'elle puisse atteindre la balle plus facilement. J'aurais voulu avoir quelqu'un a mes cotés, mais il semblerait que Finn était occupé a faire autre chose... Ou peut être qu'on ne l'avait pas prévenu?

Je respirais un grand coup, m'agrippant au rebord du lit de fortune dans lequel j'étais allongée. Je sentais la lame s'enfoncer dans ma chair, mais j'essayais de retenir un cri de douleur. Mordant l'intérieur de mes joues jusqu'au sang, je me crispais en fermant les yeux. Mais la douleur était trop forte, et je ne pouvais plus m’empêcher de crier lorsque je sentis quelque chose d'autre dans mon dos. A vrai dire, je sentais tout et en même temps j'avais si mal que je n'arrivais pas a distinguer ce qu'il se passait.

Je respirais avec difficulté, essayant de refouler des larmes qui coulaient abondamment sur mes joues. Quand est ce que ce calvaire allait finir? Hurlant de nouveau en sentant quelque chose bouger a l'intérieur de moi, j'essayais de me secouer le moins possible. J'agrippais le rebord en bois du lit, je sentais a peine mes mains a présent vu que je le tenais extrêmement fort. Il faut que ça s’arrête, j'en peux plus.

Dans mon brouillard, puisque j'avais a présent du mal a rester concentrée très longtemps, j’entendis Abby me dire qu'elle allait tout recoudre. C'était fini? Je voulais lever ma tête et regarder, mais mon corps était lourd et je n'arrivais pas a faire un seul mouvement. Mon dos me brûlait, mais je ne sentais plus les mains d'Abby sur moi. Je soufflais, et tentais de décoller ma main du lit. J'avais serré tellement fort que j'avais du mal a bouger mes doigts. Il me fallu un moment pour pouvoir essuyer mes larmes avec ma main.

Voila. C'était fini. Je ne réalisais pas encore que j'étais en vie, que l'opération s'était bien déroulée et qu'il ne semblait pas y avoir de complication. En fait, tout ce que je savais, c'était que j'étais une loque humaine et qu'il m'était impossible ne serais ce que de me retourner. Avachie sur le ventre (pas la position la plus confortable) j’entendis Abby s’éloigner de moi. J'avais du mal a prendre de trop grosse respiration, le moindre mouvement me faisait un mal de chien et c'était quasiment impossible de bouger non plus. J'aurais pu fermer les yeux et dormir, mais impossible. La douleur était trop forte.

J'allais devoir attendre que ça passe. Super génial. Maugréais je en essuyant une larme, non sans grimacer de douleur a cause du mouvement.
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